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24 mars 2009
Comment soutenir la consommation?
Les déséquilibres macroéconomiques qui ont provoqué la crise actuelle, à commencer par l’endettement des ménages américains, étaient aussi facteurs de dynamisme pour le commerce mondial, et la contraction brutale des échanges fragilise toutes les économies sans exception. Dans ces conditions on ne peut que se féliciter de voir émerger un consensus international sur le refus du protectionnisme, d’une part, et sur la nécessité d’une relance globale par la consommation, d’autre part. La question pourrait toutefois se poser d’une façon sensiblement différente en France. lire la suite
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12 mars 2009
Mettre le risque en débat
Quel rapport entre la fronde opposée à la Commission européenne par les États membres lors du Conseil environnement du 2 mars 2009 sur la levée de l'interdiction de cultiver des OGM en Autriche et en Hongrie, les décisions de tribunaux français demandant aux opérateurs téléphoniques d'enlever des antennes-relais et la tourmente financière actuelle ? Ces exemples sont les manifestations les plus claires du problème que pose à nos sociétés la notion de maîtrise du risque. lire la suite
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27 février 2009
Quelle solidarité financière européenne ?
Depuis la chute de Lehman Brothers, nos gouvernements s'efforcent de renflouer le secteur bancaire à force d'apports en capital. Pour autant, l'objectif de relance du crédit demeure hors d'atteinte. Au contraire, les problèmes semblent s'aggraver de semaine en semaine d'une manière inéluctable. Ainsi en sommes-nous arrivés au point où l'onde de choc frappe le crédit des États eux-mêmes. De nombreux commentateurs s'accordent sur la nécessité d'une action coordonnée. Peut-on imaginer par exemple une structure commune de défaisance ? lire la suite
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25 février 2009
Il faut sauver l’euro !
Bruxelles vient de lancer des procédures officielles de déficit excessif contre la France, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande et Malte alors même que l’économie européenne est en manque de demande. Il ya pourtant à peine trois mois elle appelait à un soutien budgétaire de la demande. La Commission serait-elle schizophrène ? Non mais elle doit tenir compte de l’inquiétude des marchés face au risque de défaut de paiement des États. Cette crainte est-elle justifiée ? lire la suite
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13 février 2009
Pour sauver les banques, regardons leurs dettes
Un renflouement massif des banques occidentales semble nécessaire s’il faut réamorcer le crédit et éviter une récession plus grave encore. Comment agir ? À regarder un bilan de banque comme d’ailleurs celui de toute entreprise, il n’y a que trois façons possibles. Soit on opère du côté de l’actif du bilan des banques, celui qui porte les prêts et titres financiers qu’elles ont acquis, dont pas mal d’actifs malsains. Soit on regarde du côté du passif de leur bilan, celui qui décrit leurs sources de financement, ce qui donne les deux autres façons possibles : la deuxième agit sur les fonds propres de la banque, en pratique par injection directe de capital par les États ; la troisième et dernière façon consiste à agir sur les emprunts et dettes qu’elles ont contractés, en prenant en compte que les banques commerciales se financent grâce aux dépôts bancaires (comptes à vue ou à terme par exemple) de leurs clients, mais beaucoup aussi par emprunts directs sur le marché. lire la suite
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11 février 2009
Plan auto : le pire des deux mondes
On croit rêver. Nicolas Sarkozy vient de déclarer au FT Deutschland qu’il faut produire en France les voitures achetées par des Français, comme il est légitime de produire en Inde les voitures achetées par les consommateurs indiens. La rumeur enfle, Sarkozy conditionnerait ses aides financières au secteur automobile à des décisions de relocalisation en France d’usines implantées en Tchéquie ou en Slovaquie. Cette « évidence de bon sens » qui est un immense lapsus protectionniste a été approuvée par M. Bayrou qu’on croyait sincèrement attaché au marché intérieur et, en tous cas, plus européen. Se sentant menacés les dirigeants slovaques ont répondu du tac au tac qu’on renverrait Gaz de France en France au lieu de lui confier la gestion de la distribution gazière en Slovaquie. La démonstration a ainsi été faite en temps réel, le protectionnisme appelle le protectionnisme, c’est un jeu à somme négative. À caresser les opinions publiques dans le sens du poil, on obtient le pire des deux mondes, celui de l’inefficacité économique et du discrédit politique. lire la suite
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10 février 2009
L'Europe à la traîne
Les taux d’intérêt aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou au Japon sont pratiquement à 0% mais la BCE a choisi de rester inactive en février, avec un taux directeur à 2%. Obama presse le Congrès d’adopter une relance budgétaire de l’ordre de 7% du PIB alors que les gouvernements européens donnent l’impression de faire de l’audace avec des gestes qui ne pèsent que 1%. La différence entre un taux d’intérêt à 2% ou à 0% n’est pas extraordinaire, mais ce qui frappe, c’est la différence de réaction. Certes, la crise est « made in USA » c’est aux États-Unis que la récession est la plus profonde. Il est donc normal que les autorités réagissent avec plus de vigueur. Mais la relative passivité des Européens est spectaculaire. Les autorités européennes – BCE, gouvernements – ne semblent pas avoir pris la mesure des dangers et, pire encore, semblent coincées par des considérations idéologiques d’un autre temps. Au moment où l’on nous annonce une nouvelle initiative Merkel-Sarkozy, on peut se demander quelles sont les raisons de cette passivité. lire la suite
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28 janvier 2009
Une vertu en trompe-l'œil
La Commission européenne a récemment révisé à la baisse ses prévisions de croissance. Elle prévoit désormais une contraction du PIB de la zone euro de 1,9% en 2009. Onze des seize États-membres de la zone seraient ainsi en récession en 2009, la baisse du PIB pouvant aller jusqu'à -5% en Irlande. Sous l'effet des stabilisateurs automatiques et des plans de relance, la moitié des États-membres de la zone euro pourraient afficher en fin d'année un déficit budgétaire supérieur au seuil de 3% du PIB. La Commission prévoit des déficits particulièrement importants en Irlande (11% du PIB) et en Espagne (6,2%). Comment des pays aussi vertueux que l'Irlande et l'Espagne ont-ils pu soudainement sombrer dans des déficits abyssaux ? lire la suite
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26 janvier 2009
Paris et le désert français ?
Le prix Nobel d’économie 2008, attribué à Paul Krugman pour sa théorie de la localisation des activités économiques, pointe l’importance des problématiques de géographie économique. En 2008, selon les Nations-Unies, pour la première fois dans l’histoire, plus de la moitié de la population mondiale, soit 3,3 milliards de personnes, vivrait désormais en milieu urbain. En 2008 toujours, la Banque Mondiale a consacré son rapport annuel à la géographie économique, reconnaissant le rôle joué par les facteurs spatiaux dans le processus de développement. L’ampleur des inégalités spatiales entre, mais aussi à l’intérieur, des nations, ainsi que le rôle des économies d’agglomération comme moteur de la croissance économique sont donc pleinement reconnus, tant par les grandes institutions internationales que par le monde académique. lire la suite
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22 janvier 2009
2009 : une bonne année pour l'euro ?
2008 fut l'année d'un choc financier asymétrique, 2009 sera celle d'un choc économique symétrique. Et de même façon que 2008 fut pour l'euro l'année de tous les dangers, l'année qui vient peut être celle de son salut. Mais pour que ce soit vrai, il est temps d'agir. lire la suite
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14 janvier 2009
Sarkozy et la démocratie sociale
La présidence de Nicolas Sarkozy, du fait notamment de la loi de modernisation du dialogue social de janvier 2007, a fait entrer les rapports entre démocratie sociale et démocratie politique dans une nouvelle ère. Quels en sont les enjeux? Quel bilan peut-on en faire à l'heure du nouvel accord Unedic? lire la suite
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12 janvier 2009
Le juge européen et l’environnement
Alors qu'entre 1958 et 1997 seulement quinze questions préjudicielles ont été posées par le Conseil d’Etat à la Cour de justice européenne, dix l’ont été au cours des seules années 2007 et 2008. Cela nous donne une idée de l'importance considérable prise par la justice européenne dans le droit interne français. Cette influence du droit européen s'est récemment manifestée dans le domaine de l'environnement. La société Arcelor, mécontente des charges qu'on lui imposait dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, a saisi les tribunaux français et européens. lire la suite
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9 janvier 2009
Russie-Ukraine: vrais et faux enjeux
Chaque Saint-Sylvestre depuis 2005, les négociateurs ukrainiens en charge des relations énergétiques avec la Russie attendent minuit avec anxiété. Cette année, comme en 2006, les approvisionnements russes sont stoppés. La crise géorgienne et la solidarité ukrainienne pour Tbilissi n’ont pas facilité les rapports bilatéraux entre les deux voisins. Mais la précipitation et l’approximation diplomatique de décembre à Kiev expliquent en grande partie le scénario actuel. Comment en est-on arrivé là ? Pour le comprendre, il faut s’attacher aux stratégies des différents acteurs. lire la suite
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18 décembre 2008
Europe : un style Directoire ?
Un récent rapport détaille comment la Présidence française de l’Union européenne (PFUE) est parvenue avec une certaine réussite à mener différents dossiers. Certaines priorités figuraient dans le programme initial : énergie-climat, immigration, PAC, défense et, de façon moins explicite, l’Union pour la Méditerranée. D’autres enjeux ont été imposés par une actualité internationale particulièrement chargée avec notamment le conflit russo-géorgien en août et la crise financière à partir de septembre. La PFUE n’est certes pas parvenue à résoudre l’ensemble de ces dossiers mais un examen attentif de chacun des problèmes permet d’affirmer qu’elle a fait au mieux, corrigeant là ses erreurs initiales (Méditerranée), concédant ici d’inattendus compromis (immigration) et cherchant surtout à palier les faiblesses connues de l’Europe par un activisme aussi décontracté qu’inépuisable. lire la suite
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17 décembre 2008
Le mirage de la relance ciblée
La relance budgétaire est une opération de bon sens. On ne devrait jamais accepter un déficit budgétaire de bon cœur car il est rarement justifié. Après trois décennies de gabegie, la dette publique est élevée et pèse sur l’économie. Mais il n’y a pas le choix. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Bravo, donc, pour la relance et, courage. Si les prévisionnistes ne se trompent pas – ce serait original ! – il en faudra sans doute beaucoup plus. Mais il est étrange de voir comment une bonne idée peut être immédiatement galvaudée. Tous les groupes d’intérêt n’ont compris qu’une chose : le porte-monnaie de l’État – le vôtre, le mien, celui des contribuables – s’entrouvre. Et le gouvernement semble avoir compris la même chose : le temps est aux bonnes œuvres, celles qui vous valent des reconnaissances durables. À ce jeu très en vogue, ce n’est ni le sens de l’intérêt général ni la qualité du raisonnement économique qui compte, mais le toupet et la gourmandise. De quoi faire pâlir les banquiers. lire la suite
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8 décembre 2008
L’Europe ne croit pas à la récession
La crise financière globale qui sévit depuis le printemps 2007 est en train de se transmettre de manière violente à l’économie réelle. Le G20 a appelé à des soutiens massifs à l’économie globale. La plupart des pays de l’OCDE ont répondu par des plans de soutien massifs à leur économie, mais pas les trois grands de la zone euro, Allemagne, France, Italie. Pourquoi ? Le pari est-il tenable ? lire la suite
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5 décembre 2008
La pauvreté: spectacle saisonnier, fléau endémique
On a longtemps cru que, croissance des richesses collectives aidant, la pauvreté se résorbait. Dotée d’un généreux système de redistribution, la France n’est d’ailleurs pas si mal placée parmi les pays européens. Mais tous les hivers, des associations comme Les Restos du cœur ou le Secours catholique tirent la sonnette d’alarme et signalent la déferlante des demandes d’assistance qui convergent vers elles. Qui croire? Que faire? lire la suite
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26 novembre 2008
Télévision publique: le retour de l’Etat culturel
Et bien, sa réforme de l’audiovisuel public, Nicolas Sarkozy va la faire, et ce dans l’épure de ses diverses déclarations sur la culture télévisuelle. Le choix présidentiel se lit ainsi : exit la télévision des producteurs indépendants et l’esprit des décrets Tasca ; impasse sur la « télévision du public » de type BBC ; pleins feux sur l’Etat culturel. Cette réforme controversée mérite qu’on fasse la part de ce qu’elle comporte de nostalgique et de ce qu’elle comporte d’anticipateur sur les évolutions médiatiques. lire la suite
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20 novembre 2008
Fonds souverains : pourquoi Sarkozy se trompe
Intervenant le 21 octobre devant le Parlement européen, Nicolas Sarkozy a proposé que les pays européens créent leurs propres fonds afin de protéger les entreprises nationales des « prédateurs » étrangers. L'enjeu de cette proposition est plus politique qu'économique. Non seulement elle pose un problème de faisabilité, mais une bonne partie de la paranoïa européenne sur les fonds souverains étrangers est fondée sur des hypothèses erronées. lire la suite
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14 novembre 2008
Régulation financière: et si on regardait du côté de l’OMC?
Bretton Woods ou pas, l’enjeu de la réunion du G20 qui s’ouvre le 15 novembre est bien celui du multilatéralisme financier. Normes comptables, agences de notation, paradis fiscaux et réglementaires, coordination des superviseurs, marchés dérivés, hedge funds, codes de conduite, les sujets ne manquent pas. L’idée est de s’entendre sur quelques principes qui, espère-t-on, éloigneront le spectre d’une nouvelle crise financière à grande échelle. lire la suite