• 7 octobre 2015

    Allemagne: de la «culture de l’accueil» au principe de réalité

    Allemagne: de la «culture de l’accueil» au principe de réalité

    De toutes parts, Angela Merkel est pressée de revenir sur sa déclaration de début septembre qui, selon ses détracteurs, a constitué un puissant appel aux réfugiés à venir en Allemagne. « Il n’y a pas de limite numérique au droit d’asile », avait dit la chancelière. Les Allemands en ont-ils trop fait?

  • 10 avril 2015

    Mythes et réalités de la présence allemande au sein des institutions européennes

    Mythes et réalités de la présence allemande au sein des institutions européennes

    Au sein des institutions européennes, les Allemands occupent un grand nombre de postes clés et cette position s’est renforcée au cours de la période récente. La tentation est forte dans certains pays de pointer le retour d’une volonté de domination à l’échelle européenne. Il faut pourtant réduire l’écart entre la réalité de la présence allemande au sein des institutions et les interprétations, excessives, qui en sont données.

  • 19 mars 2015

    Le problème allemand

    Le problème allemand

    L’Allemagne a l’obligation de réduire ses déséquilibres extérieurs et de contribuer à la croissance économique mondiale. Heureusement pour elle, un programme de réformes et d’investissements publics permettrait d’atteindre les deux objectifs et de compenser en partie le déclin de la population future. Un tel programme est certes beaucoup plus coûteux sur le plan politique que la stratégie actuelle d’austérité et de modération salariale et budgétaire.

  • 12 mars 2015

    France-Allemagne: rituels de couple

    France-Allemagne: rituels de couple

    Les initiatives économiques du couple franco-allemand se suivent et se ressemblent, avec les mêmes rituels, les mêmes illusions et les mêmes résultats. Ces échecs répétés et notamment le dernier méritent qu’on s’y arrête.

  • 4 mars 2015

    L’impératif franco-allemand

    L’impératif franco-allemand

    Il a fallu deux ans et demi après l’arrivée au pouvoir de François Hollande pour que l’impératif stratégique de la coopération s’impose dans les relations franco-allemandes. Mais il n’est pas certain que l’Union européenne dans son ensemble en profite.

  • 3 février 2015

    En avoir ou pas. L’Allemagne et sa politique extérieure

    En avoir ou pas. L’Allemagne et sa politique extérieure

    Le troisième gouvernement Merkel, qui est en place depuis un peu plus d’un an (décembre 2013), a commencé avec des ambitions inédites en politique extérieure. À la conférence sur la sécurité qui se tient régulièrement début février à Munich, les nouveaux ministres de la Défense, Ursula von der Leyen, et des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, ont, en 2014, annoncé une inflexion de l’action extérieure de l’Allemagne.

  • 2 février 2015

    Déficit d’offre ou de demande? Un débat souvent mal formulé

    Déficit d’offre ou de demande? Un débat souvent mal formulé

    Considérée dans son ensemble, la zone euro souffre manifestement d’un déficit de demande intérieure. Mais elle se caractérise par une très forte diversité entre les pays qui la composent. Des politiques de stimulation de la demande seraient particulièrement pertinentes en Allemagne, mais les trois autres grands pays de la zone euro ne sont pas dans la même situation. Qu'en est-il de la France?

  • 9 juillet 2013

    Solaire : l’Europe dans le panneau

    Solaire : l’Europe dans le panneau

    La Commission européenne a décidé d’appliquer à terme des droits de douane punitifs de 47,6%, et de 11,8% immédiatement sur les importations de panneaux solaires chinois, dans le cadre d’une procédure antidumping. L’initiative a été publiquement dénoncée par Mme Merkel alors que la Commission a agi dans le cadre de ses compétences, à la demande d’une firme allemande, et alors que l’industrie solaire allemande a été la principale victime du dumping chinois. L’annonce de Karel de Gucht a été saluée par les autorités françaises, qui n’ont pas d’actif significatif à défendre (hors Photowat). Cette décision a déclenché immédiatement des mesures de rétorsion chinoises contre les exportations européennes de vins. Cet épisode peut surprendre à bien des égards.

  • 8 janvier 2012

    Le modèle allemand est mité

    Le modèle allemand est mité

    Des deux côtés du Rhin, il est admis que, en ce qui concerne la discipline budgétaire, l’Allemagne est vertueuse et la France frivole. Cette vision a le mérite de conforter les préjugés ethniques qui servent de mode de raisonnement, mais elle a l’inconvénient de ne pas correspondre à la réalité. Si l’on classe les 27 pays de l’Union Européenne en fonction de la taille de leur dette publique (en pourcentage du PIB), l’Allemagne occupe la 8e position, juste derrière la Grande-Bretagne et la France, mais ces trois pays arrivent dans un mouchoir de poche. Ils sont effectivement ex æquo en 6e position. Depuis quarante ans, les dettes publiques de la France et de l’Allemagne ont considérablement augmenté et ont presque toujours été pratiquement égales. Contrairement aux préjugés ethniques, les Allemands parlent beaucoup de leur vertu et les Français s’autoflagellent.

  • 17 novembre 2011

    Emploi : un miracle allemand ?

    Emploi : un miracle allemand ?

    Emploi et chômage sont en tête de l'agenda politique, alors que des manifestants se rassemblent dans les quartiers d’affaires de New York, de Londres et d’ailleurs. Le taux de chômage dans ces pays pourrait atteindre 10%. En Allemagne, toutefois, il reste inférieur à 7%. Certains y voient un miracle. Mais il existe des explications scientifiques, à vrai dire moins enthousiasmantes.

  • 27 mars 2011

    La Libye et le provincialisme allemand

    La Libye et le provincialisme allemand

    L’abstention du gouvernement allemand lors du vote de la résolution 1973 sur la mise en place d’une zone exclusion aérienne en Libye a été une profonde déception pour tous ceux qui croient à la nécessité d’une politique étrangère de l’Union européenne.

  • 16 février 2011

    Guerre des monnaies : petits et gros mensonges

    Guerre des monnaies : petits et gros mensonges

    Le taux de change chinois suscite toutes sortes de vaticinations, y compris chez des économistes fort respectables. Les détracteurs de la Chine, qui du haut de leur modeste taux de croissance donnent des leçons à ceux qui ont accompli le plus grand miracle économique ayant jamais eu lieu sans appropriation de terres ou de main-d’œuvre étrangères, aiment évoquer les déséquilibres de compte courant. Une meilleure mesure de la compétitivité serait la balance commerciale, car il y a dans le compte courant des flux spéculatifs qui contournent les restrictions de change, et qui ont explosé depuis que les détracteurs de la Chine ont fait naître le mythe de la hausse inéluctable du renminbi. L’excédent commercial chinois annuel avec le reste du monde était de 184,5 milliards de dollars à la fin de 2010, soit 3,6% du PIB. Or plus de dix grandes économies ont un excédent commercial dépassant ce chiffre d’au moins un point. Une comparaison avec l’Allemagne est éclairante : ce pays pourtant pauvre en ressources naturelles présente le premier excédent commercial du monde : 205,4 milliards de dollars, soit 6,0% de son PIB.

  • 21 décembre 2010

    Mais qu’arrive-t-il aux Allemands ?

    Mais qu’arrive-t-il aux Allemands ?

    La gestion de crise par les autorités allemandes depuis un an ne cesse de surprendre : atermoiements permanents, initiatives à contretemps, déclarations brutales suivies de replis élastiques. Le résultat ? Une crise grecque qui s’étend aux pays périphériques, une crise des dettes souveraines qui devient crise de l’euro et débouche sur une crise du projet européen. Comment expliquer une politique aussi contre-productive ? Faut-il y voir les premiers pas, nécessairement maladroits, d’une nouvelle puissance affranchie des contraintes de l’après-guerre ? C’est la thèse de Jean-Louis Bourlanges. Faut-il y voir une manifestation de l’incompétence d’autorités allemandes d’envergure provinciale ?

  • 21 juin 2010

    L’Allemagne, un faux coupable

    L’Allemagne, un faux coupable

    Un consensus s’est fait jour en Europe pour attribuer une partie des difficultés économiques des pays de la zone euro à l’Allemagne. Après le choc de la réunification, Berlin a cherché à renforcer sa compétitivité de diverses façons. La recette s’est révélée payante, transformant l’homme malade de l'Europe en une économie très compétitive. Mais, nous dit-on, cette politique aurait eu pour conséquence un déséquilibre avec le reste de l'Europe: les excédents courants de l'Allemagne auraient pour revers les déficits courants de ses partenaires commerciaux, et en particulier de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce.

  • 28 avril 2010

    L'Allemagne doit-elle relancer sa demande intérieure ?

    L'Allemagne doit-elle relancer sa demande intérieure ?

    Certains pays européens semblent répéter avec l’Allemagne l'erreur qu’ont commise pendant dix ans les Américains, pour qui la faiblesse de la demande intérieure chinoise était un péché contre le reste du monde. Or il est parfaitement légitime que des pays comme l'Allemagne ou la Chine défendent leurs propres intérêts au lieu de chercher à faire le bonheur du monde. Et c’est aux Allemands, non aux Européens, de décider s’ils veulent conserver un excédent des comptes courants. Reste qu’on peut toujours les aider à instruire la question.

  • 5 avril 2010

    Quand les salaires français sont fixés en Allemagne

    Quand les salaires français sont fixés en Allemagne

    La conclusion est dans ce titre en apparence paradoxal. Pour y arriver, il faut partir du pacte faustien qu’est devenue la zone monétaire européenne : venez, s’il vous plaît, cher pays (disons la Grèce ou le Portugal) ! Passez un examen assez gentillet (le Pacte de stabilité), on fermera les yeux sur le détail de vos comptes ! Vous avez d’un seul coup une monnaie stable, un coût de votre dette réduit de moitié, une capacité quasiment illimitée à l’emprunt public, vos citoyens n’ont plus à emprunter en devise étrangère forte pour chercher des taux d'intérêt plus bas, laissez cela aux Lituaniens ou aux Hongrois ; ils auront leur nouvelle monnaie, toute jolie, toute brillante, l’euro !

  • 13 novembre 2009

    Délocalisations : quels effets sur l’emploi ?

    Délocalisations : quels effets sur l’emploi ?

    Depuis quelques décennies, les entreprises des pays industrialisés se sont engagées dans une politique de délocalisation, soit en confiant des activités peu qualifiées ou intensives en travail à des filiales étrangères, soit en achetant des biens intermédiaires à des sous-traitants étrangers. On a beaucoup débattu des effets sur l’emploi. Une étude récente sur des données allemandes permet d’affiner le regard : à l’échelle de l’entreprise, des effets négatifs sur l’emploi seraient d'abord le symptôme d’un retard technologique et donc d’un management défaillant.

  • 26 octobre 2009

    Social-démocratie : leçons allemandes

    Social-démocratie : leçons allemandes

    Un sondage récent d’OpinionWay montre que la moitié des sympathisants du Parti socialiste français privilégient une alliance à gauche qui comprendrait le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot. En Allemagne, lors des récentes élections législatives, après la déroute des sociaux-démocrates, passés de 34,2% en 2005 à 23% en 2009, certaines voix se sont élevées à gauche pour réclamer une alliance entre le nouveau parti d’extrême-gauche, Die Linke, qui est passé de 8,1% à 10,7%, et le Parti social-démocrate.

  • 1 juin 2009

    Comment les médias traitent l'Europe

    Comment les médias traitent l'Europe

    Globalement, l'Europe passe mal dans les médias. À qui la faute ? Aux journalistes qui ne font pas bien leur travail ? Aux politiques qui donnent une mauvaise image de l'intégration européenne en transformant de façon quasi systématique "Bruxelles" en bouc émissaire ? Au public qui, au fond, se désintéresse de ces questions en dépit de ce que peuvent indiquer les enquêtes d'opinion ? Aux institutions européennes qui ne savent pas "vendre" l'Europe ?

  • 6 mai 2009

    En Allemagne, la crise profite aux modérés

    En Allemagne, la crise profite aux modérés

    Qui gouvernera l’Allemagne après les élections législatives du 27 septembre prochain ? L’équation se résume à un jeu de deux grands (CDU/CSU et SPD), qui peuvent espérer faire autour de 30% chacun, et de trois petits (le parti libéral, le Parti vert et la gauche populiste Die Linke), chacun crédité d’environ 10 %. Cela rend les perspectives de pouvoir incertaines car ni le centre droit (CDU/CSU plus libéraux) ni le centre gauche (SPD et Verts) ne sont assurés d’une majorité.