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6 mars 2017
L’offensive médiatique russe
La Russie amplifie son offensive médiatique en direction des pays européens. Avec trois objectifs : proposer une vision autorisée de la politique intérieure du pays et une conception russe de la vie internationale, soutenir les intérêts stratégiques de la Russie comme grande puissance renaissante, saper les valeurs occidentales au nom d’un nouveau conservatisme global. lire la suite
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1 mars 2017
Hamon, Mélenchon et Le Pen sont dans un bateau - et ils naviguent dans l’irréel
Le malaise économique de la France est bien réel. Ceux qui l’étudient depuis longtemps partagent très largement le diagnostic et les mesures qui s’imposent. On pourrait croire que cette masse de connaissances ne demandent qu’à être utilisées, adaptées en fonction des opinions politiques de chacun. Et bien, non. lire la suite
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31 janvier 2017
Vieilles lunes et autres fadaises économiques
Durant les primaires du PS, pardon de la BAP, Benoît Hamon n’a cessé de contraster le caractère innovant de ses propositions avec les vieilles idées recyclées par Manuel Valls. Le plus stupéfiant est que Valls n’a jamais su renverser cette contre-vérité. Les propositions phares de Hamon, le revenu minimum et les 32 heures, sont de vieilles lunes et leurs justifications font partie du panthéon des erreurs de raisonnement. Le PS va se noyer dans le Loch Ness à force d’y repêcher le vieux monstre des fadaises économiques. lire la suite
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30 janvier 2017
PS: le risque de défection
La victoire de Benoît Hamon à la primaire va-t-elle provoquer une scission du Parti socialiste entre la majorité et la minorité issues du vote du second tour ? Si une telle éventualité ne peut être exclue elle a cependant peu de chances de se produire à court terme. Ce qui menace en réalité le Parti socialiste est un phénomène d’une autre nature, la défection, c’est-à-dire la multiplication de départs individuels vers d’autres formations politiques. lire la suite
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25 janvier 2017
Benoît Hamon, ingénieur institutionnel
Parmi les propositions avancées par Benoît Hamon pour la primaire, celles qui concernent la question des institutions ont été peu commentées. Pourtant, elles sont à la fois si contradictoires et dangereuses, dans un domaine qui s’il ne retient pas toujours suffisamment l’attention n’en est pas moins fondamental, qu’il convient de mettre en garde l’opinion. lire la suite
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16 janvier 2017
Benoît Hamon et le modèle californien
La révolution numérique fait tourner le moulin à prière de tout candidat à la présidentielle, en particulier à gauche. C’est le mantra de l’époque. Personne ne s’aventurerait à être pris en défaut d’anticipation sur les bouleversements techno-culturels dont tout le monde parle. Benoît Hamon se veut à l’avant-garde, celui qui a déchiffré le futur avant tous les autres: mais qu’a-t-il retenu du modèle californien? lire la suite
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10 janvier 2017
Primaire: les habits neufs du Tax and Spend
Comment augmenter le revenu net des salariés, faire reculer la pauvreté, donner aux jeunes les moyens de l’autonomie, accroître et consolider les minima sociaux, construire de nouveaux logements, recruter plus de fonctionnaires, accorder des droits nouveaux… ? Ne cherchez pas des chiffres, un bouclage macroéconomique, une feuille de route. Quand on aime, on ne compte pas. lire la suite
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9 janvier 2017
Les deux gauches: deux candidats au banc d’essai
Sur Telos et ailleurs, Gérard Grunberg développe le thème des deux gauches: celle qui entend gouverner et celle qui entend s’opposer au gouvernement. Ce prisme permet d’analyser la primaire. Au vu des programmes économiques des candidats, c’est la gauche d’opposition qui, seule, est en piste. lire la suite
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7 janvier 2017
Du bon et du mauvais usage de la primaire ouverte
Comme l’a montré la première primaire de ce type organisée par les socialistes en 2011, la capacité à organiser une telle consultation peut représenter un avantage potentiel important dans la compétition présidentielle. Encore faut-il que le parti qui l’organise rassemble les conditions nécessaires à sa réussite. lire la suite
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2 décembre 2016
Les socialistes après Hollande
Avec la renonciation du président à se représenter se clôt l’histoire du parti créé en 1971 par François Mitterrand. François Hollande a été pris en étau par les deux courants historiquement antagonistes du Parti socialiste, le socialisme d’opposition et le socialisme de gouvernement. Le premier l’a empêché de mener la politique qu’il estimait souhaitable pour la France. Les autres lui reprochant, en sens inverse, de ne pas avoir poussé assez loin son action réformatrice. François Hollande en a tiré une juste conclusion : il ne disposait plus d’un espace politique suffisant pour se lancer dans une nouvelle candidature. lire la suite
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6 mars 2015
Podemos, l’inconnue espagnole
Tous les sondages publiés par la presse espagnole depuis le mois de décembre confirment la montée en puissance du nouveau parti de la gauche radicale. Avec Podemos, se pose la question de la stabilité du système espagnol. Né en partie de la dynamique des Indignés, Podemos n’est cependant pas un élan populaire inorganisé. lire la suite
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23 février 2015
Trois contradictions de la gauche souverainiste
Il y a dans la sensibilité souverainiste des éléments respectables: l’importance donnée à la solidarité nationale, le sentiment profond d’une communauté de destin, une vision intransigeante du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour autant, cette culture politique s’abîme aujourd’hui dans une logique sectaire, qui l’emporte aux antipodes de ce qu’elle entend défendre. Trois contradictions en témoignent, que l’affaire ukrainienne met en évidence. lire la suite
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19 février 2015
Le nouvel espace politique européen
Depuis la Seconde Guerre mondiale, dans la plupart des pays démocratiques européens, le système politique a été structuré autour d’un clivage politique principal : le clivage gauche/droite. Or, depuis plusieurs années, ce clivage a perdu progressivement sa capacité à organiser le fonctionnement des systèmes politiques. Un autre est apparu et s’est accentué au fil du temps: le clivage « européens/souverainistes ». lire la suite
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11 novembre 2011
Les Verts ne sont décidément pas mûrs!
La partie de bras de fer que le parti écologiste, EELV, a entamé avec le Parti socialiste risque fort de le conduire à Canossa. Une fois encore, les écologistes ont fait preuve de leur faible sens politique, ou plutôt de leur incapacité à savoir ce qu’ils veulent vraiment obtenir politiquement. Erreur d’appréciation à la fois sur l’état du rapport de force avec les socialistes et sur les intentions réelles de ces derniers, erreur d’appréciation ensuite sur les données politiques de la période. En posant une série d’ultimatums au PS, les écologistes n’ont pas mesuré que ce dernier n’était pas prêt à passer sous leurs fourches caudines. Du coup, ce sont eux qui risquent de passer sous celles du Parti socialiste. lire la suite
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13 juin 2011
Qui sont les Indignés de la Puerta del Sol ?
Après plus d’un mois d’occupation de la Puerta del Sol, les « Indignés » espagnols ont levé le camp. Cette mobilisation avait fait des émules en Grèce avec l’envahissement de la place de la Constitution à Athènes le 5 juin, et en France avec des occupations sporadiques (place de la Bastille à Paris, place de l’église Notre-Dame à Poitiers, place Bellecour à Lyon). Contrairement aux apparences ces manifestations désabusées n’ont pas grand-chose à voir avec les révolutions arabes dont elles disent s’inspirer. Que signifient-elles donc ? lire la suite
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29 avril 2011
Schengen à l’épreuve des révolutions arabes
L’afflux récent de migrants à Lampedusa a conduit Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy à demander une suspension temporaire de la libre circulation dans les pays de l’UE confrontés à des vagues de réfugiés et de migrants illégaux. Une telle mesure serait de la folie. L'UE a besoin de plus de mobilité, pas moins. lire la suite
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26 octobre 2009
Social-démocratie : leçons allemandes
Un sondage récent d’OpinionWay montre que la moitié des sympathisants du Parti socialiste français privilégient une alliance à gauche qui comprendrait le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot. En Allemagne, lors des récentes élections législatives, après la déroute des sociaux-démocrates, passés de 34,2% en 2005 à 23% en 2009, certaines voix se sont élevées à gauche pour réclamer une alliance entre le nouveau parti d’extrême-gauche, Die Linke, qui est passé de 8,1% à 10,7%, et le Parti social-démocrate. lire la suite
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9 juin 2009
Le Parlement européen, un ODNI
Pourquoi culpabiliser ceux qui se sont abstenus? L’institution qui a le plus de pouvoir de décision et de législation, aujourd’hui, c’est le Cconseil des ministres de l’Union Européenne. Le Parlement est un objet démocratique non identifié, sur lequel on ne saurait plaquer les schémas des démocraties et des institutions parlementaires nationales. lire la suite
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6 mai 2009
En Allemagne, la crise profite aux modérés
Qui gouvernera l’Allemagne après les élections législatives du 27 septembre prochain ? L’équation se résume à un jeu de deux grands (CDU/CSU et SPD), qui peuvent espérer faire autour de 30% chacun, et de trois petits (le parti libéral, le Parti vert et la gauche populiste Die Linke), chacun crédité d’environ 10 %. Cela rend les perspectives de pouvoir incertaines car ni le centre droit (CDU/CSU plus libéraux) ni le centre gauche (SPD et Verts) ne sont assurés d’une majorité. lire la suite
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7 février 2008
Europe: traité ratifié, abstention confirmée?
Le Congrès a approuvé, le 4 février, la révision de la Constitution française nécessaire à la ratification du traité de Lisbonne. Ses partisans estiment qu’il réconciliera les citoyens avec l’Europe, notamment à la faveur des prochaines élections au Parlement Européen. Y parviendra-t-il ? On peut en douter. La participation aux élections européennes restera structurellement faible. Mais pour regrettable qu'elle soit, elle ne doit pas être prise au tragique. lire la suite