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6 mai 2010
La flotte de la mer Noire coule-t-elle l’Ukraine?
Les violences qui ont éclaté la dernière semaine d’avril au Parlement ukrainien à propos de la Flotte de la mer Noire promettent de ne pas rester isolées. Pour autant, on peut se demander si la fracture entre l’Est et l’Ouest de l’Ukraine, partisans de la Russie et partisans de l’Occident, n’est pas une fois encore exagérée par les observateurs. Dénoncé par ses détracteurs comme une atteinte à la souveraineté nationale, l’accord de Kharkiv modifie-t-il radicalement la donne géopolitique ? lire la suite
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30 avril 2010
L’appel au FMI reste la meilleure solution!
Après la Grèce, le Portugal. Après le Portugal, l’Espagne. Après l’Espagne l’Italie? Le jeu de massacre semble devoir se prolonger. Faut-il donc craindre pour l’euro? Pas forcément: le Traité européen a prévu la situation dans laquelle nous nous trouvons et préconise la bonne solution. À Maastricht, le choix était entre une union monétaire imparfaite et pas d’union du tout. C’est très clairement le premier choix qui a été fait. Quelles en sont les conséquences? lire la suite
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12 janvier 2010
Ukraine: le remède chinois ?
L’Ukraine fait figure d’ « homme malade de l’Europe ». Au sens littéral, c’est le pays qui a été le plus touché par l’épidémie de grippe A, avec plus de 300 victimes. Économiquement, elle n’est pas en meilleure santé : c’est bien d’un effondrement qu’il faut parler puisque le PIB a chuté de 18%, du fait de la chute de l’activité industrielle et des exportations d’acier, ainsi que des vulnérabilités du secteur financier. C’est dans ce contexte peu réjouissant que l’Ukraine se prépare à vivre des élections présidentielles. Si le précédent scrutin en 2004 avait donné lieu à une forte mobilisation des Ukrainiens, connue sous le nom de « Révolution orange », l’humeur du moment est donc nettement plus morose. lire la suite
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30 septembre 2009
Bouclier antimissile : réactions centre-européennes
Abandonnant ce qui fut l’un des symboles de politique étrangère de son prédécesseur, Barack Obama envoie un signal fort. Des incertitudes budgétaires et techniques contribuent à expliquer l'abandon de ce projet, mais l'enjeu est aussi d’enterrer une des pommes de discorde avec la Russie. Les gouvernements tchèque et polonais paraissent résignés face à une décision qu’ils pressentaient depuis des mois. Mais en dépit de son dénouement, et au-delà des réactions immédiates (« le Kremlin se réjouit, les Centre-Européens sont inquiets », titrait un édito tchèque), l’affaire du bouclier antimissile aura permis d’éclairer la spécificité des perceptions de sécurité centre-européennes. lire la suite
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20 avril 2009
De Marx ils ont surtout retenu la notion de capital...
Pour une fois, les élections législatives moldaves du dimanche 5 avril ont suscité un intérêt dépassant les frontières de cette ancienne république soviétique, du fait des manifestations sur la grande place de la capitale. Cette consultation s'avère importante dans la mesure où ce pays coincé entre la Roumanie et l'Ukraine conserve un avenir incertain à plusieurs niveaux et reste en quête d'arrimage géopolitique entre l'UE et la Russie. lire la suite
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25 janvier 2009
L'affaire du bouclier antimissile
Avec l'arrivée d'une nouvelle administration américaine, l'avenir du bouclier antimissile en Europe centrale est incertain. La crise géorgienne a permis de préciser l'enjeu du projet. « La meilleure publicité pour le radar a été faite en Ossétie du Sud », a laissé échapper le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek. Ce lapsus contredit le discours officiel tenu jusqu'ici à Prague, à Varsovie et à Washington, qui évoquait une menace balistique émanant du Moyen-Orient et non de Russie. Les débats tchèques et polonais, qui divergent, permettent d'éclairer les stratégies des gouvernements. lire la suite
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8 avril 2008
Ukraine : la machine à remonter l’Otan
Le Sommet de l’Otan à Bucarest a vu de vifs débats sur l’adhésion éventuelle de l’Ukraine, mais sur le plan intérieur, la cause semble entendue : soutenir les aspirations ukrainiennes à l’Otan, ce serait couronner l’esprit de la Révolution orange en encourageant la démocratie. Un examen attentif de la situation amène pourtant à davantage de prudence. lire la suite
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6 octobre 2007
Ukraine : la clarification n'a pas eu lieu
Après la défection de certains de ses députés et de ceux du bloc Timochenko, le Président Iouchtchenko avait décidé, en avril 2007, de la tenue d'élections législatives. Après des mois de crise politique, on attendait davantage de clarté à l'issue des élections du 30 septembre 2007. Or, force est de constater qu'il n'en est rien. lire la suite
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23 mai 2007
Les morts doivent-ils gouverner les vivants ?
Aucun des pays postcommunistes ne propose aujourd'hui de consensus sur la clôture définitive du passé communiste. Bien au contraire, on a l'impression qu'avec le temps son importance dans la vie politique s'accentue au prétexte que ses conséquences morales et sociopolitiques n'ont pas été enrayées. Jusqu'où faut-il aller ? La mémoire des morts doit-elle gouverner les vivants ? lire la suite
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30 novembre 2006
Ukraine: la démocratie progresse, la corruption aussi
Depuis deux ans, l'Ukraine a subi des changements rapides et complexes qui peuvent déconcerter les observateurs étrangers, mais il reste possible de dégager les traits les plus saillants : avancées de la démocratie, retour de la corruption. Les thèmes dominants de la Révolution Orange étaient la liberté, la démocratie et la justice, alors que les thèmes économiques et sociaux en étaient notablement absents. On n’obtient souvent que ce qu’on demande : les réussites les plus spectaculaires et les plus rapides de la Révolution Orange furent la liberté d'expression et celle des médias. La diversité de ceux-ci semble solidement garantie par celle de leurs propriétaires, et leur qualité s'est beaucoup améliorée. Par ailleurs, divers mouvements populaires se sont succédé au niveau local, ce qui montre que les Ukrainiens n'ont plus peur. lire la suite
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19 décembre 2005
Tony Blair et l'Europe de l'Est: la grande désillusion
La présidence britannique se termine par un compromis budgétaire dont les principaux bénéficiaires seront les nouveaux pays membres. Pourtant, elle restera aussi comme le début d'un désamour entre Londres et l'Europe de l'Est. lire la suite