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18 février 2013
Les communistes à 100% dans l’opposition ?
Lors de son récent congrès, le 36e, le Parti communiste français s’est clairement positionné comme une force d’opposition au pouvoir socialiste. Dans une interview au journal L’Humanité du 7 février 2012, sous le titre : « Il est urgent d’ouvrir une autre voie à gauche », Pierre Laurent, réélu à 100% Secrétaire général, a clairement défini la nouvelle ligne du parti. À 100% dans l’opposition ? lire la suite
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6 février 2013
Le mythe de l’État PS
La polémique enfle ces derniers jours : François Hollande renierait sa promesse d’être un président impartial, et multiplierait les nominations très politiques à la tête d’organismes publics. Qu’en est-il réellement ? lire la suite
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24 décembre 2012
L’affaire Depardieu
Le débat public mêle donc considérations économiques et morales, patriotiques et artistiques, financières et identitaires. Tenons-nous en à la dimension fiscale du problème. lire la suite
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20 décembre 2012
L’affront aux deux Fronts
Tandis qu’il y a quelques semaines l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon traitait le PS d’astre mort, Marine Le Pen déclarait pour sa part il y a quelques jours que l’UMP n’existait plus. C’était avant les législatives partielles et la fin de la crise aiguë à l’UMP. Ces événements ont remis les pendules à l’heure et montré, une fois de plus, que les deux Fronts nourrissaient des espoirs très excessifs quand au sort des deux grands partis de gouvernement. lire la suite
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23 novembre 2012
UMP : ce qui est vraiment en jeu
Le trait principal qui caractérise les deux crises, de 2008/2009 pour le PS et de 2012 pour l’UMP, est la nature du poste de leader du parti. Dans les deux cas, les principaux concurrents pour ce poste (Martine Aubry et Ségolène Royal pour le PS, Jean-François Copé et François Fillon pour l’UMP) ont prétendu séparer l’enjeu de la désignation du leader du parti de celui de la désignation du candidat du parti à l’élection présidentielle suivante. lire la suite
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8 novembre 2012
Gallois, la gauche et la compétitivité
Avec la publication du rapport Gallois, François Hollande était confronté à un triple problème : que faire d’un rapport qui réfute la doxa socialiste sur les problèmes de compétitivité, quel parti en tirer en termes de politiques publiques, comment inscrire l’action nécessaire dans le contexte politique et économique dégradé de novembre 2012. Comment interpréter la réponse donnée à ces trois questions ? lire la suite
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6 novembre 2012
L’aggiornamento socialiste, une nécessité absolue
Quelles que soient les décisions prises aujourd’hui, la question se pose de la capacité de la gauche en général, et du PS en particulier, à assumer une politique économique réaliste, rompant avec la stratégie keynésienne de la demande et optant clairement pour la stratégie de l’offre adoptée et appliquée avec succès par les social-démocraties de l’Europe du nord. lire la suite
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24 octobre 2012
Borloo fera-t-il mieux que Bayrou ?
La fondation d’un nouveau parti de centre-droit, l’UDI, sonne d’abord comme un échec, au moins relatif, pour l’UMP. La création de celle-ci en 2002 avait pour objet, en rassemblant toute la droite de gouvernement dans un même parti, de mettre fin à la concurrence destructrice entre UDF et RPR qui avait largement contribué à l’élection puis la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République. Or les gaullistes n’ont pas été capables d’intégrer réellement les autres composantes de la droite modérée et du centre dans la formation née en 2002. Jean-Louis Borloo et ses partisans ont donc décidé d’effacer dix ans d’histoire de la droite et de revenir à l’avant 2002. En bref ils recréent l’UDF estimant que la droite modérée doit ré-adopter une structure partisane plurielle. Sans insister ici sur les motifs, dont certains légitimes, qui peuvent avoir poussé les centristes à ce rétropédalage historique, ce qui frappe dans cette tentative de faire renaître l’UDF de ses cendres, c’est l’absence d’analyse sur les raisons pour lesquelles la nième tentative de faire vivre un parti centriste sous la Ve république réussirait mieux que les précédentes. lire la suite
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27 septembre 2012
Duflot : un coup d’épée dans l’eau ?
En France, chaque ministre du logement veut sa loi pour promouvoir le logement. Mme Duflot ne fait pas exception. Destiné à prendre le relais du Scellier, son projet de dispositif subventionne fiscalement les particuliers achetant un logement neuf dans un but locatif. Il est un peu plus généreux que le Scellier (la réduction d’impôt est de 17 à 20% valable de 9 à 12 ans, contre de 13 à 17% pour le Scellier), mais un peu plus contraignant, touche écologique oblige, sur les caractéristiques énergétiques des logements éligibles et, touche sociale cette fois, sur la taille et donc le niveau de revenu des locataires potentiels. Disons-le après tous les spécialistes du logement : fausse route ! lire la suite
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24 septembre 2012
La rupture de notre système politique
S’il n’y a plus de gauche, il n’y a toujours pas de droite. Il y a des gauches et des droites. Et aucun des problèmes essentiels que la France a aujourd’hui à résoudre ne passe plus désormais d’abord par un affrontement gauche/droite. lire la suite
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14 septembre 2012
La véritable feuille de route de Harlem Désir
Au-delà des péripéties de la désignation du futur Premier secrétaire, il faut analyser les vrais enjeux de la passation de pouvoir au Parti socialiste. La principale tâche d’un premier secrétaire, lorsque ce parti est au pouvoir, est non seulement de soutenir la politique du gouvernement mais surtout d’en expliquer et défendre les principales inflexions. Lionel Jospin dut expliquer le tournant de la rigueur en 1983, François Hollande dut soutenir en 2000 l’inversion du calendrier électoral, décidée par Lionel Jospin, qui officialisait la reconnaissance par le Parti socialiste de la primauté de l’élection présidentielle dans la Ve République. Harlem désir va devoir, lui, défendre le tournant européen qui est au fondement des déclarations récentes du président de la République. L’accord de François Hollande avec les dispositions du pacte budgétaire, qui représentent un pas supplémentaire vers un fédéralisme européen, fixe la véritable feuille de route du futur premier secrétaire. lire la suite
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10 juillet 2012
Pourquoi la méthode suisse est préférable à la règle d’or
Le président Hollande a réussi un coup politique : transformer son acceptation du pacte budgétaire en succès domestique. Il a désormais la possibilité de sortir la France de l’ornière dans laquelle elle se trouvait lorsqu’il est arrivé à l’Élysée. Il reste à se préoccuper du contenu de la version française du pacte. La question est d’importance stratégique. Si la réponse est la bonne, la France peut échapper à la contagion et réduire sa dette. lire la suite
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26 juin 2012
Leçons des élections (fin)
Les résultats des élections de 2012 ont semblé renforcer la bipolarisation gauche-droite. Le Modem a sombré corps et biens, emportant avec lui les espoirs de ceux qui entendaient maintenir un centre indépendant. À gauche, les partis ont respecté leurs accords électoraux et les votants ont obéi à la vieille règle de la « discipline républicaine ». À droite, une bonne moitié des électeurs du Front national du premier tour des élections législatives a voté pour les candidats de l’UMP présents au second en l’absence de candidats frontistes. Et les sondages ont montré la disponibilité d’une grande partie de l’électorat UMP à passer une alliance avec le parti de Marine Le Pen. Face à une gauche unie, un bloc de droite a paru être en cours de constitution et c’est ce phénomène qui a retenu l’intérêt des observateurs. Pourtant, le triomphe de la bipolarisation est loin d’être aussi net qu’il le paraît, même si l’échec du Modem paraît consommé. lire la suite
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12 juin 2012
Leçons des élections (IV)
Le premier tour des élections législatives a confirmé la domination des deux grands partis de gouvernement sur le système politique français. Pour la troisième fois consécutive, ils ont rassemblé à eux deux près des trois quarts des suffrages exprimés et obtiendront plus de 90% des sièges au second tour de scrutin. La tentative des deux Fronts, celui de gauche et celui de droite, d’entamer ce duopole a été réduite à néant. lire la suite
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24 mai 2012
It’s the French Exception, Stupid!
Ce que la presse internationale semble avoir souligné à propos de l’élection présidentielle de 2012, c’est tout simplement la persistance d’une exception française. Quels sont les symptômes de ce phénomène dont on annonce systématiquement la fin, mais qui ne finit pourtant jamais vraiment? lire la suite
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23 mai 2012
Leçons des élections (III)
Les victoires présidentielles de François Mitterrand en 1981 et de François Hollande en 2012 se sont produites dans des conditions fondamentalement différentes. Deux mots suffisent pour résumer ces différences : globalisation et européanisation. En 1981, la gauche pouvait encore penser qu’il était possible d’aller à contre-courant de ces tendances profondes, c’est-à-dire de conserver une vision hexagonale de ses politiques. Les socialistes se méfiaient d’une Europe libérale qui les empêcherait d’appliquer leur programme et ils entendaient avancer seuls vers la rupture avec le capitalisme. Leur leitmotiv « changer la vie » exprimait la formidable ambition de transformation qui les animait. Dans un environnement caractérisé économiquement par la globalisation et idéologiquement par le néo-libéralisme, la gauche française entendait prendre une autre voie. En 2012, il en a été tout autrement. lire la suite
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18 mai 2012
Leçons d’une élection (II)
L’élection de 2012 a confirmé que l’élection présidentielle demeurait plus que jamais l’élection phare en France. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit absolument décisive puisque dans notre régime largement parlementaire, le président ne peut être le véritable chef de l’exécutif que s’il dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale. Mais cette élection demeure pour les Français la consultation majeure. Ils l’ont montré par leur forte participation aux deux tours d’élection et notamment au second où plus de 80% des électeurs ont voté. Ce pourcentage est inférieur à celui de 2007, exceptionnellement élevé, mais dépasse légèrement ceux de 2002 et 1995, attestant que si crise de la représentation il y a, celle-ci épargne cette consultation. En outre, jamais la médiatisation de cette élection n’a été si importante, avec le développement des chaînes d’info et des réseaux sociaux et jamais les sondages d’opinion n’ont été aussi nombreux. De plus, avec l’innovation constituée par la primaire socialiste, jamais la campagne n’a été aussi longue. Faut-il en conclure que la présidentialisation du régime va se poursuivre ? lire la suite
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10 mai 2012
Leçons d’une élection (I)
La victoire du candidat socialiste, si elle annonce une nouvelle alternance politique que les prochaines élections législatives devraient produire, ne semble pas devoir transformer profondément le système de partis issu des élections de 1981. Ce système, qui se caractérise par l’existence d’un duopole partisan pour le partage du pouvoir, devrait perdurer. Le PS et l’UMP demeurent les deux seuls partis à pouvoir remporter ce scrutin à quatre tours que constitue la succession de deux tours d’élections présidentielles et de deux tours d’élections législatives. La montée du FN peut-elle perturber cette logique ? lire la suite
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23 avril 2012
Bon courage, monsieur le futur président !
La campagne du premier tour n’a pas vraiment abordé les deux sujets les plus importants : la crise de la dette publique et le chômage. Sans aucun doute, il en ira de même pour la campagne du second tour. Mais François Hollande, dont la victoire semble assurée, va devoir méditer très précisément ce qu’il dit et, surtout ce qu’il va faire. Un petit tour des questions économiques critiques. lire la suite
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23 avril 2012
L’UMP en danger
L’issue de l’élection présidentielle ne fait guère de doute ; François Hollande devrait être élu président de la République le 6 mai prochain. Mais le chemin de croix de l’UMP ne s’arrêtera pas là. Les élections législatives de juin pourraient être catastrophiques pour ce parti. En effet, le niveau atteint par le Front national à l’élection présidentielle, nationalement et régionalement, lui permettra de se maintenir au second tour de scrutin législatif dans un grand nombre de circonscriptions, donnant ainsi la victoire à la gauche. lire la suite