David Laborde edit

Directeur de recherche à l'IFPRI (Washington, DC) Site personnel de l'auteur Écrivez à David Laborde
  • 15 juillet 2022

    Crise alimentaire: Poutine est-il le seul responsable?

    Crise alimentaire: Poutine est-il le seul responsable?

    Au moment où une nouvelle crise alimentaire s’installe dans le monde et devrait faire connaître un état d’«insécurité alimentaire aigüe» à entre 20 et 40 millions de personnes supplémentaires en 2022, il importe d’identifier les causes de cette détérioration de la situation humanitaire mondiale. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est un facteur bien identifié. Existe-t-il aussi des causes structurelles ou politiques?

  • 12 avril 2022

    La guerre en Ukraine et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest

    La guerre en Ukraine et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest

    Alors que les conséquences en termes de sécurité alimentaire du conflit ukrainien sur certains pays d'Afrique du Nord (Egypte, Libye) apparaissent clairement négatives, celles sur l'Afrique de l'Ouest sont plus difficiles à déchiffrer. Les tensions liées à la crise russo-ukrainienne interviennent dans un contexte régional difficile, avec des marchés des produits de base dans la tourmente.

  • 1 mars 2022

    Comment l'invasion de l'Ukraine affectera-t-elle la sécurité alimentaire mondiale?

    Comment l'invasion de l'Ukraine affectera-t-elle la sécurité alimentaire mondiale?

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie perturbera davantage les marchés mondiaux, aura des conséquences négatives sur les approvisionnements mondiaux en céréales à court terme et, en perturbant les marchés du gaz naturel et des engrais, aura des répercussions négatives pour les producteurs à l’aube d’une nouvelle saison de plantation. Cela pourrait accélérer l’inflation.

  • 12 décembre 2019

    Quand les prohibitions mènent à la contrebande

    Quand les prohibitions mènent à la contrebande

    Depuis juillet 2019, et un sommet de l'Union Africaine à Niamey (Niger), la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) est dans sa phase opérationnelle, après la signature tardive du traité par le Nigeria et le Bénin, et la ratification par le Gabon et la Guinée Equatoriale. 

  • 29 septembre 2017

    Sécurité alimentaire et commerce international

    Sécurité alimentaire et commerce international

    On déplore 815 millions de personnes sous-alimentées dans le monde en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015. Cette augmentation récente semble marquer une halte dans la dynamique qui a vu la part de la population mondiale affectée par la faim passer de 17,5% à 11% en 20 ans, alors même que la globalisation qui a soutenu cette dynamique est remise en question.

  • 14 juin 2017

    Make America (et ses partenaires commerciaux) Lose Again!

    Make America (et ses partenaires commerciaux) Lose Again!

    Une nouvelle guerre commerciale, initiée par le gouvernement américain, ferait-elle encore perdre les Etats-Unis ? Et quelles pourraient être les conséquences pour leurs partenaires commerciaux ?

  • 1 octobre 2009

    Faut-il conclure le cycle de Doha ?

    Faut-il conclure le cycle de Doha ?

    Il y a quelques mois beaucoup d’observateurs s’inquiétaient du risque de protectionnisme. Dans le contexte de crise économique mondial depuis octobre 2008, chaque gouvernement serait tenté de recourir à l’arme protectionniste, quitte à pénaliser ses voisins. L’interdépendance des économies pourrait alors conduire à une série de représailles et de contre-représailles, nuisible au bout du compte à l’économie mondiale et à chacune de ses composantes. Aujourd’hui il apparaît que le commerce mondial reprend doucement et que le recours au protectionnisme n’a finalement pas eu lieu de manière significative. Les États ont essayé de réagir à la crise en privilégiant la coopération commerciale au repli protectionniste. Faut-il alors soutenir une conclusion du Doha Round, cycle de négociations commerciales multilatérales organisé par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et qui impliquerait une nouvelle libéralisation multilatérale du commerce ?

  • 25 mars 2009

    À trop crier au loup, on en voit le museau

    À trop crier au loup, on en voit le museau

    Faut-il craindre un retour du protectionnisme ? En 1929, la Ligue des Nations, comme le G20 aujourd’hui, avait appelé à adopter une trêve tarifaire pour les deux ou trois ans à venir. L’histoire montre que ce type de déclarations n’engage personne, y compris ceux qui les font. En attendant, il est normal de rester vigilant mais il ne faut pas décrier un protectionniste aujourd’hui chimérique, au risque de perdre toute pertinence dans les débats à venir. Comme nous l’enseigne Esope, à trop crier au loup, on en voit le museau.

  • 13 janvier 2009

    La libéralisation du commerce est-elle nécessaire ?

    La libéralisation du commerce est-elle nécessaire ?

    Le 12 décembre dernier, Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), notait qu’ « il n’y avait pas actuellement de volonté politique suffisamment forte dans le monde pour effectuer le dernier pas qui permettrait de conclure le Cycle actuel de négociations commerciales internationales ». Après sept années de négociations, des oppositions existent encore sur les modalités, c’est-à-dire les propositions concrètes que les pays membres de l’OMC devront mettre en œuvre au terme de cette négociation. La crise semble par ailleurs encourager des velléités protectionnistes. Faut-il craindre une guerre commerciale ? Les risques afférents suggèrent que l’idée même de l’OMC est aujourd’hui en jeu. On peut pourtant voir dans ces règles communes un véritable bien public international.

  • 3 décembre 2008

    Trade as an international public good

    Trade as an international public good

    After seven years of negotiations, the World Trade Organization (WTO) mini-ministerial meeting held in Geneva last July did not manage to close the gap between delegations to reach a final agreement on the Doha round liberalization modalities. Conflicts still exist on several issues regarding the disciplines that both developed and developing countries should make. Traditional impact studies aim to assess the potential gains of Doha negotiations by comparing the consequences of the negotiation modalities to the status quo (baseline). Therefore, the cost of a failure of the negotiations is just an opportunity cost: the unrealized gains. However, this approach may underestimate the real losses associated with a failure of the DDA. Such a drastic event will make the business as usual assumption uncertain: the status quo is not a long-term perspective for trade policies.

  • 3 décembre 2008

    Trade as an international public good

    Trade as an international public good

    After seven years of negotiations, the World Trade Organization (WTO) mini-ministerial meeting held in Geneva last July did not manage to close the gap between delegations to reach a final agreement on the Doha round liberalization modalities. Conflicts still exist on several issues regarding the disciplines that both developed and developing countries should make. Traditional impact studies aim to assess the potential gains of Doha negotiations by comparing the consequences of the negotiation modalities to the status quo (baseline). Therefore, the cost of a failure of the negotiations is just an opportunity cost: the unrealized gains. However, this approach may underestimate the real losses associated with a failure of the DDA. Such a drastic event will make the business as usual assumption uncertain: the status quo is not a long-term perspective for trade policies.

  • 26 septembre 2008

    Les nouvelles stratégies de l'OMC

    Les nouvelles stratégies de l'OMC

    Le cycle de négociations commerciales mené sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble dans l’impasse. En témoigne l’échec partiel de la réunion de Genève tenue du 21 au 27 juillet 2008. Une question peu traitée et pourtant essentielle porte sur l’aspect stratégique de ces négociations.

  • 23 mars 2007

    OMC : faut-il aller jusqu'au bout ?

    OMC : faut-il aller jusqu'au bout ?

    Contrairement à ce que l'on croit, les négociations commerciales de Doha ont beaucoup progressé. La question qui se pose n'est donc pas de savoir si la négociation va réussir ou échouer, mais s'il ne serait pas sage de s'arrêter à ce qui a été obtenu plutôt que de prendre le risque de tout faire échouer en voulant aller jusqu'au bout.

  • 20 mars 2006

    OMC : contrairement à ce qui se murmure parfois, l'Europe a tout à perdre d'un échec

    L'OMC aime bien les dates butoirs, quitte à ne pas les respecter. La prochaine est fixée au 30 avril : c'est demain. Aussi les négociateurs les plus influents se sont-ils retrouvés à Londres pour une réunion où l'on allait parler gros sous, avec de nouvelles simulations des effets de la libéralisation, réunion qualifiée à son issue de " constructive et utile " par le Commissaire européen. Inutile de décoder le langage diplomatique : chacun campe sur ses positions, et si l'on connaît les formules de libéralisation, on ne connaît pas le dosage. Lula et Tony Blair proposent de tenter le tout pour le tout, en organisant une réunion de la dernière chance entre le G8, le Brésil, la Chine, l'Inde et le Mexique, à la fin du printemps ou au début de l'été. Outre que cette initiative s'appuie curieusement sur un pays non membre de l'OMC (la Russie n'a que le rang d'observateur à l'OMC), cela pourrait fort ressembler à un enterrement de première classe. Que se passerait-il alors ?

  • 20 mars 2006

    OMC : contrairement à ce qui se murmure parfois, l'Europe a tout à perdre d'un échec

    L'OMC aime bien les dates butoirs, quitte à ne pas les respecter. La prochaine est fixée au 30 avril : c'est demain. Aussi les négociateurs les plus influents se sont-ils retrouvés à Londres pour une réunion où l'on allait parler gros sous, avec de nouvelles simulations des effets de la libéralisation, réunion qualifiée à son issue de " constructive et utile " par le Commissaire européen. Inutile de décoder le langage diplomatique : chacun campe sur ses positions, et si l'on connaît les formules de libéralisation, on ne connaît pas le dosage. Lula et Tony Blair proposent de tenter le tout pour le tout, en organisant une réunion de la dernière chance entre le G8, le Brésil, la Chine, l'Inde et le Mexique, à la fin du printemps ou au début de l'été. Outre que cette initiative s'appuie curieusement sur un pays non membre de l'OMC (la Russie n'a que le rang d'observateur à l'OMC), cela pourrait fort ressembler à un enterrement de première classe. Que se passerait-il alors ?