-
30 avril 2010
L’appel au FMI reste la meilleure solution!
Après la Grèce, le Portugal. Après le Portugal, l’Espagne. Après l’Espagne l’Italie? Le jeu de massacre semble devoir se prolonger. Faut-il donc craindre pour l’euro? Pas forcément: le Traité européen a prévu la situation dans laquelle nous nous trouvons et préconise la bonne solution. À Maastricht, le choix était entre une union monétaire imparfaite et pas d’union du tout. C’est très clairement le premier choix qui a été fait. Quelles en sont les conséquences? lire la suite
-
29 mars 2010
Grèce : les bonnes intentions suffiront-elles ?
Les gouvernements européens ont enfin accordé leurs violons pour établir un plan de soutien à la Grèce, allant même jusqu’à y associer le FMI malgré la réticence de plusieurs pays. La crise est-elle donc passée et pouvons-nous souffler ? Rien n’est moins sûr, car le plan demeure bien vague. Quelles sont ses faiblesses ? lire la suite
-
24 février 2010
L’Europe a-t-elle une aversion pour le risque ?
Le retrait annoncé des troupes néerlandaises d’Afghanistan a conduit le secrétaire d’État américain à la Défense, Robert M. Gates, à affirmer le 23 février que « la démilitarisation de l’Europe – où une grande partie du grand public et de la classe politique est opposée à la force militaire et aux risques qui y sont associés – fut une bénédiction au XXe siècle pour devenir au XXIe une entrave à la recherche d’une sécurité et d’une paix durable ». Au-delà de l’aversion à la guerre, l’aversion au risque serait-elle devenue l’identité politique de l’Union européenne dans le monde ? lire la suite
-
21 février 2010
Obama peut-il prendre l’Europe au sérieux ?
Le traité de Lisbonne est censé rendre le fonctionnement de l’Union européenne plus efficace, plus démocratique et plus cohérent, en particulier pour ce qui est de sa place dans les relations internationales. Deux fonctions nouvelles ont été créées : Herman van Rompuy, Belge flamand, a été désigné président stable du Conseil européen (la réunion des chefs d’État et de gouvernement des 27), et la Britannique Catherine Ashton, Haut Représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, préside désormais le Conseil des affaires étrangères (la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères). Sauront-ils se faire davantage respecter par les partenaires de l’Union européenne, en particulier par les États-Unis ? lire la suite
-
16 février 2010
Grèce : les Européens sont-ils crédibles ?
La Grèce fait face à deux difficultés majeures : un problème de solvabilité de moyen terme, avec des finances en piètre état, et une réputation en la matière pas très brillante. La zone euro a également un déficit de crédibilité. Mais il est d’une autre nature : le pacte de stabilité n’est pas parvenu à assainir les finances de ses États membres. Sa capacité à influencer la Grèce pour redresser ses comptes apparaît de ce fait limitée. Aussi cherche-t-elle donc d’abord et avant tout à réduire les primes de risque qui reflètent les différences de situation budgétaires de ses membres. Y parviendra-t-elle ? lire la suite
-
9 février 2010
Russie, Chine et UE à la conquête du gaz turkmène
Soyons clairs. Si le Turkménistan n’avait pas de gaz personne ne s’y intéresserait. Mais précisément parce qu’il en recèle beaucoup, il fait l’objet de convoitises de la part de trois acteurs majeurs : la Russie, l'Europe et la Chine. lire la suite
-
29 janvier 2010
L’UE a-t-elle le droit de renflouer la Grèce ?
Les difficultés de la Grèce continuent, malgré quelques éclaircies temporaires, et le débat se poursuit lui aussi : les traités de l’Union européenne permettent-ils légalement à l’UE de renflouer un de ses États-membres ? Rien n’est moins sûr. lire la suite
-
27 janvier 2010
Droits de l'Homme dans l’UE : merci la Douma !
En approuvant le 15 janvier 2010 la ratification du protocole 14 de la Convention européenne des droits de l'Homme, la Douma lève le dernier obstacle à l'adhésion de l'Union européenne à la Convention. Ce protocole permet principalement de simplifier les procédures de la Cour, ce à quoi s'opposait la Russie, dernier État à ratifier le texte parmi les 47 que compte le Conseil de l'Europe. Mais il permet aussi à l’UE de ratifier ce texte alors que, jusqu'à présent, seuls des États pouvaient adhérer. Cela n'est pas sans conséquence pour l'architecture juridique européenne. lire la suite
-
8 janvier 2010
Lisbonne : à ne refaire sous aucun prétexte !
« L’Union s’est aujourd’hui fixé un nouvel objectif stratégique pour la décennie à venir : devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale. » (Déclaration de Lisbonne, 24 mars 2000) Et bien nous y sommes, la décennie est passée. Je n’imagine personne qui pense que la mission a été accomplie. L’échec était annoncé, mais il faudrait à présent faire un bilan et tirer les conséquences d’un projet qui a absorbé bien des efforts et occulté bien des erreurs. lire la suite
-
4 janvier 2010
Que faire pour les Etats surendettés de la zone euro ?
Les problèmes de finances publiques de la Grèce ont mis en évidence une fragilité de la zone euro : il n’est pas possible de forcer un pays de la zone euro à redresser ses finances publiques, mais un pays avec des finances publiques en mauvais état peut en revanche faire « tanguer » l’euro. Seules les agences de notation semblent avoir un véritable pouvoir : par les notes qu’elles attribuent aux dettes souveraines, elles menacent effectivement les banques de certains pays d’interdiction de refinancement auprès de la BCE. Les institutions européennes seraient plus crédibles si elles reprenaient un rôle aussi concret que celui des agences de notation et montaient une procédure pour rendre payant un ajustement des finances publiques et coûteux un refus de le faire. lire la suite
-
15 décembre 2009
Et si Sarkozy était à la remorque de Brown ?
Nicolas Sarkozy est fier d’avoir fait nommer pour la première fois depuis 50 ans un commissaire français au marché intérieur et aux services financiers. C’est assurément une performance surtout si on compare ce résultat à celui obtenu par Jacques Chirac dans la Commission sortante. Mais croit-on vraiment que c’est le commissaire Barnier qui va faire la régulation financière européenne ? lire la suite
-
8 décembre 2009
UE : la question agricole revient au galop
L’Union européenne vient enfin de boucler la ratification du Traité de Lisbonne et la formation de la nouvelle Commission Barroso. Mais le répit sera de courte durée. Car très vite vont se profiler les négociations pour le prochain budget cadre de l’UE, qui orientera les dépenses à partir de 2013. L’aspect le plus contentieux de ces négociations sera l’avenir de la politique agricole commune (PAC) qui absorbe plus de 40% des fonds européens. Pour faciliter ce débat – et surtout pour faire prévaloir la recherche de solutions efficaces sur la défense des subsides existants – un groupe d’éminents économistes agricoles a publié une déclaration en faveur d’« Une politique agricole commune pour les biens publics européens ». lire la suite
-
26 novembre 2009
Ashton, Van Rompuy : des inconnus très attendus...
Les nominations de Herman Van Rompuy à la présidence permanente de l’Union et de Catherine Ashton au poste de Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont été largement commentées. Dans l’ensemble, il se dégage souvent des commentaires une même perception : ces nominations montreraient que les chefs d’Etat et de gouvernement, en particulier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, ont préféré des personnalités qui ne leur feraient pas trop d’ombre. C’est pour le moins discutable. lire la suite
-
27 octobre 2009
Pourquoi il faut dire non à Blair
Avant même que ne s’achève le processus de ratification du traité de Lisbonne, les chefs d’État et de gouvernement européens commencent à réfléchir au nom du futur président de l’Europe. Aujourd’hui, c’est celui de Tony Blair qui revient le plus souvent. A priori, ce choix paraît judicieux. L’ancien Premier ministre britannique dispose d’une grande expérience politique internationale et dégage une forte personnalité. Pourtant, en regardant les choses un peu plus près on est amené à nourrir quelques doutes quant à la pertinence de ce choix. lire la suite
-
5 octobre 2009
Irlande : et après ?
Appelé le 2 octobre à voter une seconde fois sur le traité de Lisbonne, après un premier référendum négatif en juin 2008, le peuple irlandais a donc dit oui à 67% des voix. La participation des électeurs irlandais a été de 58%, soit 5 points de plus que lors du précédent référendum. On peut revenir sur les raisons de ce résultat. Mais la question se pose surtout, désormais, de ce que feront la Pologne, la République Tchèque et le Royaume-Uni. lire la suite
-
18 septembre 2009
Barroso-Hosni : d'une élection l'autre
Grand mouvement diplomatique ces derniers jours. Après le succès de José Manuel Barroso qui a obtenu haut la main l’aval du Parlement européen pour un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne, neuf candidats sont en lice pour le poste de directeur général de l’Unesco, mais c’est le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, qui tient la corde. Une bonne occasion de revenir sur la façon dont sont attribuées ces hautes charges internationales. lire la suite
-
3 juillet 2009
Faut-il instaurer une taxe carbone ?
La taxe carbone consiste à imposer l’usage de combustibles fossiles à la hauteur de leur teneur en carbone pour combattre le changement climatique. Après avoir été abandonnée au début des années 1990, cette idée refait surface en Europe. A-t-elle une chance de voir le jour sous une forme efficace ? Pour répondre à cette question, il faut se demander comment elle pourra s’articuler aux systèmes de permis d’émission qui se développent aujourd’hui. Des systèmes hybrides, permis et taxes, sont théoriquement possibles, mais s’avèrent peu convaincants dans un contexte où certains agents économiques tenteront à toute force de négocier des exemptions. lire la suite
-
9 juin 2009
Le Parlement européen, un ODNI
Pourquoi culpabiliser ceux qui se sont abstenus? L’institution qui a le plus de pouvoir de décision et de législation, aujourd’hui, c’est le Cconseil des ministres de l’Union Européenne. Le Parlement est un objet démocratique non identifié, sur lequel on ne saurait plaquer les schémas des démocraties et des institutions parlementaires nationales. lire la suite
-
29 mai 2009
Socialistes : battus, mais contents ?
Les intentions de vote en faveur des listes socialistes pour les élections européennes qui auront lieu la semaine prochaine marquent, semaine après semaine, une dynamique inquiétante pour le Parti socialiste. Le dernier sondage TNS-SOFRES lui donne 19% des votants qui, dans l’ensemble, risquent de ne pas dépasser 40% des inscrits. Martine Aubry a l’air de s’en contenter. « Sans tout ce boulot, vient-elle de déclarer, on serait sans doute à 14%. » 14%, le score du PS aux européennes de 1994 lorsque Michel Rocard dirigeait le Parti socialiste. À croire que les socialistes sont soulagés de pouvoir trouver dans leurs archives électorales un score assez bas pour leur donner encore une marge… de recul ! lire la suite
-
22 mai 2009
Européennes : aimez-vous Sarkozy ?
Une fois de plus, l’essentiel des débats en vue de l’élection du Parlement européen porte sur un seul thème : la politique nationale. En 2009, cela veut dire en France le sarkozysme ou l’anti-sarkozysme. Tous les partis politiques sont responsables de ce rapt du débat sur l’Europe, y compris ceux dont on pouvait s’attendre qu’ils s’appuient sur une longue tradition pro-européenne pour faire des propositions originales. François Bayrou, héritier du centrisme pro-européen, n’a ainsi que faire de l’Europe dans cette campagne. La seule chose qui lui importe est d’apparaître comme le principal opposant de Nicolas Sarkozy. lire la suite