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25 janvier 2008
Fonds souverains : restons calmes !
Dans le bestiaire imaginaire des Français les fonds souverains sont en passe de rejoindre les fonds de pension. Dotés de ressources illimitées, ils seraient soit les acteurs d’une nationalisation rampante des joyaux industriels et financiers du monde développé, soit des flibustiers fondant sur des proies industrielles pour des bénéfices financiers à court terme. Sont-ils une menace dont il conviendrait de se protéger ? lire la suite
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23 janvier 2008
Que sait la Réserve Fédérale que nous ignorons ?
Lors d’une conférence téléphonique convoquée d’urgence par son président Ben S. Bernanke, le comité de l’open market a baissé les taux directeurs de la Fed de 0,75 points, ce qui ramène le plus important d’entre eux, le taux auquel les banques peuvent se refinancer, à 3,50%, soit une baisse cumulée de 175 points de base depuis août dernier. Qu’a-t-il pu se passer pour que la Fed juge opportun de ne pas attendre la réunion prévue de longue date pour la semaine prochaine ? Ses dirigeants ont-ils connaissance de faits que nous ignorons ? lire la suite
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17 janvier 2008
Fonds souverains : ne nous trompons pas de débat
Conséquence de la crise du crédit, les capitaux se font plus rares. Et, en réponse, certaines banques se sont tournées vers un groupe d'investisseurs qui n’ont pas été touchés par la crise et ne rendent pas directement de comptes au marché : les fonds souverains. Faut-il s’en alarmer ? lire la suite
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16 janvier 2008
Comment contrôler les fonds souverains ?
Des fonds souverains issus des pays émergents sont récemment entrés au capital de grandes banques occidentales, suscitant des craintes qui pourraient conduire à des dérives protectionnistes. Quelles règles de conduite et quel modèle de gouvernance pouvons-nous imaginer pour laisser ces capitaux accéder à nos marchés ? lire la suite
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6 décembre 2007
L’euro trop fort : le début de la fin ?
Il monte, il monte, l’euro. Le seuil de 1,5 dollars pour un euro est en vue, et sera sans doute franchi très bientôt. En octobre 2000, dans une période de faiblesse qui avait alors beaucoup frappé les esprits, l’euro ne valait que 0,85 dollars. Depuis le début de cette année seulement, il s’est apprécié de près de 15%, toujours vis-à-vis du dollar. Alors il souffle un vent de panique. Airbus a même indiqué que son existence était en jeu. Tout cela est-il justifié ? Non, pour deux raisons principales. D’abord, mesurer l’euro par rapport au dollar est un peu de la supercherie. Ensuite, rien ne dit que la situation va durer bien longtemps. lire la suite
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5 décembre 2007
Chine : quand le yuan s'éveillera
Le débat récurrent sur la politique de change de la Chine se focalise sur l’urgence d’une réévaluation nominale du yuan et il a éclipsé la récente information sur le regain de l’inflation dans ce pays. Une appréciation de la monnaie chinoise en termes réels ne pourrait-elle pas faire partie de la solution au problème de la sous-évaluation du yuan ? lire la suite
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19 novembre 2007
« Je dois être le maître dans tout et surtout dans ce qui concerne les affaires de la Banque »
« Je dois être le maître dans tout ce dont je me mêle et surtout dans ce qui concerne les affaires de la Banque, qui est bien plus à l'empereur qu'à ses actionnaires puisqu'elle bat monnaie », disait Napoléon. Aujourd'hui Nicolas Sarkozy n'est pas loin de penser la même chose. Sans la citer, le président a de nouveau épinglé la Banque centrale européenne, sur trois thèmes : il faut pouvoir débattre de tout, y compris de la politique monétaire ; l'Europe ne doit pas être la seule grande puissance économique à ne pas pratiquer une politique de change conforme à ses intérêts ; l'indépendance ne doit pas se confondre avec une "totale irresponsabilité". Quelle peut être la portée de ces déclarations ? lire la suite
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9 novembre 2007
1,70 dollars pour un euro ?
La baisse régulière du dollar ces dernières années tourne aujourd’hui à la chute libre. Le catalyseur immédiat de cette accélération est l’impression croissante que la crise du crédit a mis la Réserve fédérale américaine le dos au mur et que, dans un contexte politique tendu, elle choisira plutôt de prendre des risques avec le dollar qu’avec l'activité économique. Bien sûr, une partie de cette dynamique est due à l'incertitude et à une grande défiance mutuelle au sein du secteur financier ; le temps devrait réduire cette incertitude, mais entretemps les investisseurs opportunistes – plus communément appelés spéculateurs – passent leur temps à attendre une politique qui inverserait la tendance et ils croient aujourd’hui voir venir le temps de ce changement. lire la suite
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29 octobre 2007
L’affaire de la monnaie chinoise
La controverse monétaire entre la Chine et le G7 s’amplifie. Le 8 octobre, les ministres des Finances de la zone euro se sont rapprochés de la position américaine et ont annoncé l’envoi d’une mission à Beijing en vue de faire pression pour une réévaluation du renminbi. Le 19 octobre, le Groupe des Sept, montrant du doigt la Chine, a souligné qu'elle devait « permettre une appréciation accélérée de son taux de change réel ». Parallèlement, pas moins de trois propositions de loi sont en discussion au Congrès américain. Si elles sont adoptées, ces lois donneront instruction à l’administration américaine d’être plus agressive, d’enrôler le Fonds monétaire international dans son offensive, et d’entamer une action contre la Chine à l’Organisation mondiale du commerce. lire la suite
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15 octobre 2007
Comment mieux gouverner la zone euro ?
Le Conseil européen se réunit le 18 octobre à Lisbonne pour finaliser le projet de Traité simplifié. Mais une des questions qui se posent concerne la manière dont la zone euro doit être gouvernée, une zone prise entre les impératifs d’indépendance de la BCE et les impératifs politiques de l’Eurogroupe. C’est un sujet sur lequel la France s’est souvent distinguée mais sans jamais convaincre ses partenaires. Les idées, pourtant, ne manquent pas. En voici quelques-unes concernant la question de l’indépendance de la BCE. Un deuxième article présentera mercredi d’autres idées concernant le Pacte de stabilité et de croissance. lire la suite
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12 octobre 2007
Mondialisation: la French Touch
Le 28 septembre, Dominique Strauss-Kahn est devenu le nouveau directeur général du Fonds monétaire international. Il suit ainsi les traces de ses compatriotes Pierre-Paul Schweitzer (1963-1973), Jacques de Larosière (1979-1987) et Michel Camdessus (1987-2000). Ce sont en effet des Français qui ont régné sur le Fonds pour plus de la moitié de son existence. Mais cette touche française sur les organisations économiques internationales les plus puissantes ne s’arrête pas à la 19e rue de Washington – pour ne citer que Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce depuis 2005, et Jean-Claude Trichet, à la tête de la Banque centrale européenne depuis 2003. lire la suite
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10 octobre 2007
Retour sur une crise financière loin d'être finie
Depuis le mois d'août, les économistes essaient de comprendre pourquoi la diversification du risque par la titrisation, que l'on considérait comme un facteur positif pour la croissance mondiale, s'est avérée être à l'origine de la crise récente. On a d'abord pensé à une crise de liquidités : quelques banques éprouvaient des difficultés injustifiées pour obtenir des fonds dans le marché interbancaire, et les banques centrales ont réagi en fournissant des liquidités par des opérations de marché ouvertes. De nombreux banquiers centraux et universitaires ont commencé à sourire : " je vous l'avais bien dit, il y avait un tel excès de liquidité, cela devait arriver " ; et d'adopter une position ferme à l'égard de l'aléa moral. Mais un mois plus tard, et après l'injection de milliards de dollars supplémentaires, la situation des marchés monétaires et du crédit ne s'était pas améliorée. Pour remédier à la crise du crédit, les banques centrales ont ajouté de nouvelles liquidités à une situation où elles étaient déjà trop abondantes ; sans plus de résultat. Peut-être bien, après tout, que ce n'étaient pas les liquidités. lire la suite
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1 octobre 2007
Londres : les leçons d'une semaine agitée
La troisième semaine de septembre 2007 restera dans les annales des crises financières : pour la première panique bancaire en Grande-Bretagne depuis plus d’un siècle ; pour l’expérience des limites des arrangements complexes en temps de crise ; et pour la défaite de la rigueur intellectuelle face au pragmatisme. Tout cela s’est passé en quelques jours. Voici les faits et les leçons qu’on peut en tirer. lire la suite
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25 septembre 2007
Les turbulences des marchés et la finance globalisée
Comme à chaque crise, les prédicateurs de l’apocalypse financière croient en l’imminence du jugement dernier. D’autres moins mystiques saisissent l’occasion de fustiger le rôle des fonds spéculatifs, des marchés dérivés, des produits structurés ou du capital risque et réclament un renforcement de la réglementation tous azimuts. L’analyse de la situation intriquée des marchés financiers commande d’abord de résister aux amalgames faciles. lire la suite
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22 septembre 2007
Pourquoi la BCE ne bouge pas ?
La banque centrale américaine a amorcé la décrue des taux d'intérêt, avec une baisse d'une ampleur (un demi pour cent) qui a un peu surpris. Est-ce un signal que vont suivre les autres banques centrales, dont la BCE ? C'est peu probable, à ce stade. lire la suite
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12 septembre 2007
Finance & islam
L'islam est fondé sur le tawhid, l'adhésion totale à la volonté de Dieu telle qu'elle s'exprime dans le Coran et la Sunna, les paroles et les actions du Prophète. Le Coran représente un corpus legis qui règle tous les aspects de la vie, y compris les contrats et l’économie. L'islam est une compénétration entre la religion et la vie sociale et économique : l’homo oeconomicus islamicus, pour résumer, agit toujours en suivant la charia. Dans les pays musulmans existe ainsi une économie religieuse qui n'a pas d’équivalent dans l'histoire européenne et peut déconcerter les économistes occidentaux. lire la suite
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10 septembre 2007
Abécédaire des turbulences financières
A comme acteurs, B comme banques centrales, C comme crise et contagion : tenants et aboutissants de la crise du subprime. lire la suite
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8 septembre 2007
Pourquoi l'Afrique intéresse les marchés financiers
L'Afrique est plus souvent associée aux flux de capitaux liés à l'aide internationale qu'à ceux en provenance des fonds d'investissements privés internationaux. Imagine-t-on les fonds mutuels anglo-saxons, les véhicules financiers de private equity ou encore les sulfureux hedge funds, se ruer vers le continent noir ? C'est pourtant ce qui est en train de se passer. lire la suite
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6 septembre 2007
Un ralentissement est inévitable, profitons-en
M. Juncker comme M. Barroso ont raison de souligner la bonne tenue de nos fondamentaux économiques. Ils sont moins crédibles lorsqu'ils assurent que la crise financière ne touchera pas l'économie réelle. Mieux vaut dire la vérité : avec la crise de liquidité qui a déréglé certains marchés financiers européens, dont l'origine est la montée des défauts de paiements dans le marché hypothécaire à risque américain (subprime), le risque macroéconomique a fortement augmenté, y compris en Europe. lire la suite
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11 juillet 2007
Merci l'Asie
Il y a dix ans tout le monde parlait de la crise asiatique et des dérèglements qu'elle pouvait entraîner. Aujourd'hui plus personne ou presque n'en parle tant la capacité de ce continent à s'organiser pour surmonter ses difficultés s'est révélée payante. lire la suite