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6 décembre 2011
Égypte: la démocratie électorale fait ce qu’elle peut…
Aux élections législatives du weekend dernier, les Frères musulmans ont obtenu plus de 36% des voix, les salafistes plus de 24% et le parti islamiste modéré Wasat (Le Centre) un peu plus de 4%. Cela fait 65% des voix en faveur des islamistes. Il n’y avait aucune raison sérieuse pour que l’effervescence libérale de la place Tahrir modifie la sociologie égyptienne. Mais comment comprendre la nouvelle donne politique ? lire la suite
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2 décembre 2011
Maroc: la victoire électorale de la monarchie
La victoire du Parti de la Justice et du Développement (PJD) est une victoire pour le système politique marocain. Démonstration est faite, en effet, de ce que réformer un système politique est possible, et que cela accouche plus vite, plus efficacement et avec moins de souffrances de transformations sérieuses. Il faut souligner quatre traits fondamentaux du processus ayant permis l’intégration politique de l’islamisme : l’inscription de la réforme politique marocaine dans la durée ; la capacité à gérer politiquement la contestation ; le choix de la transformation contrôlée du système ; le pari légitimiste de l’islamo-démocratie conservatrice. lire la suite
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27 novembre 2011
Les révolutions arabes vues par les Arabes
Nous disposons aujourd’hui de la première étude d'opinion relative à la perception qu’ont les populations arabes du «printemps arabe». Ce sondage, réalisé par l’université du Maryland et rendu public le 21 novembre, a été conduit en octobre dernier au Liban, en Égypte, en Jordanie, au Maroc et aux Émirats Arabes Unis. lire la suite
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10 novembre 2011
Le printemps des islamistes ?
Le score avantageux des islamistes tunisiens du parti Ennahda, le score probablement semblable des Frères musulmans égyptiens, lors des élections qui débuteront à la fin du mois de novembre, ainsi que le possible bon score des islamistes modérés du PJD marocain, lors des élections du 24 novembre prochain, suggèrent que le Printemps arabe aurait finalement profité aux islamistes. C’est vrai et c’est faux. lire la suite
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28 septembre 2011
Égypte: les libéraux sont mal partis
Dans une lettre adressée à Raymond Aron au lendemain des événements de Mai 68, Georges Pompidou expliquait la stratégie qu’il avait suivie : laisser les étudiants réoccuper la Sorbonne, éviter de braquer l’opinion par une répression déterminée et attendre que celle-ci se lasse du désordre, pendant que se faisait le tri entre radicaux et modérés. C’est, pour l’essentiel, la stratégie suivie par les militaires égyptiens, depuis le coup d’État qui les a ramenés sur le devant de la scène. lire la suite
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14 juillet 2011
Printemps arabe : des Européens sans Europe
Il y a six mois commençait à Tunis le printemps arabe. Beaucoup d’observateurs y ont vu un enjeu géopolitique qui concernait d’abord et avant tout l’Europe, pour des raisons géographiques et historiques évidentes. Les États-Unis sont très présents mais, pour des raisons de politique intérieure, ils cherchent à donner l’impression de ne pas trop s’y impliquer. Pourtant, dans l’engagement de l’Europe il y a un immense paradoxe : les Européens sont bien présents, mais l’UE est totalement absente. lire la suite
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21 juin 2011
Maroc : la pratique tranchera
Le projet constitutionnel présenté par le roi Mohammed VI, le vendredi 17 juin, est indéniablement novateur. Certes il y a dans ce pays une pratique ancienne consistant à inscrire les réorientations sociopolitiques majeures dans une révision de la loi fondamentale. Mais cette fois nous avons affaire à une réorganisation sensible de l’architecture constitutionnelle du régime. Certains se réjouissent déjà de ce texte, d’autres en soulignent les limites. Il n’est guère possible de trancher entre ces deux interprétations, car en définitive c’est la pratique qui fera éclore ou au contraire bloquera les potentialités de ce nouveau texte. lire la suite
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5 mai 2011
L’Asie centrale et les révolutions arabes
Vite comparés aux révolutions est-européennes de 1989, les événements du monde arabe ont suscité l’espoir d’une contagion démocratique aux autres régions du monde. Les républiques post-soviétiques d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan – viennent immédiatement à l’esprit. Qu’en est-il véritablement ? lire la suite
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29 avril 2011
Schengen à l’épreuve des révolutions arabes
L’afflux récent de migrants à Lampedusa a conduit Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy à demander une suspension temporaire de la libre circulation dans les pays de l’UE confrontés à des vagues de réfugiés et de migrants illégaux. Une telle mesure serait de la folie. L'UE a besoin de plus de mobilité, pas moins. lire la suite
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19 avril 2011
Le risque-pays victime des révolutions arabes
Le printemps arabe a exprimé l’aspiration des populations à une plus grande liberté politique, leur exaspération face à la montée des inégalités sociales dans un contexte d’inflation ; enfin, leur volonté de déloger du pouvoir ceux qui s’étaient emparé de l’Etat pour en confisquer les ressources. Cela modifie-t-il notre perception du risque dans ces pays ? lire la suite
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14 mars 2011
Égypte: replâtrage ou révolution ?
Alors que le roi du Maroc vient de proposer une refonte globale de la constitution, les amendements constitutionnels égyptiens paraissent bien modestes. Ils portent sur les conditions de participation à l’élection présidentielle, la limitation de la durée du mandat du chef de l’État – deux fois quatre ans au plus, la réglementation de l’état d’urgence et les modalités de la révision constitutionnelle. Pour l’essentiel, il s’agit des réformes proposées par Hosni Moubarak avant qu’il ne soit forcé de quitter le pouvoir. La temporalité envisagée est également la même que celle qu’il avait avancée : dans les quelques mois qui viennent, une élection présidentielle puis parlementaire. lire la suite
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24 février 2011
Égypte: faut-il avoir peur des Frères musulmans ?
Alors qu’un vent de démocratie semble s’être levé sur l’ensemble du monde arabo-musulman, le rôle que seront appelés à jouer les mouvements d’opposition islamistes dans les transitions politiques à l’œuvre soulève de multiples craintes. La plus significative concerne les fameux Frères musulmans. Mais qui sont-ils ? lire la suite
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15 février 2011
Égypte: que veulent les militaires ?
Le départ de Hosni Moubarak a été ressenti comme une victoire révolutionnaire, pourtant il n’apporte rien que les manifestants de la place Tahrir n’avaient déjà obtenu : la certitude qu’il ne se représenterait pas, que son fils ne serait pas candidat à sa succession, que la Constitution serait amendée et le Parlement dissout. Ce qui change, c’est le cadre de l’accomplissement de tout cela. Hier, il s’agissait d’un cadre constitutionnel ; aujourd’hui, le cadre est celui, inconstitutionnel, d’un coup d’État. Depuis le début de cette crise, on s’aperçoit chaque jour davantage que l’acteur pivotal du régime, c’est l’armée. Que l’armée n’est pas neutre, qu’elle a un agenda et des intérêts. lire la suite
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4 février 2011
Égypte: regard froid sur une crise brûlante
Le mouvement de protestation contre le président Moubarak a abouti, pour l’instant, à un résultat paradoxal : le retour des militaires au cœur du régime et l’éviction des réformateurs du parti au pouvoir. Le nouveau vice-président, Omar Souleiman, est un général, chef des services de renseignements, et très proche de Hosni Moubarak. Il s’est illustré durant les années 1990 dans la lutte contre les islamistes. Le nouveau Premier ministre, Ahmed Chafik, est également un général. lire la suite
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28 janvier 2011
Les Arabes jouent-ils aux dominos ?
Contrairement aux apparences, l’Égypte n’est pas la Tunisie. Pourquoi ? Parce que la séquence manifestations-départ de Ben Ali, que l’on ne peut s’empêcher de mettre en avant et que les manifestants égyptiens ont en tête, n’est pas une séquence complète. La séquence complète est : manifestations-refus d’intervenir de l’armée-départ de Ben Ali. Quant à l’opération complète, elle s’apparente pour l’instant à une tentative du régime de survivre, moyennant le départ de Ben Ali et un certain nombre de réformes. lire la suite
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24 janvier 2011
Tunisie : « Oui mais nous ne savions pas ! »
Quand sonnera l’heure du bilan de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, l’affaire tunisienne pèsera sans doute assez lourd. À tort ou à raison elle aura révélé l’immobilisme préoccupant de notre politique arabe. Parmi les explications avancées pour justifier une attitude pour le moins complaisante vis-à-vis du régime de Tunis, figure le fameux « Oui mais nous ne savions pas... » Vraiment ? lire la suite
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14 janvier 2011
La Tunisie et la tragédie arabe
Les régimes répressifs ne sont pas l’apanage du seul monde arabe. Les régimes prédateurs ne sont pas non plus spécifiques à cette région du monde. En revanche, l’existence de régimes systématiquement répressifs, inefficaces et tous marqués au sceau d’une longévité politique exceptionnelle est bel et bien la marque de fabrique des pays arabes. De ce point de vue, les graves émeutes qui secouent la Tunisie et de manière plus endémique l’Algérie ne sont que l’expression de cette réalité. lire la suite