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24 septembre 2012
La rupture de notre système politique
S’il n’y a plus de gauche, il n’y a toujours pas de droite. Il y a des gauches et des droites. Et aucun des problèmes essentiels que la France a aujourd’hui à résoudre ne passe plus désormais d’abord par un affrontement gauche/droite. lire la suite
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14 septembre 2012
La véritable feuille de route de Harlem Désir
Au-delà des péripéties de la désignation du futur Premier secrétaire, il faut analyser les vrais enjeux de la passation de pouvoir au Parti socialiste. La principale tâche d’un premier secrétaire, lorsque ce parti est au pouvoir, est non seulement de soutenir la politique du gouvernement mais surtout d’en expliquer et défendre les principales inflexions. Lionel Jospin dut expliquer le tournant de la rigueur en 1983, François Hollande dut soutenir en 2000 l’inversion du calendrier électoral, décidée par Lionel Jospin, qui officialisait la reconnaissance par le Parti socialiste de la primauté de l’élection présidentielle dans la Ve République. Harlem désir va devoir, lui, défendre le tournant européen qui est au fondement des déclarations récentes du président de la République. L’accord de François Hollande avec les dispositions du pacte budgétaire, qui représentent un pas supplémentaire vers un fédéralisme européen, fixe la véritable feuille de route du futur premier secrétaire. lire la suite
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10 juillet 2012
Pourquoi la méthode suisse est préférable à la règle d’or
Le président Hollande a réussi un coup politique : transformer son acceptation du pacte budgétaire en succès domestique. Il a désormais la possibilité de sortir la France de l’ornière dans laquelle elle se trouvait lorsqu’il est arrivé à l’Élysée. Il reste à se préoccuper du contenu de la version française du pacte. La question est d’importance stratégique. Si la réponse est la bonne, la France peut échapper à la contagion et réduire sa dette. lire la suite
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26 juin 2012
Leçons des élections (fin)
Les résultats des élections de 2012 ont semblé renforcer la bipolarisation gauche-droite. Le Modem a sombré corps et biens, emportant avec lui les espoirs de ceux qui entendaient maintenir un centre indépendant. À gauche, les partis ont respecté leurs accords électoraux et les votants ont obéi à la vieille règle de la « discipline républicaine ». À droite, une bonne moitié des électeurs du Front national du premier tour des élections législatives a voté pour les candidats de l’UMP présents au second en l’absence de candidats frontistes. Et les sondages ont montré la disponibilité d’une grande partie de l’électorat UMP à passer une alliance avec le parti de Marine Le Pen. Face à une gauche unie, un bloc de droite a paru être en cours de constitution et c’est ce phénomène qui a retenu l’intérêt des observateurs. Pourtant, le triomphe de la bipolarisation est loin d’être aussi net qu’il le paraît, même si l’échec du Modem paraît consommé. lire la suite
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12 juin 2012
Leçons des élections (IV)
Le premier tour des élections législatives a confirmé la domination des deux grands partis de gouvernement sur le système politique français. Pour la troisième fois consécutive, ils ont rassemblé à eux deux près des trois quarts des suffrages exprimés et obtiendront plus de 90% des sièges au second tour de scrutin. La tentative des deux Fronts, celui de gauche et celui de droite, d’entamer ce duopole a été réduite à néant. lire la suite
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24 mai 2012
It’s the French Exception, Stupid!
Ce que la presse internationale semble avoir souligné à propos de l’élection présidentielle de 2012, c’est tout simplement la persistance d’une exception française. Quels sont les symptômes de ce phénomène dont on annonce systématiquement la fin, mais qui ne finit pourtant jamais vraiment? lire la suite
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23 mai 2012
Leçons des élections (III)
Les victoires présidentielles de François Mitterrand en 1981 et de François Hollande en 2012 se sont produites dans des conditions fondamentalement différentes. Deux mots suffisent pour résumer ces différences : globalisation et européanisation. En 1981, la gauche pouvait encore penser qu’il était possible d’aller à contre-courant de ces tendances profondes, c’est-à-dire de conserver une vision hexagonale de ses politiques. Les socialistes se méfiaient d’une Europe libérale qui les empêcherait d’appliquer leur programme et ils entendaient avancer seuls vers la rupture avec le capitalisme. Leur leitmotiv « changer la vie » exprimait la formidable ambition de transformation qui les animait. Dans un environnement caractérisé économiquement par la globalisation et idéologiquement par le néo-libéralisme, la gauche française entendait prendre une autre voie. En 2012, il en a été tout autrement. lire la suite
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18 mai 2012
Leçons d’une élection (II)
L’élection de 2012 a confirmé que l’élection présidentielle demeurait plus que jamais l’élection phare en France. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit absolument décisive puisque dans notre régime largement parlementaire, le président ne peut être le véritable chef de l’exécutif que s’il dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale. Mais cette élection demeure pour les Français la consultation majeure. Ils l’ont montré par leur forte participation aux deux tours d’élection et notamment au second où plus de 80% des électeurs ont voté. Ce pourcentage est inférieur à celui de 2007, exceptionnellement élevé, mais dépasse légèrement ceux de 2002 et 1995, attestant que si crise de la représentation il y a, celle-ci épargne cette consultation. En outre, jamais la médiatisation de cette élection n’a été si importante, avec le développement des chaînes d’info et des réseaux sociaux et jamais les sondages d’opinion n’ont été aussi nombreux. De plus, avec l’innovation constituée par la primaire socialiste, jamais la campagne n’a été aussi longue. Faut-il en conclure que la présidentialisation du régime va se poursuivre ? lire la suite
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10 mai 2012
Leçons d’une élection (I)
La victoire du candidat socialiste, si elle annonce une nouvelle alternance politique que les prochaines élections législatives devraient produire, ne semble pas devoir transformer profondément le système de partis issu des élections de 1981. Ce système, qui se caractérise par l’existence d’un duopole partisan pour le partage du pouvoir, devrait perdurer. Le PS et l’UMP demeurent les deux seuls partis à pouvoir remporter ce scrutin à quatre tours que constitue la succession de deux tours d’élections présidentielles et de deux tours d’élections législatives. La montée du FN peut-elle perturber cette logique ? lire la suite
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23 avril 2012
Bon courage, monsieur le futur président !
La campagne du premier tour n’a pas vraiment abordé les deux sujets les plus importants : la crise de la dette publique et le chômage. Sans aucun doute, il en ira de même pour la campagne du second tour. Mais François Hollande, dont la victoire semble assurée, va devoir méditer très précisément ce qu’il dit et, surtout ce qu’il va faire. Un petit tour des questions économiques critiques. lire la suite
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23 avril 2012
L’UMP en danger
L’issue de l’élection présidentielle ne fait guère de doute ; François Hollande devrait être élu président de la République le 6 mai prochain. Mais le chemin de croix de l’UMP ne s’arrêtera pas là. Les élections législatives de juin pourraient être catastrophiques pour ce parti. En effet, le niveau atteint par le Front national à l’élection présidentielle, nationalement et régionalement, lui permettra de se maintenir au second tour de scrutin législatif dans un grand nombre de circonscriptions, donnant ainsi la victoire à la gauche. lire la suite
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2 avril 2012
Mélenchon : un danger pour Hollande ?
Les intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ont atteint 15%, après une progression spectaculaire ces dernières semaines. Elles traduisent la résistance en France de l’idéologie de gauche issue de la Révolution française mâtinée de marxisme. Jean-Luc Mélenchon n’a-t-il pas proposé à ses partisans de reprendre la Bastille et de mettre fin à l’Ancien Régime ? Mais derrière la phraséologie révolutionnaire se pose la question de la place et du rôle du Front de gauche dans le paysage politique. Que signifie cette poussée aujourd’hui ? lire la suite
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26 mars 2012
La France du non, arbitre de la présidentielle ?
L'Europe a depuis longtemps un rapport compliqué avec les élections. Celles que l'on qualifie d'élections européennes n'ont pas répondu aux attentes de leurs promoteurs. Les enjeux nationaux y dominent à un tel point qu'elles prennent l'allure de sondages grandeur nature sur la popularité des gouvernements en place, pour lesquels elles représentent souvent des épreuves cruelles. Les questions européennes y font l'objet de discours convenus, sauf pour les partis extrémistes, qui en tirent souvent un profit d'autant plus grand que, les enjeux réels étant modestes, le vote de protestation y est tentant. lire la suite
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14 mars 2012
La droite existe-t-elle encore ?
Il y a en France deux grands partis et cinq électorats potentiels significatifs, mais y a-t-il encore une gauche et une droite ? La réponse à cette question est l’un des enjeux des prochaines élections. Pour ce qui est de la gauche, la réponse est aujourd’hui positive. Elle comprend deux électorats, l’un de gauche modérée, l’autre de gauche radicale qui, malgré leurs différences, se fondront dans l’électorat de François Hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle à l’appel des organisations politiques qui la composent et qui ont passé entre elles des accords électoraux. Elle représente autour de 40% des suffrages exprimés, peut-être un peu plus à la veille de ces élections. Mais la droite existe-t-elle encore électoralement ? C’est toute la question. lire la suite
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6 mars 2012
Les sept péchés économiques de Sarkozy
Les économistes ont compris depuis longtemps que Nicolas Sarkozy ne sera pas réélu. Un sortant ne peut pas gagner quand le chômage est en train d’augmenter, c’est aussi simple que ça. Gordon Brown, Brian Cowen, José-Luis Zapatero, José Socrates l’ont découvert à leurs dépens. Il est stupéfiant que Sarkozy n’ait rien fait pour éviter ce piège entièrement prévisible. Ce n’est en fait que l’une des sept erreurs économiques majeures du quinquennat. Toutes révèlent une caractéristique du président sortant : sa conviction que le politique prime sur l’économique. Le volontarisme, érigé en règle de gouvernement, consiste à croire que tout problème économique a une solution purement politique. L’expérience, mille fois répétée, est que l’on ne viole pas impunément les principes économiques. lire la suite
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27 février 2012
Les dessous de l’affaire Veolia
À en croire la presse un complot aurait été ourdi à l’Elysée par messieurs Proglio et Sarkozy, dont l’objectif était d’évincer M. Frérot et de porter Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia. La présidence d’un groupe du CAC 40 aurait été troquée contre un soutien au candidat-président et une vengeance personnelle du président d’EDF contre son successeur défaillant à la tête de Veolia aurait été assouvie. Aucun détail ne manque dans les récits, pas même les apartés dans un avion présidentiel entre Paris et Bourgoin-Jallieu. Pour réaliser ce putsch, l’inévitable Alain Minc aurait prêté son concours et des investisseurs qataris auraient été invités par Nicolas Sarkozy à participer à ce board coup. lire la suite
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22 février 2012
Qu’est-ce que le sarkozysme ?
Jusqu’à Nicolas Sarkozy, la plupart des leaders politiques de la droite avaient beaucoup de mal à s’assumer pleinement de droite. Le sarkozysme déclinant ou finissant constitue-t-il une rupture ? lire la suite
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13 février 2012
Sarkozy : le référendum comme projet de survie
Nicolas Sarkozy a donc choisi son terrain, celui sur lequel il espère pouvoir trouver et exploiter à son avantage certains des clivages qui traversent le plus profondément la société française. Les sondages indiquent en effet que les questions de l’immigration et des modalités d’indemnisation des chômeurs divisent profondément l’opinion. Le président sortant a ainsi décidé de mener une campagne offensive en contraignant son adversaire principal à clarifier ses idées dans ces domaines. lire la suite
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30 janvier 2012
Les fantômes du 21 avril 2002
Les craintes de vivre un nouveau « 21 avril », qui prendrait en l’occurrence la forme d’un « 21 avril à l’envers », sont certainement plus fondées aujourd’hui qu’elles ne pouvaient l’être il y a cinq ans. Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 reste, en effet, un cauchemar qui hante la plupart des formations politiques en France, à l’exception bien entendu de l’extrême droite. Lorsque l’on parle du 21 avril, on fait bien évidemment référence au choc de la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour et de l’élimination corrélative de Lionel Jospin, le Premier ministre sortant. Mais on tend à oublier les autres dimensions spécifiques de ce scrutin si singulier. lire la suite
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29 janvier 2012
Du discours en politique
La politique est d’abord une activité belliqueuse. Comme la guerre, elle exige de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités qu’ils possèdent un charisme, une capacité de leadership qui leur permettent à la fois de donner confiance à leurs troupes et de les mobiliser à la veille du combat. Le moyen le plus ancien et le plus efficace de montrer cette capacité est la harangue ou le discours. C’est par le discours que le chef, en s’adressant directement à ses troupes, peut s’imposer à elles et les mener au combat. C’est cette capacité qui semblait manquer ces derniers temps à François Hollande et qui provoquait un certain flottement chez ses partisans. Par un seul discours, celui qu’il a prononcé le 22 janvier dernier au Bourget, il a balayé les interrogations de son camp et assuré son leadership. Il est enfin apparu comme un chef. lire la suite