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16 janvier 2012
Les emplois électoraux
Un président-candidat qui finance, avec l’argent de la SNCF, le rachat de Seafrance par une SCOP de marins. Une candidate écologiste déterminée à sauver une raffinerie de pétrole sans débouchés, Petroplus Petit-Couronne. Une ministre qui veut arracher à la liquidation Photowatt, un producteur de panneaux solaires dont le marché a été tari par son propre gouvernement. L’approche des élections conduit le gouvernement à faire feu de tout bois pour éviter les licenciements dans les entreprises qui font la Une des médias. Mieux encore, le président-candidat, dans un accès d’hyper-volontarisme, entend apporter des solutions durables à ces faillites industrielles et faire ainsi la preuve que contrairement à ce qu’affirmait Lionel Jospin, « l’Etat peut tout faire ». Pour les salariés des entreprises les plus en vue, c’est une bonne nouvelle. Un répit de quelques mois est bon à prendre dans un marché de l’emploi très dégradé. Mais pour l’économie française c’est un pur exercice d’anti-pédagogie. lire la suite
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14 décembre 2011
Nicolas Sarkozy peut-il être réélu ?
Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy semble avoir rétabli une partie de sa position politique. Sa popularité s’est accrue. Il a rassemblé son camp après une période de cacophonie. C’est paradoxalement lui qui est à l’offensive et non l’opposition. Son omniprésence sur la scène européenne dans une crise majeure a renforcé sa crédibilité présidentielle. Son parti paraît moins pessimiste sur les chances du président d’être réélu et a lancé vigoureusement sa campagne électorale contre la gauche et son candidat. Il y a seulement deux mois, les chances de réélection de Nicolas Sarkozy semblaient très faibles. Aujourd’hui, sa défaite paraît moins assurée. Pour autant, les paramètres principaux de la prochaine élection présidentielle ne jouent pas en sa faveur. Le scenario de sa réélection n’est pas le plus probable. lire la suite
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9 décembre 2011
France : l’étrange débat européen
L’Europe est devenue un thème central de la campagne électorale française. Longtemps évitée, comme tous les thèmes qui divisent les principaux camps, elle s’impose désormais comme un élément incontournable de l’affrontement entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Non pas que ceux-ci l’aient souhaité mais simplement parce qu’ils sont bien forcés d’accepter la réalité : la crise est européenne ; seuls, les États ne peuvent pas y faire face. lire la suite
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11 novembre 2011
Les Verts ne sont décidément pas mûrs!
La partie de bras de fer que le parti écologiste, EELV, a entamé avec le Parti socialiste risque fort de le conduire à Canossa. Une fois encore, les écologistes ont fait preuve de leur faible sens politique, ou plutôt de leur incapacité à savoir ce qu’ils veulent vraiment obtenir politiquement. Erreur d’appréciation à la fois sur l’état du rapport de force avec les socialistes et sur les intentions réelles de ces derniers, erreur d’appréciation ensuite sur les données politiques de la période. En posant une série d’ultimatums au PS, les écologistes n’ont pas mesuré que ce dernier n’était pas prêt à passer sous leurs fourches caudines. Du coup, ce sont eux qui risquent de passer sous celles du Parti socialiste. lire la suite
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17 octobre 2011
Les conséquences d’une victoire
Plusieurs raisons peuvent être données à la nette victoire de François Hollande à la primaire socialiste, sans qu’il soit possible pour l’instant de les hiérarchiser : la posture de rassembleur du candidat désigné, son arrivée largement en tête au premier tour et les désistements en sa faveur justifiés par cet avantage, ou encore les dérapages de Martine Aubry dans son effort pour disqualifier la candidature de son concurrent. Toutes ces raisons ont dans doute leur part dans l’explication générale du phénomène. Mais il faut insister sur une autre raison : le positionnement politique de Martine Aubry et la manière dont elle a polarisé la campagne du second tour. lire la suite
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10 octobre 2011
Premières leçons des primaires
Quoi qu’en dise la droite, les socialistes ont gagné leur pari. Pari difficile car l’enjeu n’était pas celui d’une élection présidentielle elle-même et, dans notre culture politique, il n’était pas certain que tant d’électeurs acceptent d’afficher leurs opinions politiques au moment de voter. Deux millions et demi de votants est dans ces conditions une véritable prouesse. Cela représente non pas comme le clame la droite 4% des électeurs, calcul qui n’a politiquement aucun sens, mais plus du quart des électeurs qui ont voté au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 pour la candidate socialiste, Ségolène Royal. Rappelons en effet que de tous les partis de gauche et écologiste, seul le parti radical de gauche avait appelé à voter à cette primaire. C’est donc un chiffre considérable. Il montre aussi que tous ceux qui, à gauche, condamnaient cette primaire au motif qu’elle signait la fin de la vraie démocratie, celle des partis, et qui estimaient qu’il s’agissait d’une illusion démocratique n’ont pas compris l’envie de participation politique de nombreux citoyens. lire la suite
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27 septembre 2011
Du Sénat à l’Élysée ?
La conquête du Sénat par la gauche est un événement politique de première importance. Il doit être interrogé de trois manières. Ce qu’il traduit de l’évolution du corps électoral français, ce qu’il nous dit des élections de l’an prochain, et ce qu’il change dans la perspective d’un prochain exercice du pouvoir de la gauche. lire la suite
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1 septembre 2011
Primaires : pourquoi Hollande est-il favori ?
La primaire socialiste peut encore réserver des surprises et nul ne peut affirmer avec certitude quels seront les deux candidats qualifiés pour le second tour. Mais si ces deux candidats étaient Martine Aubry et François Hollande, ce que les sondages indiquent aujourd’hui, ce dernier devrait logiquement l’emporter. Pour une raison simple : dans une élection présidentielle, la logique de la personnalisation l’emporte sur la logique partisane et il est peu probable que cette loi ne s’applique pas aussi à la primaire socialiste. lire la suite
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29 août 2011
Sarkozy cherche à parler aux marchés sans décevoir ses électeurs
Une taxe sur le vice, une autre sur la santé, une troisième sur les ultra-riches, un coup de rabot sur les niches et une mini contraction de la dépense publique : telle est la recette trouvée par Nicolas Sarkozy pour rassurer Angela Merkel, calmer les marchés et préparer les prochaines élections. Si le détail des mesures évoque un inventaire à la Prévert, il reste à expliquer comment on atteint ou pas les objectifs assignés à ce plan de consolidation budgétaire et surtout comment on satisfait ou non le peuple des marchés et le peuple français. lire la suite
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26 août 2011
Crise des dettes publiques : toujours pas de stratégie en France
Les mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre le 24 août sont désespérantes. Elles confirment, s’il en était besoin, que le gouvernement n’a pas pris la mesure de la difficulté de la situation et des défis qui nous attendent. Les chiffres sont homéopathiques, les mesures vont dans le mauvais sens et les prévisions restent trop optimistes pour être crédibles. lire la suite
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6 juin 2011
Seules les primaires peuvent sauver le PS !
Après avoir adopté en 2009 le principe d’une primaire ouverte pour désigner son candidat à l’élection présidentielle, le Parti socialiste semble traîner cette innovation comme un boulet. Certains socialistes voient dans l’usage de cette procédure un risque de déchirement du parti et un obstacle au rassemblement, d’autres, plus ou moins ouvertement, y voient une perte de contrôle de l’appareil sur le processus de désignation. Après le « tous derrière Strauss-Kahn », la direction du parti, à l’exception de la Première secrétaire elle-même, entonne le « tous derrière Aubry », une grande partie des dirigeants trouvant dans chaque situation nouvelle une raison nouvelle de renoncer aux primaires. Pourtant, les socialistes devraient comprendre que cette procédure constitue pour eux une ressource précieuse. lire la suite
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16 mai 2011
Après DSK
Quelles que soient les suites judiciaires de l’inculpation pour agression sexuelle de Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis, il fait peu de doutes que cette triste affaire, à tous les sens du terme, mettra un terme à sa carrière politique. Il s’agit, sans même envisager ici la portée internationale de cet événement, d’un véritable tsunami politique dans la vie politique française. Elle entraîne une complète redistribution des cartes dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. lire la suite
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13 mai 2011
Comment le droit européen gagne du terrain
Le droit européen gagne chaque jour du terrain sur le droit national, même si les États résistent à sa transposition comme le montre l’exemple de la directive 2008/115/CE, dite « directive retour ». Celle-ci vise à harmoniser a minima les conditions de renvoi des étrangers en situation irrégulière dans l’Union européenne. Très critiquée par les associations qui ont parlé de « directive de la honte », cette directive ne peut passer pour particulièrement libérale et elle laisse une grande marge d’appréciation aux gouvernements pour la traduire dans le droit national. On aurait donc pu s’attendre à ce que ce texte, épousant les choix politiques du moment, s’intègre sans difficulté dans l’arsenal répressif français. lire la suite
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27 avril 2011
Commerce et environnement : que faire ?
L’adoption du programme 2012 du Parti socialiste a remis au goût du jour la question d’un nouveau protectionnisme européen : l’Europe devrait se doter de mesures pour éviter que ses entreprises soient pénalisées par des importations plus compétitives du simple fait qu’elles ne respectent pas les normes environnementales européennes. Si le diagnostic est simple, la mécanique juridique permettant d’atteindre cet objectif est moins évidente. lire la suite
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26 avril 2011
Des primaires à droite ?
En incitant l’actuelle majorité à suivre l’exemple du PS et à organiser une primaire présidentielle, Alain Lamassoure s’est attiré les foudres du président du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Gaudin : « Ceux qui, à l’UMP, demandent des primaires pour l’élection présidentielle seraient bien inspirés de défendre au quotidien l’action que conduit courageusement le président de la République et son gouvernement », a-t-il déclaré. Pourtant, la proposition d’André Lamassoure mérite mieux que cette brutale fin de non-recevoir et l’UMP aurait tout intérêt à l’examiner de plus près, quitte à la rejeter après examen. lire la suite
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22 avril 2011
Prime Sarkozy : un coup d’épée dans l’eau, deux niches fiscales en plus
La fameuse prime Sarkozy ne changera rien pour les salariés et les entreprises – pour preuve la bourse de Paris n’a pas réagi à cette nouvelle. Elle revient juste à faire subventionner par le contribuable les salaires variables et primes diverses qui existent déjà, au moyen de deux nouvelles niches fiscales. Mais c’est surtout très dommage pour la crédibilité budgétaire du gouvernement français, alors même que Bercy a envoyé lundi dernier à Bruxelles le programme de stabilité de la France pour la période 2011-2014. lire la suite
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14 avril 2011
Le PS et l’élitisme républicain
Le Parti socialiste regarde la jeunesse avec les yeux de Chimène. Mais a-t-il mesuré ce que cette priorité impliquait ? L’effort gigantesque annoncé en faveur de l’éducation servira-t-il vraiment son objectif égalitaire ? lire la suite
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11 avril 2011
Borloo : un choix lourd de conséquences
La décision de Jean-Louis Borloo de quitter l’UMP pour créer un nouveau parti de centre-droit, « alternative au PS et à l’UMP », est un acte politique de première importance dans le paysage politique français, et dont les conséquences pourraient être majeures. lire la suite
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2 avril 2011
Nucléaire: le corps des Mines, bouc émissaire ?
Dans le débat relancé en France à la suite de la catastrophe de Fukushima, beaucoup de critiques s’élèvent pour dénoncer le rôle du corps des Mines qui aurait imposé la filière électronucléaire depuis cinquante ans hors de tout contrôle politique. La thèse ne manque pas d’éléments à charge, mais n’est-ce pas trop prêter à ce corps que d’en faire le seul moteur de la politique énergétique française ? N’est-ce pas exonérer un peu vite la responsabilité des acteurs politiques, et de la société en général, dans ce choix ? lire la suite
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29 mars 2011
Cantonales : l’échec du Front national
À juste titre, la plupart des commentateurs ont souligné l’importante progression en voix du Front national aux deux tours des cantonales. Mais dans les élections, ce qui compte ce sont les sièges obtenus. Marine le Pen avait semblé plus intéressée que, jadis, son père à faire entrer le FN dans les conseils généraux pour y contester la domination des deux grands partis. Jamais le FN n’avait été aussi présent dans un second tour des cantonales, environ 400 cantons, et, qui plus est, presque toujours en duel avec l’un ou l’autre des deux grands partis. Jamais donc ce parti n’avait connu une situation aussi favorable pour gagner des sièges. Puisque la stratégie du FN était de battre à la fois le PS et l’UMP et de mettre fin à la domination de « l’UMPS », le scrutin de dimanche dernier constituait un test significatif. lire la suite