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20 novembre 2015
La synthèse russe du président Hollande
Vladimir Poutine effectue un retour en grâce remarqué en France : après avoir courtisé l’extrême-droite et accueilli Nicolas Sarkozy à Moscou, il devient lors du discours du President Hollande à Versailles un partenaire incontournable dans la lutte contre Daech. Pour ce dernier, il s’agit moins d’une conversion inattendue que d’un triple exercice de synthèse. lire la suite
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2 novembre 2015
Nicolas Sarkozy à Moscou: un futur axe franco-russe?
À l’occasion de la visite en grande pompe de Nicolas Sarkozy à Moscou, le doute ou l’espoir agitent Kiev, Moscou et nos partenaires européens: Sarkozy président aurait-il une approche différente de la Crimée, du Donbass, de l’OTAN et de la Syrie? lire la suite
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6 juillet 2015
La diplomatie russe ou la nostalgie du Congrès de Vienne
Le 200e anniversaire du Congrès de Vienne qui s’est achevé en juin 1815 est passé presque inaperçu alors que la bataille de Waterloo était célébrée, parfois au-delà de toute mesure. C’est dommage et pas seulement pour des raisons historiques. Le Congrès de Vienne, qui refaçonna l’Europe après les défaites napoléoniennes, revêt une actualité dont on ne doit pas seulement se féliciter. Son but principal était en effet de rétablir les puissances européennes dans leurs prérogatives et d’assurer un statu quo territorial entre les Etats et un statu quo politico-social à l’intérieur des Etats. Regardons du côté de la Russie et on constatera dans la diplomatie de Vladimir Poutine une nostalgie du Congrès de Vienne, comme symbole entre des puissances maintenant l’ordre en Europe. lire la suite
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29 juin 2015
Russie et Occident: le fossé grandissant entre les opinions publiques
Le Pew Resarch Center a publié le 10 juin dernier une enquête du plus grand intérêt sur l’état actuel des opinions publiques russe et occidentales. Ses principaux résultats méritent un examen attentif car ils font ressortir le fossé croissant qui les sépare. lire la suite
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28 mai 2015
L’Eurovision: une défaite du soft power russe?
Après les sifflets du public l’an passé, la candidature de la Russie était particulièrement suivie à l’occasion de la soixantième édition de l’Eurovision. Le résultat de la soixantaine édition, la victoire de la Suède sur la Russie, constitue-t-il la revanche politique de Charles XII sur Pierre le Grand, ou plus directement du modèle européen sur le modèle russe? lire la suite
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29 avril 2015
L’Europe et Gazprom: la puissance par le droit
En déclenchant une procédure pour abus de position dominante contre Gazprom, Margrethe Vestager remplit fidèlement sa mission de Commissaire européen à la concurrence : elle défend le droit de la concurrence des traités fondateurs, le marché unique et les intérêts du consommateur. Mais elle promeut en outre les intérêts internationaux de l’Union : la solidarité entre l’est et l’ouest du continent, la crédibilité des sanctions contre la Russie et la politique européenne de voisinage. Désormais, pour l’Union, le droit de la concurrence est non seulement un instrument à usage interne mais aussi un levier d’influence dans le monde. lire la suite
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16 avril 2015
Le Brest-Litovsk de Vladimir Poutine
La crise ukrainienne est loin d’être terminée. La crainte est que Vladimir Poutine n’attende qu’un prétexte pour lancer une offensive qui lui permettrait d’atteindre deux objectifs : sur le terrain d’établir une continuité terrestre entre la Russie et la Crimée, annexée il y a un an, et sur le plan diplomatique de forcer les Européens et les Américains à une négociation plus large sur une nouvelle architecture de sécurité sur le continent. lire la suite
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1 avril 2015
Ukraine: le pari risqué de Vladimir Poutine
L’occupation de l’Est de l’Ukraine enferme le pouvoir poutinien dans une logique de conflit dont la Russie, autant que l’Ukraine, ne sortira pas indemne. Pour Moscou, les coûts de l’occupation et de la confrontation avec les pays occidentaux ne cessent de s’alourdir, en termes économiques, politiques et sécuritaires. Il est probable que la fermeté occidentale dans l’imposition de sanctions graduelles porte ses fruits et freine une nouvelle expansion de l’emprise militaire russe sur l’Ukraine. lire la suite
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23 février 2015
Trois contradictions de la gauche souverainiste
Il y a dans la sensibilité souverainiste des éléments respectables: l’importance donnée à la solidarité nationale, le sentiment profond d’une communauté de destin, une vision intransigeante du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour autant, cette culture politique s’abîme aujourd’hui dans une logique sectaire, qui l’emporte aux antipodes de ce qu’elle entend défendre. Trois contradictions en témoignent, que l’affaire ukrainienne met en évidence. lire la suite
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17 février 2015
Ukraine: où va Poutine?
Les motivations du président russe s'inscrivent dans quatre dimensions : l’histoire, la géographie, l’idéologie et la politique intérieure. Comment, dans ce contexte, juger le deuxième accord de Minsk? lire la suite
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10 février 2015
Gouvernance mondiale: l’axe sino-américain au centre du jeu
Qui a la capacité de mener les ajustements nécessaires dans les institutions internationales qui soutiennent l’économie mondiale? Le retour apparent de confrontations géopolitiques est-il une menace pour la gouvernance mondiale ? On peut s’en faire une idée en revenant sur les sommets de l’APEC et du G20 en novembre, qui ont vu des progrès dans les domaines du commerce, de la finance et du climat. lire la suite
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13 novembre 2013
L'Ukraine entre l'Europe et Poutine
Il n’est guère surprenant que la présidence lituanienne porte un très grand intérêt aux voisins orientaux : sa géographie, sa vision du monde et son projet européen l’y conduisent naturellement. Le Sommet de Vilnius de la fin novembre, concernant les « Partenaires orientaux » (Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie, Ukraine), définira la présence européenne dans la région pour les prochaines années, à travers l’adoption d’accords de libre-échange. Ce sera notamment le cas pour l’Ukraine, qui représente les trois cinquièmes de la population, de la richesse et de la superficie des pays concernés, ainsi qu’une puissance régionale. C’est certainement également l’Etat de la région le plus courtisé par la Russie, qui ne renoncera pas à avoir une influence prépondérante dans un pays slave orthodoxe. lire la suite
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17 juillet 2012
Pour Moscou, Damas est un copain parfait
Depuis le début de la crise syrienne, les pays occidentaux ont à intervalles réguliers cru pouvoir infléchir la position de la Russie qui depuis mars 2011 soutient toujours le régime de Damas. Mais leurs espoirs ont été déçus. Dernièrement, un nouveau projet de résolution aux Nations unies a par avance été condamné par la Russie qui menace à nouveau d’user de son droit de veto. Pour elle, toute référence au chapitre VII de la charte des Nations unies, relatif aux menaces contre la paix, est inadmissible car susceptible d’ouvrir la voie à une intervention militaire. Comment expliquer le soutien acharné de Moscou à un régime condamné ? lire la suite
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24 février 2012
Syrie: le sens du veto russe
Pourquoi la Russie et la Chine ont-elles bloqué la résolution des Nations unies condamnant le régime syrien ? Derrière ce blocage, il y a à l’évidence la solidarité de régimes autoritaires. Mais cette explication, si importante soit-elle, ne suffit pas pour expliquer le comportement de ces deux États. lire la suite
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6 octobre 2011
Partenariat oriental, acte II
Le Partenariat oriental (PO) est le versant Est de la Politique européenne de voisinage. À court terme, il s’agit pour Bruxelles de mieux encadrer les flux commerciaux, énergétiques et migratoires à destination et en provenance des États de la région ; à long terme, l’objectif est de contribuer à les transformer. Ce programme a été lancé il y a deux ans. On peut en tenter un premier bilan, forcément partiel et provisoire. lire la suite
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6 septembre 2011
UE: la guerre des voisinages européens n’aura pas lieu
La chute du régime de Kadhafi va-t-elle faire basculer durablement le centre de gravité géopolitique du voisinage européen de l’Est vers le Sud, après deux décennies dédiées prioritairement à l’élargissement et l’espace post-soviétique ? Rien n’est moins sûr. lire la suite
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25 mai 2011
Les Brics existent-ils ?
« L’apparition des Brics constitue une vraie révolution dans l’équilibre mondial qui devient plus multipolaire et plus démocratique », écrivait récemment Celso Amorim, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Lula. L’acronyme « Brics », rappelons-le, désigne le groupe des pays émergents constitué par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et plus récemment l’Afrique du Sud. Pourtant la difficulté de ces pays à se mettre d’accord sur une candidature commune au FMI face à madame Lagarde montre que cette unité est loin d’être acquise. lire la suite
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12 mai 2011
Les BRICs font aussi du cinéma
Cinéma et puissance ont-ils partie liée ? Les pays émergents qui aspirent à rayonner dans le concert des nations cherchent-ils à développer leur cinéma ? Une exploration des politiques des BRICs (Brésil, Russie, Inde, Chine) révèle une spirale vertueuse : développement économique, émergence d’une classe moyenne et effort pour financer des industries de l’image vont de pair. Cette dynamique diffère toutefois d’un pays à l’autre. lire la suite
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4 mai 2011
Ukraine: un accord de libre-échange, mais avec qui ?
Depuis plusieurs années, l’Ukraine a semblé se diriger vers la conclusion d’un accord de libre-échange approfondi avec l’Union européenne. Les autorités ukrainiennes devaient lentement mais sûrement adopter l’acquis communautaire afin de pouvoir espérer profiter des potentialités offertes par la proximité du plus grand marché intérieur au monde. Or, la proposition concrète faite par Vladimir Poutine de rejoindre l’Union douanière avec la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan paraît être une tentative de contester ce bel ordonnancement. lire la suite
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2 février 2011
Énergie : le retour de Nabucco
Depuis son lancement en 2002, le projet de gazoduc Nabucco a eu plusieurs vies. À de nombreuses reprises il a été donné comme mort mais il a finalement su renaître de ses cendres. Même lorsqu’il devint projet prioritaire européen, Nabucco avança peu et recula beaucoup, suscitant les moqueries à peine masquées de Vladimir Poutine, alors président de la Russie et principal promoteur de South Stream, le projet concurrent. Ce schéma dépeint bien la situation de Nabucco avant la crise. Cette dernière a apporté un bol d’air nouveau pour le projet européen qui a su l’utiliser à bon escient. Les derniers développements en Azerbaïdjan et au Turkménistan le montrent bien, car Nabucco est en train de résoudre son principal problème, le manque de sources d’approvisionnement. lire la suite