Barry Eichengreen edit

Professeur d’économie et de sciences politiques à l’université de Californie à Berkeley Site personnel de l'auteur Écrivez à Barry Eichengreen
  • 30 juin 2023

    Une dédollarisation, vraiment?

    Une dédollarisation, vraiment?

    La perspective que le dollar américain perde sa position dominante dans le monde a récemment fait l'objet de nombreuses discussions. Bien qu'il y ait des preuves d'un déclin de la part du dollar dans les réserves de change, les rapports sur sa disparition en tant que monnaie mondiale dominante ont été grandement exagérés. Parmi les facteurs à l'origine de ce déclin, on trouve la nécessité pour les banques centrales d'intervenir sur les marchés des changes et les changements de taux d'intérêt, mais il y a peu de preuves d'un effet des sanctions. La majeure partie de l'abandon du dollar s'est faite au profit de monnaies de réserve non traditionnelles.

  • 23 mai 2016

    Quelles sont les conditions minimales pour la survie de l’euro?

    Quelles sont les conditions minimales pour la survie de l’euro?

    La crise de la zone euro a montré que l’union monétaire ne peut se limiter au partage des politiques monétaires. On peut identifier quatre conditions minimales pour solidifier l’union monétaire. Dans le cas de la politique budgétaire, cela signifie une solution décentralisée. Dans le cas de la surveillance financière, comme dans celui de la politique monétaire, la centralisation est sans ambiguïté la réponse appropriée. Dans le cas d’une quatrième condition, la restructuration de la dette, deux approches sont possibles, mais la meilleure solution consiste à restructurer la dette au niveau central, tout en répartissant les coûts au niveau national.

  • 9 janvier 2011

    Le dollar n’est pas près de perdre sa place

    Le dollar n’est pas près de perdre sa place

    Si la crise de l’euro a un côté positif, c’est qu’elle a détourné l’attention des risques pour le dollar. Il n’y a pas si longtemps, les observateurs unanimes prédisaient la fin imminente de son « privilège exorbitant » de principale monnaie internationale. Il y eut d’abord la crise financière, née aux Etats-Unis. Puis il y a eu la deuxième vague d’assouplissement quantitatif, qui semblait destinée à faire baisser le dollar sur les marchés des changes. Tout cela semblait rendre inévitable la perte de la prééminence du dollar.

  • 5 octobre 2010

    From currency warfare to lasting peace

    From currency warfare to lasting peace

    The "international currency war" mentioned by Brazil's finance minister poses massive dangers for the world trade and financial systems. This column by one of the world's most respected international economists argues that there is a better way. The G3 should engage in quantitative easing so they all can export more to each other. For the emerging markets, the danger lies in inflation, asset bubbles, and trade retaliation. To shield their key manufacturing sectors, they should encourage the domestic demand for manufactures. (French version on Telos, English version on VoxEU).

  • 5 octobre 2010

    La guerre des devises aura-t-elle lieu ?

    La guerre des devises aura-t-elle lieu ?

    La « guerre des devises » évoquée par le ministre des Finances brésilien présente des dangers énormes pour le commerce mondial et les systèmes financiers. Peut-on l’éviter ? Oui, si les États-Unis, le Japon et l’Union européenne s'engagent ensemble dans une politique d’assouplissement quantitatif, de façon à ce que chacune des trois grandes économies puisse exporter davantage vers les autres. Pour les marchés émergents, le risque réside dans l'inflation, la formation de bulles, et la tentation de prendre des mesures de rétorsion. Pour protéger leurs secteurs clés, ils devraient encourager la demande intérieure de produits manufacturés.

  • 4 mars 2009

    G20 ou G24 ?

    G20 ou G24 ?

    Une des conséquences les plus attendues de la crise de 2008 aura été le putsch qui a permis au G20 de remplacer le G7/8 à la direction de l'économie mondiale. Personne ne pense que le travail puisse continuer à être organisé, et encore moins exécuté, par le G7. Si l’on veut réformer le FMI et la Banque mondiale, personne ne pense que la solution puisse être résolue par le G7. Personne enfin n’imagine qu’une réponse globale, monétaire et fiscale à la plus grave récession depuis la Deuxième Guerre mondiale puisse être le fait du seul G7. Qu’il s’agisse de développer des idées, de trouver un consensus ou de procéder à la mise en œuvre, c’est au G20 que cela se passe. Mais cela ne va pas sans problèmes.

  • 22 janvier 2009

    2009 : une bonne année pour l'euro ?

    2009 : une bonne année pour l'euro ?

    2008 fut l'année d'un choc financier asymétrique, 2009 sera celle d'un choc économique symétrique. Et de même façon que 2008 fut pour l'euro l'année de tous les dangers, l'année qui vient peut être celle de son salut. Mais pour que ce soit vrai, il est temps d'agir.

  • 2 octobre 2008

    Retour à 1929?

    Retour à 1929?

    Quelle que soit sa forme définitive, le Plan Paulson ne mettra pas fin immédiatement à la crise. Faut-il penser alors que nous sommes partis pour une récession durable ? Pour s’en faire une idée, il convient de tirer les leçons de la Grande Dépression et surtout faire le tri entre les comparaisons pertinentes et celles qui ne le sont pas.

  • 26 novembre 2007

    Et si l’Italie quittait l’euro ?

    Et si l’Italie quittait l’euro ?

    Dans les changements continuels de l’économie mondiale, il y a au moins une constante : le mécontentement suscité par l’euro. Au début de la décennie, le principal motif de plainte était que l’euro était trop faible pour des économies en plein essor comme l’Irlande. Désormais, il est trop fort pour les pays comme l’Italie, qui ont un problème de croissance. Il est clair que la source du problème actuel est externe. Elle est liée à la chute du dollar, qui traduit une combinaison de problèmes économiques et financiers aux Etats-Unis, et au fait que les autorités chinoises persistent à indexer le renminbi sur le billet vert. Mais les récriminations ne cessent pas pour autant.

  • 5 juillet 2007

    Asie : que reste-t-il de la crise ?

    Asie : que reste-t-il de la crise ?

    Le 2 juillet marquait le dixième anniversaire de la dévaluation du baht, la devise thaïlandaise. Cette dévaluation a déclenché une vague de crises en Asie. Il pourrait apparaître inconvenant de célébrer un tel événement, mais cet anniversaire montre qu'il y a des aspects qui méritent de faire sauter quelques bouchons de champagne. Tout d'abord, il n'y a pas eu de crise en Asie depuis lors. Ensuite, l'Asie s’est vite remise de cette crise et est redevenue la région qui connaît le plus fort taux mondial de croissance économique. Mais cette croissance est-elle soutenable ? Et la région est-elle définitivement à l’abri de nouvelles crises ?

  • 28 mars 2007

    Back to Rome ?

    Back to Rome ?

    Les institutions européennes sont nées dans des conditions économiques aujourd'hui dépassées. Faut-il pour autant un nouveau Traité de Rome ?

  • 26 mars 2007

    Back to Rome?

    Back to Rome?

    The fiftieth anniversary of Treaty of Rome on March 25th was a day of celebration. The entity created by the treaty, the European Economic Community (now the European Union), has endured for half a century. What started as an undertaking of “the Six” (France, Germany, the Netherlands, Italy, Belgium and Luxembourg) now has 27 members. So deeply embedded is it in Europe’s collective consciousness that it is hard to imagine that the EU will not still be here when the time comes for its centennial.

  • 15 décembre 2006

    Et si le FMI ne servait plus à rien ?

    La réforme du FMI figure sur l’agenda politique depuis des lustres. L'année dernière, pourtant, la discussion a pris un tour nouveau. Les pays émergents, désormais pleins aux as, n'ont plus besoin du FMI. Actuellement le Fonds a seulement six accords de prêt, au lieu vingt-et-un en 1998. Puisque l'institution tire ses revenus de ses prêts, elle devrait, amusante perspective, être amenée à subir un ajustement structurel aussi pénible que ceux qu’elle prescrit généralement à ses clients. Le FMI s’est par ailleurs montré impuissant devant les déséquilibres globaux qui menacent la stabilité financière et économique internationale. Sur ces deux sujets, son action est de moins en moins pertinente. Le danger, comme l’a bien dit Mervyn King de la Banque d'Angleterre, est de voir le Fonds tomber dans l'obscurité.

  • 15 septembre 2006

    Démocratie et mondialisation : la poule et l'œuf

    Depuis 1975, le nombre de pays où règne la démocratie a quadruplé. Durant la même période la part des échanges commerciaux est passée de 8 à 20% du PIB mondial et, selon le FMI, la proportion de pays qui ont libéralisé les mouvements de capitaux est passée de 25 à 38%. Il y a des exceptions, bien sûr, comme la Corée du Nord, qui rejette démocratie et ouverture économique et demeure un Etat-ermite. Mais il est difficile de trouver des coins du monde qui ne sont pas touchés par ces puissantes tendances, tout comme il est difficile d’imaginer des aspects de notre vie qui ne sont pas affectés par la mondialisation.

  • 15 septembre 2006

    Democracy and Globalization

    Democratization and globalization are the two most profoundly important developments of our age. Since 1975 there has a quadrupling in the number of democratic countries worldwide. Meanwhile, global trade as a share of global GDP has more than doubled from 8 to 20 per cent, while the share of countries fully open to international capital flows, as measured by the International Monetary Fund, has risen by half, from 25 to 38 per cent. There are exceptions; North Korea remains a hermit kingdom, resisting both democracy and globalization. But such exceptions are increasing few. It is hard to think of a part of the globe that is untouched by these powerful trends. And it is hard to think of an aspect of our lives that is unaffected.

  • 4 mai 2006

    Is the IMF still useful?

    IMF reform has been on the policy agenda for as long as most of us can remember. Since the breakdown in the early 1970s of the Bretton Woods System that the IMF had been created to oversee, observers have questioned whether the Fund still has a mission and tools appropriate to the task. For the older among us, recalling these earlier discussions, it seems like the IMF is always in search of a new job description. -->IMF reform has been on the policy agenda for as long as most of us can remember. Since the breakdown in the early 1970s of the Bretton Woods System that the IMF had been created to oversee, observers have questioned whether the Fund still has a mission and tools appropriate to the task. For the older among us, recalling these earlier discussions, it seems like the IMF is always in search of a new job description.