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5 octobre 2011
Innovation: la France peut mieux faire
Tant du côté des investissements que de celui des résultats, le système d'innovation français est décevant. La part du PIB consacrée à la R&D stagne à environ 2% (dont une large part pour la défense et le spatial), les dépenses d'éducation diminuent. Dans le domaine de l’innovation, la France fait partie des suiveurs, selon le European Innovation Scoreboard qui lui attribue le 11e rang. Des changements radicaux dans les politiques suivies, y compris la création de pôles régionaux, et un crédit d'impôt généreux, n’y ont rien changé. Pourquoi ? lire la suite
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19 juin 2011
La révocation de Lady Lauvergeon
Les privatisations totales et partielles ont singulièrement limité le pouvoir du politique à peser sur la nomination des PDG des grandes entreprises françaises. L’époque où les alternances, comme celles de 1986, 1988 ou 1993, entraînaient un grand jeu de chaises musicales est révolue. Dans ce contexte, l’éviction d’Anne Lauvergeon dénote et apparaît largement gratuite. lire la suite
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12 octobre 2010
Faut-il s’inquiéter de la restauration des PDG?
Depuis sa généralisation dans les sociétés anonymes par une loi de Vichy en 1943, le système du PDG a été critiqué pour sa concentration des pouvoirs dans l’entreprise entre les mains d’une seule personne : le directeur général qui gère la société au quotidien préside en même temps le conseil chargé de contrôler cette gestion. À deux reprises, le législateur a offert aux actionnaires des solutions alternatives : en 1966, il a introduit la formule allemande du directoire et du conseil de surveillance, avec deux présidents distincts ; en 2001, il a donné la possibilité de dissocier entre deux titulaires la présidence non exécutive et la direction générale. lire la suite
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4 novembre 2009
Les errements de l’Etat actionnaire
Après plus de deux décennies de politiques de privatisations massives, le poids du secteur public industriel et commercial dans l'économie française reste important. Le problème est que cette exception française repose sur une doctrine peu claire, jouant à cache-cache entre un libéralisme et un interventionnisme aussi mal assumés l’un que l’autre. lire la suite
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13 octobre 2009
Suicides: Zola is watching you
La plupart des déclarations publiques provoquées par les suicides professionnels produisent un discours d’un manichéisme confondant. D’un côté les exigences de la concurrence, les contraintes de compétitivité, les changements indispensables, bref l’horreur économique. De l’autre côté, des hommes et des femmes de chair et d’os soumis à la pression des objectifs, les résultats inatteignables, les mobilités forcées, les destins fracassés, bref la souffrance humaine. On n’aurait plus le choix qu’entre deux pis-aller: moins d’économique au nom de l’homme, ou plus d’humain malgré les contraintes de l’économie mondialisée. Vraiment ? lire la suite
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18 mai 2009
JO: corrélations inattendues
Les motifs d’accueillir un méga-événement comme les Jeux Olympiques semblent souvent insaisissables aux économistes. Les avantages économiques nets sont rarement positifs ; les avantages non-économiques sont difficiles à mesurer. Pourtant, les pays se livrent une concurrence féroce pour accueillir ces événements. Pourquoi ? lire la suite
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31 mars 2009
Pourquoi les grands patrons sont-ils si bien payés?
Les scandales autour des rémunérations ou des indemnités versées aux dirigeants de grandes entreprises se multiplient. L’idée que le patron d’une firme qui fait appel à l’aide publique ou supprime massivement des emplois puisse bénéficier de plusieurs millions d’euros de bonus ou de parachute doré choque. Mais il a fallu une crise grave pour que ces revenus considérables fassent véritablement débat. lire la suite
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24 mars 2009
Comment soutenir la consommation?
Les déséquilibres macroéconomiques qui ont provoqué la crise actuelle, à commencer par l’endettement des ménages américains, étaient aussi facteurs de dynamisme pour le commerce mondial, et la contraction brutale des échanges fragilise toutes les économies sans exception. Dans ces conditions on ne peut que se féliciter de voir émerger un consensus international sur le refus du protectionnisme, d’une part, et sur la nécessité d’une relance globale par la consommation, d’autre part. La question pourrait toutefois se poser d’une façon sensiblement différente en France. lire la suite
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14 janvier 2009
Sarkozy et la démocratie sociale
La présidence de Nicolas Sarkozy, du fait notamment de la loi de modernisation du dialogue social de janvier 2007, a fait entrer les rapports entre démocratie sociale et démocratie politique dans une nouvelle ère. Quels en sont les enjeux? Quel bilan peut-on en faire à l'heure du nouvel accord Unedic? lire la suite
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26 novembre 2008
Télévision publique: le retour de l’Etat culturel
Et bien, sa réforme de l’audiovisuel public, Nicolas Sarkozy va la faire, et ce dans l’épure de ses diverses déclarations sur la culture télévisuelle. Le choix présidentiel se lit ainsi : exit la télévision des producteurs indépendants et l’esprit des décrets Tasca ; impasse sur la « télévision du public » de type BBC ; pleins feux sur l’Etat culturel. Cette réforme controversée mérite qu’on fasse la part de ce qu’elle comporte de nostalgique et de ce qu’elle comporte d’anticipateur sur les évolutions médiatiques. lire la suite
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16 octobre 2008
Y a-t-il trop de banquiers?
Le sauvetage d'urgence du secteur financier a attiré l’attention sur les salaires phénoménaux des banquiers, ainsi que sur les modes de rémunérations des salariés du secteur financier. Mais la croissance des effectifs est aussi en question, vu l'attractivité du secteur pour les jeunes diplômés, notamment outre-Atlantique. Comment s'y retrouver? Qu'est-ce qui peut évoluer? lire la suite
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11 octobre 2008
Crise financière: qui va payer?
Au plus fort de la tourmente financière, les gouvernements européens multiplient les annonces à plusieurs dizaines de milliards d'euros, voire plusieurs centaines de milliards dans le cas des garanties publiques des dépôts. Le Pacte de stabilité est mis en veilleuse et les règles européennes relatives aux aides publiques aux entreprises sont interprétées avec bienveillance par la Commission européenne. Aux Etats-Unis, le plan Paulson finalement adopté conduit à transférer à l'Etat fédéral un risque de 700 milliards de dollars, auxquels s'ajoutent 150 milliards de baisses d'impôts. Mais d'où vient donc soudainement tout cet argent public, et qui paiera la note finale ? lire la suite
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24 septembre 2008
Export: pourquoi les Français perdent la main
Pour parler des performances commerciales de la France, fallait-il comparer avec l'Allemagne, comme nous venons de le faire dans un rapport du Conseil d’analyse économique? Oui: les performances exportatrices comparées sont un bon miroir des capacités et stratégies d'adaptations des deux pays aux conditions renouvelées de la concurrence mondiale. Par ailleurs, le caractère frontal de la concurrence que se livrent souvent les entreprises françaises et allemandes font que les parts de marché perdues par les unes sont souvent gagnées par les autres. lire la suite
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23 septembre 2008
Des patrons étrangers aux commandes des grandes entreprises françaises
Ces derniers jours, deux postes de directeur général d’entreprises du CAC 40 sont revenus à des managers étrangers : le Néerlandais Ben Verwaayen a été nommé à la tête d’Alcatel-Lucent et le Germano-Canadien Chris Viehbacher à celle de Sanofi-Aventis. Peut-on y voir un signe du renouvellement des élites ? lire la suite
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19 juin 2008
La bourse: une affaire rentable?
Le CAC 40 a vingt ans. Coté pour la première fois le 15 juin 1988 (avec une valeur de base de 1 000 points au 31 décembre 1987), cet indice depuis a été multiplié par 5, soit une progression moyenne de 8 % par an. Si les dividendes avaient été systématiquement réinvestis, la rentabilité totale aurait été de 11,5 % par an. Alors que les douze derniers mois ont été catastrophiques, une telle rentabilité est plutôt d’ordre à rassurer les investisseurs. À condition bien sûr que le futur soit à l’image du passé… lire la suite
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7 mars 2008
Grands patrons, grandes écoles: fin de l’endogamie?
L’affaire de la Société générale met une nouvelle fois en avant, à travers la personnalité du PDG, cette particularité française que constitue l’accès privilégié des membres des grands corps de l’État à la direction des grandes entreprises. Le reflux a pourtant commencé. lire la suite
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19 janvier 2008
Pourquoi la CFDT a dit oui
L'accord sur la modernisation du marché du travail va concerner vingt millions de salariés. Il fait l'objet de nombreux commentaires. Telos a demandé au principal négociateur de la CFDT de nous donner son point de vue. lire la suite
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30 novembre 2007
Des Américaines à Paris
Le voyage de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis, ponctué par un discours devant le Congrès, visait bien sûr à réchauffer les relations diplomatiques entre les deux pays. Mais les arrière-pensées économiques n’auront échappé à personne il convient à tout prix d’éviter que les entreprises américaines se désintéressent de la France. Il faut donc s’employer à les rassurer sur l’orientation générale et le rythme des réformes: «Je veux mettre la France en situation, dans le respect de son identité si singulière, de gagner toutes les batailles de la mondialisation.» Place aux chiffres. lire la suite
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30 août 2007
Comment réussir la réforme du marché du travail
Pourquoi faut-il profondément réformer le marché du travail en France ? Un taux de chômage trop élevé, depuis trop longtemps pour qu'on puisse l'attribuer à de mauvaises politiques macroéconomiques. Une durée du chômage trop longue, au-delà d'un an en moyenne. Quand la durée du chômage atteint un tel niveau, les chômeurs sont souvent marqués pour la vie. Enfin, un marché du travail de plus en plus polarisé, où les jeunes commencent leur vie professionnelle en alternant pendant longtemps petits boulots et chômage, et où les travailleurs les plus âgés sont trop souvent en pré-retraite ou au chômage à long terme. lire la suite
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15 mai 2007
La RSE à la chinoise
La Chine est devenue l'un des pays où l'on parle le plus de responsabilité sociale des entreprises. Mais à la différence des pays industrialisés, cette exigence est portée non par la pression de la société mais par l'Etat. Cela pose de sérieuses questions aux promoteurs internationaux de la RSE. lire la suite