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8 juin 2007
Tous les chemins mènent à Rome...
La question n'est plus de savoir si l'Imam Abou Omar propageait un islamisme radical en Italie du Nord. Car le procès qui s'ouvre à Milan n'est plus le sien ; c'est le nôtre. Celui de notre capacité à renforcer, mais aussi à mieux contrôler nos services de renseignements. lire la suite
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6 juin 2007
Remèdes pour la recherche
On peut distinguer deux inspirations de la politique récente de recherche. L'une vise à améliorer la qualité de la recherche par des dispositifs qui ont fait leurs preuves à l'étranger : l'évaluation et l'incitation, pour aider les chercheurs à donner le meilleur d'eux-mêmes. L'autre, plus technocratique, veut améliorer les scores des institutions françaises dans les classements comme celui de Shanghai par de vastes regroupements, ou en décrétant des « centres d'excellence » que des moyens considérables devront conduire au meilleur niveau. Quelle est la meilleure voie ? lire la suite
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5 juin 2007
Heures supplémentaires : une fausse mauvaise idée
La défiscalisation des heures supplémentaires au-delà des 35 heures peut paraître politiquement habile. On ne s'attaque pas au symbole, mais on le vide de sa substance. Cette mesure n’échappe pas entièrement à la logique qu'il s’agit de remettre en cause. Pourtant, même si elle fait l'objet d’abus, la mesure va réduire les charges salariales et réduire le coût du travail. lire la suite
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4 juin 2007
La préférence pour l'inégalité est-elle en augmentation?
On sait depuis longtemps que la société américaine est marquée par une préférence forte pour l'inégalité. Mais on savait moins que cette préférence n'était peut-être pas étrangère au caractère multiracial des Etats-Unis. C'est en tout cas la thèse d'Alberto Alesina et Edward L. Glaeser. L'Europe multiculturelle connaîtra-t-elle la même évolution ? lire la suite
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1 juin 2007
Faut-il interdire les stock-options ?
Les stock-options ont longtemps été défendues par les économistes qui y voyaient un moyen efficace pour aligner les intérêts des dirigeants et des actionnaires. Pourtant, depuis les scandales financiers des années 2000, plusieurs études sont venues jeter un doute sur l'efficacité de ces instruments. La question est récemment revenue sous les feux de l'actualité quand l'Autorité des marchés financiers (AMF) a interrogé des dirigeants d'EADS sur l'exercice de stock-options. lire la suite
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1 juin 2007
Le bon bilan de Tony Blair
Dix ans après son arrivée au 10, Downing Street, l'heure du départ sonne pour Tony Blair : il est temps de s'interroger sur le bilan du New Labour. En France, le débat tourne le plus souvent autour du bien-fondé d’un prétendu « modèle anglo-saxon » et de son éventuelle adoption. Cette façon de poser le problème n’est pas la bonne. lire la suite
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30 mai 2007
Union européenne : pourquoi Sarkozy accélère
Un des premiers gestes du nouveau président, après la visite rituelle à Berlin, a été de se rendre à Bruxelles où il s’est entretenu avec le président José Manuel Barroso et la Commission. C'était une première significative dans la politique française : M. Sarkozy entendait de la sorte indiquer que « la France était de retour en Europe ». Pourquoi celle-ci mérite-t-elle tant d'attentions ? Cela s'explique par deux séries de facteurs. lire la suite
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28 mai 2007
L'université est aussi un marché
L'autonomie des universités semble devoir être un chantier prioritaire du nouveau gouvernement. Mais derrière ce terme se cachent plusieurs enjeux. L'un porte sur la revalorisation de la condition des enseignants et notamment la levée d'un tabou : leur rémunération sur une base personnelle tenant compte de leurs performances. L'université est aussi un marché. Thierry Madiès nous donne ici son point de vue. lire la suite
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25 mai 2007
La société de l'hyperinformation
En 2003, un groupe d’économistes et de théoriciens de l’information de l’université de Berkeley publiait How Much Information, un des premiers essais systématiques pour mesurer la quantité d’information produite et stockée dans les médias, notamment numériques. L’étude montrait que cette quantité double dans des intervalles de plus en plus brefs. Les chiffres donnent le vertige et dépassent toute capacité humaine de représentation, mais la croissance exponentielle de la quantité d’information disponible ne se réduit pas à une multiplication de données. Où nous conduit cette société de l’hyperinformation ? lire la suite
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24 mai 2007
L'Europe a-t-elle une fin ?
Les limites de l'Europe ne sont pas définies par des critères formels : ceux-ci ne font jamais que retarder l'adhésion de certains candidats. La vraie limite, c'est la capacité de l'Union européenne à accueillir de nouveaux membres. L'élargissement à l’Est a mis cette capacité à l’épreuve, mais les réformes institutionnelles qui permettront à l'UE 27 de mieux fonctionner devraient, incidemment, faciliter de nouveaux élargissements. Allons-nous vers une UE 42 ? lire la suite
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23 mai 2007
Les morts doivent-ils gouverner les vivants ?
Aucun des pays postcommunistes ne propose aujourd'hui de consensus sur la clôture définitive du passé communiste. Bien au contraire, on a l'impression qu'avec le temps son importance dans la vie politique s'accentue au prétexte que ses conséquences morales et sociopolitiques n'ont pas été enrayées. Jusqu'où faut-il aller ? La mémoire des morts doit-elle gouverner les vivants ? lire la suite
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21 mai 2007
EADS : l'atterrissage post-électoral de M. Sarkozy
A peine intronisé, Nicolas Sarkozy s'envolait pour Toulouse rencontrer les syndicats d'EADS. Avec ce dossier, le nouveau chef de l'Etat a trouvé un chantier à la mesure de son zèle et de son ambition. Pourtant au terme de sa visite à Toulouse trois remarques s’imposent : les engagements de campagne connaissent une obsolescence rapide, dans le domaine industriel Nicolas Sarkozy est bien un président activiste, et enfin il ne craint pas le bras de fer avec nos partenaires allemands, ce qui l'obligera à d’amples compromis. lire la suite
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18 mai 2007
Vers un marché des titres intégré
Près de huit ans après l'introduction de l'euro, la zone euro ne dispose toujours pas d'une infrastructure de traitement des titres efficace et intégrée. En juillet 2006, après plusieurs années d'analyse de cet échec, la BCE et la Commission européenne ont décidé d’intervenir. Le Conseil Ecofin vient enfin d’adopter la directive sur l’espace unique de services de paiements. Le marché financier européen est en passe de devenir un véritable marché domestique, n'engendrant aucun coût supplémentaire pour le règlement-livraison transfrontalier. lire la suite
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16 mai 2007
La médiocratie, ou les politiques vus par les économistes
Que peut dire l'économie de la qualité du personnel politique ? Vu le nombre et la subtilité des critères, on pourrait penser que les modèles mathématiques qu'elle utilise ne sont pas les plus pertinents. Ils permettent pourtant de dégager des lignes invisibles, qui structurent fermement un champ d'activité autrefois considéré sous l'angle de la seule vocation mais que rien n'interdit d’envisager comme un simple marché du travail. lire la suite
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15 mai 2007
La RSE à la chinoise
La Chine est devenue l'un des pays où l'on parle le plus de responsabilité sociale des entreprises. Mais à la différence des pays industrialisés, cette exigence est portée non par la pression de la société mais par l'Etat. Cela pose de sérieuses questions aux promoteurs internationaux de la RSE. lire la suite
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14 mai 2007
Normes comptables internationales : le débat continue…
Avec la rencontre Bush-Merkel du 30 avril qui ouvre la voie à leur reconnaissance aux Etats-Unis, les normes comptables internationales ont franchi une nouvelle étape dans leur conquête du monde. Le sujet n'est aride qu'en apparence : les choix de normalisation, par leur impact sur les décisions des entreprises, sont une forme de politique économique. Mais de nouveaux doutes apparaissent en même temps sur la viabilité de cette expérience pionnière de gouvernance mondiale. lire la suite
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10 mai 2007
Européens, faites partir Wolfowitz !
Le FMI et la Banque mondiale sont-ils des agents des Etats-Unis qui cherchent à imposer au monde entier les idées anglo-saxonnes ? L'idée est populaire, mais bien loin de la réalité. L'affaire Wolfowitz offre une intéressante illustration de la manière dont fonctionnent ces institutions. Pour ceux qui l'ignorent, Wolfowitz est le président de la Banque mondiale. Il a une belle carrière derrière lui : ancien vice-ministre de la Défense de Bush, il est l'un des plus flamboyants « néo-cons », terme réservé aux Etats-Unis pour identifier les néoconservateurs qui ont pris le pouvoir avec l'arrivée de George W. à la Maison blanche. Après avoir « brillamment » réussi à monter la guerre en Irak, il a obtenu son bâton de maréchal à la tête de la Banque mondiale, une marque de profonde gratitude de son président. lire la suite
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9 mai 2007
Une élection de rupture
La présidentielle de 2007 restera dans l'histoire de la Cinquième République comme une élection de rupture. Rupture avec une période de désenchantement démocratique et d'abstention croissante, avec le chiraquisme d'une droite qui se veut et s'affiche comme telle, rupture à gauche avec la fin du parti d'Epinay et la remise en mouvement du Parti socialiste après la nette défaite de sa candidate. Rupture enfin avec une période qui semblait marquer l'affaiblissement des deux grands partis de gouvernement. lire la suite
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4 mai 2007
Chiffres : ce qui compte c'est l'emploi, pas le chômage
Une fois de plus les statistiques mensuelles de l'ANPE font l'objet d'un débat pour savoir si elles sont sincères ou truquées. Que le chômage se soit réduit au cours des deux dernières années, cela ne fait pas de doute, mais la question de fond est de savoir ce qui, dans cette baisse, correspond à une véritable reprise de l'emploi et ce qui n'est que le résultat d’un « traitement social du chômage ». Pour cela les chiffres de l'emploi en diraient plus que ceux du chômage. lire la suite
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2 mai 2007
Sarkozy le national-libéral
Dans une indifférence médiatique généralisée, Nicolas Sarkozy a repris ses attaques contre le commissaire européen au commerce Peter Mandelson. Il propose ni plus ni moins que de le déposséder de son pouvoir de négociation au profit d'un hypothétique président de l'Union. La proposition n'a bien sûr aucune chance d'aboutir. Mais alors pourquoi Nicolas Sarkozy la fait-il ? Tout simplement parce qu'elle est cohérente avec la stratégie libérale-nationale qui est la sienne dans cette campagne. lire la suite