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15 juin 2012
A quoi sert le nouveau Traité de stabilité ?
Avec l’élection d’un nouveau Président de la République, les discussions promises pour compléter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire sont entamées. Mais qu’y a-t-il vraiment dans ce Traité signé le 2 mars 2012 et ratifié à ce jour par la Grèce et la Slovénie ? Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur le bien fondé économique des règles adoptées mais plutôt d’en préciser le cadre juridique afin de mieux comprendre leur portée. lire la suite
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14 juin 2012
Comment faire le ménage dans les banques ?
En Grèce, le problème c’était un Etat insolvable, qui mettait les banques à genoux. En Espagne, le problème ce sont désormais des banques insolvables, qui mettent l’Etat à genoux. Pour ces deux problèmes une solution européenne s’impose. Oui, mais laquelle ? lire la suite
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11 juin 2012
Euro: comment éviter la catastrophe?
L’introduction d’un dispositif de type euro-obligation (ou eurobond), qui mutualiserait tout ou partie des dettes publiques de la zone euro et en garantirait le remboursement, se heurte à trois difficultés majeures, difficilement surmontables à court terme : (1) la solidarité entre Etats-membres implique une co-décision des politiques nationales, donc une forme intégration politique ; (2) une telle initiative suppose de modifier non seulement le traité européen (et sa règle de non-renflouement d’un Etat par ses partenaires), mais aussi les constitutions nationales (pour intégrer le niveau européen en matière décisionnelle et de solidarité) ; (3) le niveau de confiance entre Etats-membres est probablement trop faible aujourd’hui pour qu’une solidarité puisse s’exercer à grande échelle. Pour les opposants à l’euro-obligation, la mutualisation des dettes reviendrait à récompenser les mauvais élèves et à encourager les comportements dispendieux. lire la suite
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20 mai 2012
L’état de grâce n’aura pas lieu
Toutes les bonnes fées s’étaient penchées sur le berceau du futur président entre les deux tours de la présidentielle. Il avait été raillé pendant la campagne pour son insistance à vouloir renégocier le Pacte budgétaire et voilà que cette idée folle devenait respectable. Il avait appelé de ses vœux un agenda européen de croissance et voilà que le président de la Commission, celui de la BCE et nombre de dirigeants européens lui emboîtaient le pas. Il avait dénoncé une logique d’austérité qui n’apportait ni la confiance, ni même la réduction des déficits et voilà que le FMI et l’UE lui donnaient raison. Et pourtant cet état de grâce pré-présidentiel ne durera sans doute pas le temps de l’installation à l’Elysée. lire la suite
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18 mai 2012
Grèce : la catastrophe qui arrive…
Une sortie de la Grèce de la zone euro n’a aucun sens, ni économique, ni politique. Et pourtant la probabilité qu’elle se produise s’accroît. Une telle catastrophe serait le résultat d’une suite insensée d’erreurs techniques par des dirigeants dépassés et incroyablement obnubilés par leurs intérêts étroits. Mais il n’est pas trop tard pour qu’ils se montrent à la hauteur d’un événement historique. lire la suite
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23 avril 2012
Bon courage, monsieur le futur président !
La campagne du premier tour n’a pas vraiment abordé les deux sujets les plus importants : la crise de la dette publique et le chômage. Sans aucun doute, il en ira de même pour la campagne du second tour. Mais François Hollande, dont la victoire semble assurée, va devoir méditer très précisément ce qu’il dit et, surtout ce qu’il va faire. Un petit tour des questions économiques critiques. lire la suite
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17 avril 2012
Pour les économistes l’immigration n’est pas un problème
La France est-elle confrontée à une vague d’immigration légale massive, comme certains acteurs de la campagne le prétendent ? En 2008, notre pays comptait 5,2 millions d’immigrés, soit l’équivalent de 8,4% de sa population (10,6% si on intègre également les Français nés à l’étranger). A l’heure actuelle, ce sont environ 200 000 ressortissants étrangers qui s’établissent chaque année en France. Est-ce beaucoup? lire la suite
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16 avril 2012
Électeurs : dormez bien, le réveil est pour bientôt !
Les élections, qui risquent d’être marquées par une abstention record, devraient en réalité mobiliser. Le prochain gouvernement aura la lourde tâche de remettre nos finances publiques sur un sentier soutenable, ce qui demandera d’importants choix économiques et sociaux. Il devra faire face aussi au défi de réveiller et élever la croissance dans ce contexte budgétaire difficile. En outre, alors que la crise souveraine de la zone euro risque de perdurer, le prochain gouvernement devra aussi décider de l’évolution de la construction européenne et peut-être faire des pas décisifs en direction de plus d’intégration budgétaire. lire la suite
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6 mars 2012
Les sept péchés économiques de Sarkozy
Les économistes ont compris depuis longtemps que Nicolas Sarkozy ne sera pas réélu. Un sortant ne peut pas gagner quand le chômage est en train d’augmenter, c’est aussi simple que ça. Gordon Brown, Brian Cowen, José-Luis Zapatero, José Socrates l’ont découvert à leurs dépens. Il est stupéfiant que Sarkozy n’ait rien fait pour éviter ce piège entièrement prévisible. Ce n’est en fait que l’une des sept erreurs économiques majeures du quinquennat. Toutes révèlent une caractéristique du président sortant : sa conviction que le politique prime sur l’économique. Le volontarisme, érigé en règle de gouvernement, consiste à croire que tout problème économique a une solution purement politique. L’expérience, mille fois répétée, est que l’on ne viole pas impunément les principes économiques. lire la suite
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21 février 2012
La formation professionnelle ne profite pas aux PME
Chaque année, 150 000 jeunes quittent le système éducatif sans qualification ni diplôme. C’est dire qu’il est stratégique pour le pays de disposer d’un système de formation professionnelle important et efficace (outre les questions que cela pose sur l’enseignement primaire et secondaire). Encore faut-il qu’il soit efficace. lire la suite
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15 février 2012
Jeunesse: Hollande apporte-t-il les bonnes réponses?
François Hollande a décidé de faire de la jeunesse un axe fort de sa campagne. Mais ses propositions peuvent-elles améliorer le sort des jeunes en difficulté ? Sont-elles en mesure d’introduire plus d’équité dans les destins sociaux des deux jeunesses qui divergent de plus en plus ? lire la suite
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9 février 2012
Une révolution sans bonnet phrygien : la discipline budgétaire permanente
Ceux qui aspirent à présider la France ne semblent pas avoir compris qu’ils vont devoir effectuer un virage historique à 180 degrés : l’ère des déficits budgétaires est terminée. Depuis 1974, bientôt quarante ans, aucun gouvernement n’a équilibré ses comptes. Le moyen d’échapper à la loi d’airain de la discipline budgétaire est de repousser les échéances en empruntant, mais le risque est, bien sûr, d’emprunter sans limite. C’est très joli de pester contre les agences de notation, de les qualifier d’anglo-saxonnes pour suggérer un complot ou une déviance psychiatrique. Mais la discipline budgétaire n’est pas une question de gauche ou de droite, et encore moins de volontarisme politique. Elle s’impose à tous et, un jour ou l’autre, il faut s’y mettre. Ce jour est arrivé, c’est le sens profond de la crise des dettes souveraines dans laquelle l’Europe se débat. lire la suite
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31 janvier 2012
Comment vraiment aider les jeunes
La situation des jeunes et les moyens de l’améliorer sont un des enjeux importants de la campagne présidentielle qui s’ouvre. Cette situation semble refléter une bonne partie des difficultés et des blocages propres à la société française. Mais pour bien l’appréhender il faut évidemment produire un bon diagnostic. Une des questions centrales est de déterminer s’il faut mettre en œuvre une action globale en direction de l’ensemble de la jeunesse ou s’il convient plutôt d’adopter une politique ciblée en faveur de certaines franges particulièrement défavorisées. lire la suite
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11 janvier 2012
TVA sociale ou dévaluation fiscale ?
La « TVA sociale » est de nouveau d'actualité. Le principe est simple : il s’agit de transférer quelques points de cotisations sociales (employeurs et/ou employés) vers la TVA ; d’abaisser le coût du travail et de reporter la charge fiscale sur la consommation. Le but est triple : stimuler l’emploi par une baisse des charges sociales ; redresser le solde commercial en améliorant la compétitivité-prix de nos exportations (soumises à la TVA de nos partenaires) tout en taxant pleinement nos importations (soumises à notre TVA) ; améliorer l’efficacité de notre économie en nous appuyant davantage sur un impôt réputé peu distorsif. lire la suite
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8 janvier 2012
Le modèle allemand est mité
Des deux côtés du Rhin, il est admis que, en ce qui concerne la discipline budgétaire, l’Allemagne est vertueuse et la France frivole. Cette vision a le mérite de conforter les préjugés ethniques qui servent de mode de raisonnement, mais elle a l’inconvénient de ne pas correspondre à la réalité. Si l’on classe les 27 pays de l’Union Européenne en fonction de la taille de leur dette publique (en pourcentage du PIB), l’Allemagne occupe la 8e position, juste derrière la Grande-Bretagne et la France, mais ces trois pays arrivent dans un mouchoir de poche. Ils sont effectivement ex æquo en 6e position. Depuis quarante ans, les dettes publiques de la France et de l’Allemagne ont considérablement augmenté et ont presque toujours été pratiquement égales. Contrairement aux préjugés ethniques, les Allemands parlent beaucoup de leur vertu et les Français s’autoflagellent. lire la suite
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3 décembre 2011
Zone euro : l’intergouvernemental ne marche pas !
Le traitement de la crise de la zone euro ne s’adresse pas à la zone euro dans son ensemble. Au contraire, chaque étape de résolution de la crise depuis deux ans s’est attachée à distinguer les situations : d’abord parce que chaque traitement d’éruption de crise est fait au cas par cas national, ensuite parce que le mode de gestion de la crise revient sur la méthode communautaire pour privilégier l’intergouvernemental. lire la suite
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1 décembre 2011
Madame Merkel, écoutez monsieur Monti !
La vertu des crises aigues est de simplifier les termes du débat. Quand les banques peinent à se refinancer et contractent l’offre de crédit, quand des États notés AAA ont du mal à réussir des placements limités de dettes, quand la récession s’installe et que les investisseurs américains ou asiatiques se défont de leurs actifs en euros il n’est plus temps de tergiverser. Pour éviter un enchaînement fatal à l’euro, les Européens doivent aujourd’hui abattre leurs cartes. Pour madame Merkel, la solution réside dans la création rapide d’une union budgétaire qui deviendra un havre de stabilité. Cette annonce devrait selon elle produire un choc de confiance et faire reculer la spéculation contre les dettes souveraines européennes, même si la réalisation pratique de cette union peut prendre du temps. lire la suite
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29 novembre 2011
Europe : l’heure de vérité ?
C’est entendu, l’Union européenne ne fonctionne pas et il faut la réformer. Mais si on veut prendre au sérieux cette proposition, on ne peut plus se contenter de formules ambigües qui permettent de ne pas choisir, comme « gouvernement économique » ou « fédération d’États nations »… Il ne s’agit plus de trouver des mots mais bien de se poser la seule question qui vaille : quelle souveraineté est-on prêt à abandonner à l’Europe ? Avec en corolaire, la question de savoir quel mécanisme de contrôle démocratique permettra de justifier ces transferts de souveraineté. lire la suite
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22 novembre 2011
Pour une Caisse européenne d’amortissement de la dette
Le sigle Facilité européenne de stabilité financière a en lui-même de quoi faire fuir le lecteur. Apposer ce sigle sur un titre obligataire serait-il néanmoins de nature à attirer l’investisseur ? On n’en prend guère le chemin. Il est vrai que la mouture actuelle du European Financial Stability Facility n’est guère encourageante. Ses tentatives de levée de fonds ont été jusqu’ici anecdotiques et ses efforts pour démultiplier sa capacité d’intervention dérapent en circonvolutions dignes de la saga des subprimes. Essayons d’être un peu plus ambitieux. lire la suite
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21 novembre 2011
Lettre ouverte au président de la Bundesbank
Cher Jens*, de plus en plus nombreux sont les économistes qui arrivent à la conclusion que la crise des dettes souveraines ne s’arrêtera que lorsque la BCE sera intervenue comme prêteur en dernier ressort. Vous avez affirmé la position inverse. Ma question est : pourquoi ? lire la suite