Civilianisation de la guerre et résistance des sociétés: sommes-nous prêts à tirer les leçons de l’expérience ukrainienne? edit
La guerre a-t-elle cessé d’être un impensable pour les sociétés européennes depuis l’invasion de l’Ukraine lancée par la Russie depuis février 2022 ? Si les discussions sur les capacités militaires nationales et la défense européenne commencent petit à petit à se faire une place dans le débat public, la question de l’adaptation des sociétés à un risque accru de guerre ouverte et à un contexte avéré de guerre hybride peine à quitter le cadre du déclaratif. Si la guerre a cessé d’être un impensable, elle est encore largement un impensé dans beaucoup de pays européens.
Pour certains, la prise de conscience de la nécessité non seulement de préparer leur défense militaire, mais aussi d’assurer la résilience de leur population, a été plus rapide que pour d’autres. En Suède par exemple, le service militaire a été rétabli et profondément repensé[1], et des campagnes d’information de la population sur la conduite à tenir en cas de guerre ont été mises en place. Ces initiatives suédoises ont suscité des réactions très limitées en France, et si les médias en ont rendu compte, cela n’a pas pour autant conduit jusqu’à maintenant à une réflexion réelle sur la préparation des sociétés à la guerre en cours et aux guerres à venir. Comment dépasser ce blocage ?
Le cas de l’Ukraine peut d’autant mieux être un point de départ utile pour la réflexion qu’il s’agit d’une société européenne qui ressemble à bien des égards à la France. Si la différence de niveau de vie est sensible entre les deux pays, ils sont en revanche comparables en termes de taille, de population (avant la guerre), de niveau d’urbanisation et d’éducation, de structuration de l’économie ou encore de sécularité de l’État. Plus important encore, tout comme la France, l’Ukraine n’a pas connu – jusqu’à l’annexion de la Crimée en 2014 - de conflit armé sur son territoire depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Interrogés avant le début de la guerre en 2014 sur les principales menaces qui pesaient sur leur pays, les Ukrainiens ne craignaient absolument pas une invasion par leur voisin oriental. Seulement 3% des Ukrainiens interrogés pensaient ainsi en 2012 que leur pays pouvait faire l’objet d’une agression armée par la Russie. La guerre tout court, quel que soit l’adversaire, ne faisait pas plus partie de l’horizon d’attente de la société ukrainienne[2]. Cette absence d’anticipation d’un conflit armé rend l’expérience ukrainienne particulièrement intéressante pour nous : de quelles ressources une société qui ne s’envisage pas dans une guerre dispose-t-elle pour faire face à l’agression ?
On connaît relativement bien la dynamique de montée en capacité militaire observée en Ukraine entre 2014 et aujourd’hui ; elle est un cas d’étude précieux pour nos institutions de la défense. Cependant, pour envisager la dimension politique et sociale de la résistance, c’est vers d’autres données, plus sociologiques, qu’il faut se tourner. La réaction de la société ukrainienne à l’agression russe a surtout été décrite en termes psychologiques et moraux, à travers les concepts de courage, du patriotisme ou de résilience. Il est important de dépasser cette lecture pour comprendre non seulement pourquoi, mais aussi comment la résistance s’est organisée. Dans quels domaines les civils sont-ils intervenus ? Sur quels réseaux se sont-ils appuyés ? Quel a été le rôle de l’État dans l’organisation de cette résistance ?
Dès 2014 et le conflit armé dans le Donbass, l’engagement de la société ukrainienne dans la guerre a des traits caractéristiques que nous retrouvons encore dix ans plus tard : il s’agit d’une résistance émergeant par le bas, organisée via des réseaux de sociabilité et de confiance, suppléant l’État ou complétant l’action de l’État dans son action de défense du pays.
Elle est une illustration frappante du phénomène de civilianisation de la guerre décrit par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, situation où les civils sont partie prenante de la guerre, non seulement en tant que victimes, mais aussi, de manière croissante, en tant que participants[3]. Si dans les exemples choisis par Jeangène Vilmer il s’agit essentiellement d’une implication des civils dans la conduite des combats, le cas ukrainien permet d’élargir le concept de civilianisation, et d’y ajouter une implication non combattante des civils dans la conduite de la guerre.
Les leçons de cette expérience ukrainienne peuvent nous aider à penser, de manière fructueuse, la conscience de la menace et l’esprit de défense dans nos propres sociétés.
Une défense par le bas qui s’organise à partir de 2014
En 2014, lorsque la Russie annexe la Crimée et appuie les mouvements séparatistes dans l’est et le sud du pays, la résistance ukrainienne tire sa force de la faiblesse de l’État, fragilisé par un renversement du pouvoir récent à la suite de la révolution du Maïdan, et par des opérations russes de déstabilisation. Plus encore que l’État, l’armée ukrainienne est en 2014 fragile : peu nombreuse, sous-dotée, sous-entraînée et incapable de conduire une guerre. Un nombre important d’Ukrainiens font à ce moment-là le choix d’endosser des fonctions de défense en se substituant aux institutions militaires. Certains civils s’engagent dans des bataillons volontaires, autorisés par l’État mais fonctionnant de manière assez autonome[4]. Autour de ces bataillons, mais aussi de l’armée régulière, une nébuleuse d’initiatives s’organise au début de la guerre dans le Donbass, portée par des groupes de bénévoles : certains vont prendre en charge le ravitaillement des troupes, d’autres l’achat de leur équipement ou la formation de nouveaux combattants. Des collectes d’argent auprès de la société civile se mettent en place, destinées à financer le fonctionnement des corps armés, mais aussi la réhabilitation des soldats blessés, leur réinsertion ou le soutien à leurs familles. C’est donc par la société que la défense du pays s’engage, dans un contexte où l’État est fragile et l’armée défaillante.
Contrairement à ce que pouvaient craindre certains observateurs, notamment ceux qui décrivaient déjà une Ukraine au bord de la faillite, cette situation n’a pas conduit à une perte par l’État ukrainien de son monopole d’exercice de la violence. Dès fin 2015, alors que la guerre rentrait dans une phase de basse intensité, l’État a repris avec succès le contrôle des bataillons volontaires, en les intégrant dans les forces armées et en proposant à leurs combattants de s’engager officiellement dans l’armée. Une politique de recrutement repensée et des réformes modernisatrices ont permis aux forces armées ukrainiennes non seulement de se consolider, mais aussi de gagner un capital de confiance important auprès de la population. Fin 2021, à quelques semaines de l’invasion, les Ukrainiens plaçaient leur armée en tête des institutions auxquelles ils faisaient le plus confiance, avec 72% de taux de soutien[5].
Cependant, si la prérogative de l’exercice de la violence armée est reprise en main par l’État, un grand nombre de fonctions de soutien aux forces armées restent entre 2015 et 2022 portées par les mouvements de bénévoles, et financées hors du budget de l’État. La chercheuse Anastasia Fomitchova qui a conduit une enquête sur ces mouvements de volontaires observe, tout au long de la guerre dans le Donbass, de nombreuses « micro-initiatives des volontaires », toujours « essentielles pour permettre le maintien des unités militaires sur le front, pour l’approvisionnement en essence des véhicules légers, l’approvisionnement en médicaments et consommables des unités médicales, l’équipement technique, mais également pour le renouvellement des équipements de base tels que les uniformes et les gilets pare-balles. »[6] A la différence des sociétés occidentales où l’armée a délégué certaines de ses compétences à des acteurs privés dans une logique de décharge, ce sont les acteurs privés qui prennent en Ukraine l’initiative de venir combler telle ou telle lacune de l’État.
Le rôle des civils dans la conduite de la guerre depuis 2022
Aucun bataillon extérieur à l’institution militaire, aucun corps armé irrégulier n’a été nécessaire à l’Ukraine pour faire face à l’invasion lancée par la Russie en février 2022. C’est bien l’État qui a lancé la mobilisation des citoyens ukrainiens, et c’est l’armée régulière qui a rappelé ses réservistes, mobilisé de nouvelles recrues et organisé la défense du pays.
L’armée ukrainienne qui a connu une dynamique de professionnalisation et de modernisation rapide depuis 2014, est cependant, aujourd’hui plus encore qu’hier, une armée de civils qui n’avaient pas tenu d’armes avant 2022. Le besoin de conversion rapide de civils en combattants pose des défis très particuliers à l’État ukrainien, et transforme le visage des forces armées, comme j’ai eu l’occasion de l’évoquer dans un autre article[7].
Autour de l’armée, la place des initiatives « par le bas » venant de la société, dans la mise en œuvre de la défense, est plus que jamais centrale, car même si l’État s’est consolidé, les besoins ont aussi considérablement augmenté.
Les mouvements associatifs continuent à jouer un rôle important dans l’approvisionnement des forces armées : voitures et ambulances, vêtements tactiques et consommables médicaux, générateurs électriques et matériel électronique sont achetés et acheminés aux unités militaires par des civils. Si certains achats se font via des grosses associations, telles que la fondation Prytula[8], c’est très souvent une myriade de petites initiatives civiques portées par quelques individus qui permettent de réagir rapidement à de nouveaux besoins, connus grâce aux liens personnels que beaucoup de civils entretiennent avec les combattants sur le front.
Au-delà du travail de fourmi de l’approvisionnement des unités militaires, la société joue aussi un rôle central dans la conception de nouveaux armements. Les drones en sont un exemple frappant : en permanence modernisés pour rester performants sur le champ de bataille, ils sont conçus par des acteurs en grande partie privés et fabriqués par plus de 200 producteurs[9], en grande partie privés également.
D’autres activités, relevant aussi habituellement des prérogatives de l’institution militaire, sont prises en charge par des acteurs civils : ainsi, des centres de formation privés ont désormais le droit de former les pilotes militaires des nouveaux drones[10]. De même, des organisations non gouvernementales telles que le « bataillon Hospitallers »[11] dans lequel s’engagent souvent des civils n’ayant initialement aucune formation médicale, assurent les premiers secours sur le front et l’évacuation des blessés du champ de bataille, venant appuyer les capacités insuffisantes de la médecine militaire.
Exemple plus frappant, c’est encore de la société que viennent un certain nombre d’innovations dans les pratiques de recrutement militaire, comme la plateforme de mise en contact entre les unités militaires et les potentielles recrues, LobbyX Army[12], imaginée et gérée par l’agence de recrutement privée LobbyX[13]. Si l’usage de techniques venues de l’entreprise privée par l’institution militaire n’est pas nouveau, il s’agit ici d’un mécanisme différent, où c’est une organisation de la société civile, inspirée par les pratiques de l’entreprise, qui prend de sa propre initiative en charge un aspect du recrutement militaire.
Enfin, c’est également la société qui porte les initiatives destinées à préparer les civils aux conditions de guerre. Si l’État a posé un cadre légal à l’aguerrissement des civils via la stratégie de la résistance nationale[14], c’est en grande partie en dehors des structures étatiques que les Ukrainiens se forment à la conduite en conditions de guerre. Les formations aux premiers secours en zone de front, adaptées à une situation où les missiles et drones russes atteignent jusqu’aux lieux les plus éloignés des lieux de combat, ont fleuri dans le pays depuis 2022. Ces formations sont offertes gratuitement ou pour un coût minimal par des associations, des bénévoles ou des écoles, et touchent un public de profils très divers, hommes et femmes de tous les âges, dont l’expérience peut être très éloignée de la sphère militaire. Des formations au combat armé sont aussi proposées par des structures associatives. Très variables dans leur intensité et leur durée – d’un cours de quelques heures expliquant les bases de maniement d’une arme à feu, à une formation militaire de plusieurs semaines incluant des thématiques spécifiques – elles s’adressent aussi à un public varié de tous les âges. Si dans certain cas il s’agit pour ces associations de suppléer les forces armées en offrant une formation complémentaire à des Ukrainiens qui s’attendent à être mobilisés, bien d’autres hommes et femmes qui suivent ces cours n’ont aucun projet concret d’engagement armé et souhaitent juste être prêts au cas où la guerre s’étend. Aujourd’hui, l’État laisse faire, en cherchant tout juste à fédérer les différentes initiatives dans un réseau, permettant d’homogénéiser les pratiques et de savoir ce qui se fait localement.
On peut résumer ainsi ces modalités d’engagement des civils dans la défense en Ukraine : il s’agit d’un engagement qui intervient face à la perception d’une menace ; il se fait par le bas et s’appuie sur des institutions et réseaux de proximité ; si les citoyens s’engagent dans la défense, c’est en percevant l’inaptitude de l’État à couvrir tous les besoins ; dans leur engagement, les civils s’appuient des compétences tirées de leurs activités en temps de paix ; ces formes d’action sont acceptées aujourd’hui par les institutions étatiques.
Quelles leçons tirer de cette expérience pour des sociétés européennes?
Cette longue présentation des formes de conduite de la défense par le bas n’épuise pas l’étendue des initiatives observées sur le terrain, mais montre de manière frappante l’implication active de différentes couches de la société dans la conduite de la guerre. Cet engagement est une des clefs de l’adhésion forte des Ukrainiens à l’idée d’une guerre juste, et il est en définitive l’une des explications de leur résistance remarquable à l’agression.
L’expérience ukrainienne, unique, n’est pas directement transposable dans d’autres pays. Elle met cependant en évidence des questions saillantes qui doivent guider la réflexion sur notre résistance, une réflexion qui ne peut se résumer à la question de l’armement et de l’état des forces armées. Si la France n’est pas aujourd’hui la cible d’une agression militaire ouverte, les attaques hybrides dont elle fait l’objet peuvent interroger plus que jamais sur la participation des civils à la résistance contre ces attaques.
La question du partage du champ de la défense entre l’État, via son institution militaire, et les acteurs civils, est une leçon importante du cas ukrainien. La résistance ukrainienne s’est façonnée, depuis 2014, dans le contexte d’un État perçu comme fragile, inapte d’assurer complètement la fonction de défense du pays ; c’est cette perception qui a incité les citoyens à endosser un rôle plus actif. Elle a pu également se structurer et se développer parce que l’État a laissé faire, voire encouragé, les initiatives civiles en matière de défense. Qu’en est-il dans nos sociétés, où les attentes vis-à-vis de l’État sont élevées, et l’idée de la centralité de l’État dans les fonctions de défense est enracinée ?
La haute confiance placée par les citoyens français dans leur armée est confirmée, d’année en année[15], par des enquêtes d’opinion publique[16]. Elle s’inscrit cependant aujourd’hui dans un contexte de défiance massive vis-à-vis des institutions publiques, à laquelle échappent seulement les institutions politiques et sociales de proximité, en prise avec les préoccupations quotidiennes des citoyens : municipalités, gendarmerie, PME, hôpitaux, écoles, associations…[17] Ces réseaux de confiance sont très proches de ceux qu’on observe en Ukraine et qui ont servi de base à la structuration de la défense sur le terrain. Le cas ukrainien montre d’ailleurs qu’une défiance à l’égard des institutions politiques centrales peut se combiner avec un engagement fort dans la défense du pays, et que paradoxalement, la défiance peut nourrir l’engagement : si l’on pense l’État incapable de faire, on fait à sa place.
Les enquêtes d’opinion tentent de mesurer aujourd’hui, face à une menace d’extension de la guerre, la capacité des Français à se projeter collectivement mais aussi individuellement dans une participation à un conflit armé. L’engagement individuel - qui reste bas dans les sondages[18] -, est compris exclusivement dans ces enquêtes comme un enrôlement dans les forces armées. Cette vision étroite qui envisage la guerre dans un périmètre délimité dont les seuls acteurs sont les forces armées, néglige complètement les espaces hybrides de la guerre, dont les ingérences étrangères ou les cyberattaques sont les pointes les plus visibles. On peut se demander si on obtiendrait un résultat différent en interrogeant par exemple les Français sur leur volonté de participer à des actions de résistance à des attaques informationnelles, des atteintes aux infrastructures du pays, ou des opérations cyber.
Des initiatives de défense contre des menaces hybrides impliquant des civils existent bien en France aujourd’hui : la réserve Comcyber [19] en est un exemple. On peut se demander cependant si l’État français serait prêt, comme l’État ukrainien, à accepter de voir surgir des initiatives par le bas, portées par des acteurs peu désireux de rejoindre les institutions armées, destinées à réagir aux menaces émergentes. Ce qui fait l’agilité et l’adaptabilité de la résistance ukrainienne, c’est précisément son extériorité à toute verticale étatique, qui laisse aux acteurs sociaux la possibilité de définir la priorité, l’intensité et la modalité de leurs actions. Dans un État comme la France, attaché au monopole des institutions militaires sur l’organisation de la défense, l’exemple ukrainien risque de faire office de repoussoir, plutôt que de source d’inspiration. Cependant, si l’on comprend que les chances de voir les autorités françaises autoriser des associations à former les civils au combat sont faibles aujourd’hui, sommes-nous capables de penser des dispositifs de défense non militaire par le bas, et de laisser les acteurs civils les imaginer et mettre en place ?
Comment concilier la nécessité vitale de rendre la société consciente des attaques non militaires dont elle fait l’objet, le besoin d’agilité et de réactivité de cette société, avec notre culture politique centralisatrice et stato-centrique ? Peut-on s’appuyer, par exemple, sur ces institutions de proximité qui ont la confiance de la société française, non pas pour leur imposer un programme de défense, mais pour laisser émerger des réflexions ou des initiatives, et peut-être voir se constituer des réseaux qui portent des formes diverses de résistance ?
Une des leçons, à la fois rassurante et inquiétante, de la résistance ukrainienne, est qu’un choc majeur est capable de mettre rapidement une société pacifique en action. Il a fallu le choc de l’annexion de la Crimée en 2014 pour que la majorité des Ukrainiens réalise qu’elle avait un voisin hostile à ses frontières. Il a fallu le choc de l’invasion massive du 24 février 2022 pour que les nombreux Ukrainiens qui ne pouvaient encore la veille imaginer des bombardements et des colonnes de blindés dans les rues de leur ville, se mettent au service de la défense du pays. Mais entre ces dates, 2014 et 2022, la société s’était transformée et progressivement aguerrie, faisant entrer la guerre dans l’horizon des possibles, créant des structures qui s’étaient mises en action le moment venu. Aucune société ne peut être prête à une guerre. Cependant, réfléchir à ce que l’aguerrissement implique pour les civils est un minimum dont nous ne pouvons pas faire l’économie aujourd’hui.
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[1] Sanna Strand, « The Reactivation and Reimagination of Military Conscription in Sweden », in Armed Forces & Society, no 4, vol. 50, 1er octobre 2024, p. 1175‑1195.
[2] Rating, Рейтинг загроз: липень 2012 (Classement des menaces: juillet 2012), Kyiv, Соціологічна група Рейтинг (Groupe sociologique Rating), 2012.
[3] Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Le Réveil stratégique: Essai sur la guerre permanente, Seuil, 2024
[4] Anna Colin Lebedev, « Les combattants et les anciens combattants du Donbass : profil social, poids militaire et influence politique », in Etudes de l’IRSEM, no 3, 2017.
[5] Enquête du Kyiv international institute of sociology, 13 janvier 2023.
[6] Anastasia Fomitchova, « Les volontaires dans la formation de l’appareil militaire ukrainien (2014-2018). Des dynamiques d’auto-organisation au retour de l’État », in Revue d’études comparatives Est-Ouest, no 1, vol. 1, 2021, p. 162.
[7] Anna Colin Lebedev, « Mobiliser la société pour la guerre : les leçons d’Ukraine », Le Grand Continent. 3 décembre 2024.
[8] https://prytulafoundation.org/en
[9] https://mil.in.ua/uk/articles/drony-zrobleni-v-ukrayini-rozvidnyky-bombery-ta-dalekobijni-kamikadze/
[10] https://www.pravda.com.ua/news/2024/10/1/7477654/
[11] https://www.hospitallers.life/about-us
[12] https://lobbyx.army/
[13] https://thelobbyx.com/
[14] Loi promulguée le 16 juillet 2021, n° 1702-IX « Sur les bases de la résistance nationale ».
[15] Barbara Jankowski, « L’opinion des Français sur leurs armées » in Guerre, armées et communication, Éric Letonturier (éd.), Paris, CNRS Éditions, « Les essentiels d’Hermès », 2017, p. 81‑98.
[16] Ifop, Les Français et l’engagement patriotique.
[17] CEVIPOF, Baromètre de la confiance politique 2024 : les résultats, 2024, consulté le 12 décembre 2024.
[18] [18] Ifop, Les Français et l’engagement patriotique.
[19] https://www.defense.gouv.fr/comcyber/nous-rejoindre/nos-carrieres/reserve-cyberdefense