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5 janvier 2007
Droit au logement : attention aux fausses bonnes idées
Le droit au logement opposable est revenu d'actualité. Ses contours sont encore mal définis mais il implique d’imposer à l'Etat ou aux collectivités locales le principe de la loi de juillet 1989 selon laquelle le droit au logement est un droit fondamental. Etre privé d'emploi est terrible, être sans logement est pire. Mais faut-il une loi nouvelle pour remédier à l'exclusion ? lire la suite
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1 janvier 2007
OMC: le steak argentin risque d'attendre encore un peu…
La reprise des négociations pour achever le Cycle de Doha ne passionne pas les foules. Les sujets sont techniques et l'hypothèse retenue par nombre de commentateurs est que le rideau a été tiré en juillet dernier. La victoire écrasante des Démocrates, comme la montée du sentiment protectionniste en Europe, confortent, en première analyse, ce désintérêt. Pourtant, Américains et Européens se disent convaincus qu'il faut aboutir, et il est probable que les Démocrates auront besoin de l’OMC pour tailler dans les subventions agricoles grevant le budget américain. lire la suite
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19 décembre 2006
La Chine à la conquête de l'Afrique
L'importance croissante des investissements chinois en Afrique relève d'une stratégie économique mais aussi géopolitique. La Chine offre au continent noir un modèle de développement alternatif qui reconfigure profondément les équilibres de l'économie mondiale. lire la suite
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15 décembre 2006
Un an après Hong Kong, que deviennent les pays pauvres ?
Le cycle du Doha a suspendu sa marche en avant. Il reste encore quelques chances d'aboutir à la signature d’un accord commercial dans les sept prochains mois, mais il semble beaucoup plus probable que ces négociations trouvent une conclusion dans deux à quatre ans, voire n'aboutissent jamais. On est bien loin de l'euphorie affichée dans la capitale du Qatar en décembre 2001. Ce devait être le premier cycle du développement dans l'histoire des négociations commerciales multilatérales, c'est un camouflet pour les pays pauvres. lire la suite
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15 décembre 2006
Et si le FMI ne servait plus à rien ?
La réforme du FMI figure sur l’agenda politique depuis des lustres. L'année dernière, pourtant, la discussion a pris un tour nouveau. Les pays émergents, désormais pleins aux as, n'ont plus besoin du FMI. Actuellement le Fonds a seulement six accords de prêt, au lieu vingt-et-un en 1998. Puisque l'institution tire ses revenus de ses prêts, elle devrait, amusante perspective, être amenée à subir un ajustement structurel aussi pénible que ceux qu’elle prescrit généralement à ses clients. Le FMI s’est par ailleurs montré impuissant devant les déséquilibres globaux qui menacent la stabilité financière et économique internationale. Sur ces deux sujets, son action est de moins en moins pertinente. Le danger, comme l’a bien dit Mervyn King de la Banque d'Angleterre, est de voir le Fonds tomber dans l'obscurité. lire la suite
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14 décembre 2006
Quand l'Asie débarque en Amérique latine
L'Amérique latine se rapproche à grande vitesse de l'autre grand pôle émergent, l'Asie. Les nouveau flux commerciaux et financiers invitent à s'interroger sur les modèles de développement économique aujourd'hui à l'œuvre dans le monde. lire la suite
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13 décembre 2006
Un an après Hong Kong, où en est l'OMC?
Si la négociation multilatérale échoue, il serait tentant de revenir au bilatéralisme. Est-ce un risque ? Tout est question de mesure. lire la suite
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12 décembre 2006
Soumettre la BCE : une proposition sans avenir, mais pas sans conséquences
En lançant le 7 décembre qu'il fallait soumettre la Banque centrale européenne « à des décisions politiques, bien sûr celles de l'Eurogroupe, mais aussi celles du Conseil européen », Ségolène Royal a repris, un ton au-dessus, une antienne familière. Déjà, le 22 juin, Nicolas Sarkozy déclarait qu'il était « urgent que soit créé un véritable gouvernement économique de la zone euro et que soient rediscutés le statut et les objectifs de la BCE ». On pourrait multiplier les citations : sur ce sujet, droite et gauche ne se distinguent pas l'une de l'autre. lire la suite
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30 novembre 2006
Ukraine: la démocratie progresse, la corruption aussi
Depuis deux ans, l'Ukraine a subi des changements rapides et complexes qui peuvent déconcerter les observateurs étrangers, mais il reste possible de dégager les traits les plus saillants : avancées de la démocratie, retour de la corruption. Les thèmes dominants de la Révolution Orange étaient la liberté, la démocratie et la justice, alors que les thèmes économiques et sociaux en étaient notablement absents. On n’obtient souvent que ce qu’on demande : les réussites les plus spectaculaires et les plus rapides de la Révolution Orange furent la liberté d'expression et celle des médias. La diversité de ceux-ci semble solidement garantie par celle de leurs propriétaires, et leur qualité s'est beaucoup améliorée. Par ailleurs, divers mouvements populaires se sont succédé au niveau local, ce qui montre que les Ukrainiens n'ont plus peur. lire la suite
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27 novembre 2006
It's the trade stupid… !
--> Tout le monde connaît la fameuse phrase de Clinton, "It’s the economy stupid", par laquelle il voulait dire que c’était l’économie qui était au cœur des préoccupations de ses concitoyens. L’échec des républicains aux élections de mi-mandat serait-il lié à la crainte de voir l’emploi reculer ? Ce qui se passe aux Etats-Unis peut-il se passer en France ? ----- EXTENDED BODY: lire la suite
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20 novembre 2006
Les négociations à l'OMC et les élections américaines
Après la suspension des négociations du Cycle de Doha en juillet dernier, les négociateurs espéraient une reprise des pourparlers début 2007. Après une brève période de récupération, il était en effet envisageable de voir reprendre le Cycle après les élections au Congrès américain. Ces élections étaient en effet interprétées comme interdisant aux négociateurs américains de faire en 2006 des concessions supplémentaires sur les subventions agricoles. Maintenant que les résultats de ces élections sont connus, peut-on s'attendre à une reprise et une conclusion des négociations du Cycle de Doha ? lire la suite
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15 novembre 2006
Le « critère caché » de Copenhague
L'adhésion à l'Union Européenne est conditionnée par trois critères : l'économie de marché, l'Etat de droit et l'assimilation de l'acquis communautaire. S'y ajoute un critère dont on a peu parlé jusqu'à présent, la « capacité d'absorption » de l'Union européenne. Pour limiter l'entrée de nouveaux membres comme la Turquie et régler ainsi la question des frontières de l'Europe, l'UE ne serait-elle pas tentée de recourir à ce critère qui offre l'avantage politique d'être fort imprécis sans forcer l'Europe à s'en expliquer ? --> Certains discours politiques ont aujourd’hui tendance à affirmer que, puisque la Constitution n’a pu être ratifiée, le processus d'élargissement a désormais atteint les limites de sa capacité d’absorption. L’Europe souffrirait d'une maladie appelée la « fatigue de l’élargissement », et il conviendrait donc d’arrêter les dégâts pour enfin tracer les « frontières définitives » de l'UE. lire la suite
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11 novembre 2006
Comment aider les élus à mieux travailler ?
La proposition de Ségolène Royal d'instaurer des « jurys citoyens » renvoie à une procédure anglaise de démocratie participative, les citizens juries, étrangère à l'idée d'une évaluation a posteriori du travail des élus. Prenons toutefois le temps de discuter l’idée de panels de citoyens invités à procéder à cette évaluation. lire la suite
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9 novembre 2006
Démocratie participative : la formule suisse
La proposition de Ségolène Royal d'instaurer des jurys populaires qui auraient à examiner si les promesses faites avant une élection ont bien été tenues mérite débat. Pour le nourrir, un détour par la Suisse n'est pas forcément inutile. La participation des citoyens y permet par exemple de mieux contrôler les dépenses publiques et d'empêcher certaines hausses d'impôts, en examinant en profondeur des projets particulièrement coûteux, surtout au niveau local. Au niveau de la Confédération, les dépenses publiques sont maîtrisées et cette année l'équilibre financier semble avoir été plus qu'atteint puisque les comptes de l'Etat fédéral présenteront un excédent d'au moins deux milliards de francs suisses. Mais tout cela est-il dû au contrôle populaire exercé par les institutions de démocratie directe ? Rien n'est moins sûr. lire la suite
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3 novembre 2006
Le vent mauvais du populisme est-européen
Les populistes de droite en Pologne et de gauche en Slovaquie dirigent maintenant des gouvernement, alliés à des partis nationalistes extrémistes. A Budapest, le principal parti d'opposition, le Fidesz, appelle ses supporters à manifester devant le Parlement pour la démission du gouvernement, le jour même où ce Parlement vient de confirmer par un vote de confiance le résultat des élections de mai dernier. A Prague, un gouvernement minoritaire de droite, qui après cinq mois de querelles et de mobilisation contre la « menace communiste » n'a toujours pas obtenu la confiance du Parlement, mène une purge à grande échelle de la haute administration. Enfin, l'entrée des Bulgares dans l'Union Européenne a été annoncée en transformant la campagne présidentielle en confrontation entre un ex-communiste qui se dit pro-européen et un proto-fasciste qui déclare détester les Turcs, les Tziganes et les Juifs. Pourquoi cette montée du populisme ? --> lire la suite
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30 octobre 2006
Le citoyen, l'expert et la piscine
Ségolène Royal vient de proposer la création de « jurys de citoyens tirés au sort » qui assureraient « une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat ». Cette proposition vise à reconnecter les Français avec leurs élus en les impliquant dans la gestion des affaires publiques. Par ailleurs, ces commissions pourraient combler le déficit d'évaluation dont souffre l'action publique en France. Ces comités de « citoyens-experts » sont-ils en mesure de résorber à la fois un déficit démocratique et institutionnel ? lire la suite
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12 octobre 2006
La vraie bombe nord-coréenne n'est pas nucléaire
On ne sait rien de la Corée du Nord, pas même le chiffre exact de sa population qui est, littéralement, un secret d'Etat. Quoi d'étonnant, donc, qu'on ne sache pas, et ne saura peut-être jamais, si Pyongyang a véritablement effectué un test nucléaire, et de quelle sorte ? Le gouvernement américain, terriblement ennuyé par cette fâcheuse initiative, s'est empressé de souligner que la détonation enregistrée en Corée du Nord était de très faible ampleur, bien moindre que celles provoquées par les essais nucléaires indiens et pakistanais qui, eux, étaient bien réels. Et, d'ailleurs, les ingénieurs nord-coréens ont-ils vraiment eu le temps et les moyens de construire une bombe opérationnelle, depuis l'éviction en décembre 2002 des inspecteurs de l'AIEA ? Rien n’est moins sûr. De quoi parle-t-on, alors, lorsqu’on évoque la crise « nucléaire » nord-coréenne ? --> lire la suite
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11 octobre 2006
Ricardo est mort ! Champagne pour tout le monde ?
Le débat sur les délocalisations rebondit. On se rappelle que Paul Samuelson avait lancé fin 2004 une controverse sur les bénéfices qu'en tirent les Etats-Unis. Le prix Nobel, revisitant la thèse de l'avantage comparé émise par David Ricardo il y a près de deux siècles, s'était attiré les foudres d'une grande partie de la profession. Un récent article de Gene Grossman et Esteban Rossi-Hansberg, présenté fin août lors d’une conférence organisée sous les auspices de la Federal Reserve Bank of Kansas City, commence à circuler très largement : il propose un paradigme adapté aux formes contemporaines de la mondialisation, remplaçant le concept ricardien d'échange de produits par celui d'échanges de tâches (tasks). Le point crucial est que les gains de productivité associés à cette nouvelle forme d'échange, favorables aux moins qualifiés, auraient probablement été sous-estimés jusqu’ci. Champagne pour tous ? lire la suite
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10 octobre 2006
Pourquoi les chaussures asiatiques font mal aux Italiens
La décision de la Commission européenne de proroger pour deux ans les mesures anti-dumping sur les importations de chaussures chinoises et vietnamiennes a été saluée comme une victoire par les producteurs italiens, mais aussi par le ministre du Commerce extérieur, Emma Bonino, qui a activement négocié cette mesure alors même qu’elle est considérée comme la ministre la plus libérale de l'équipe Prodi. On peut cependant émettre quelques doutes quant à l’efficacité de cette mesure pour aider nos entreprises à retrouver des marges de manoeuvre, se réorganiser et faire face la concurrence internationale. lire la suite
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4 octobre 2006
Les biocarburants : pétrole des pauvres ?
Les pays en développement, parce qu'ils sont pays agricoles, pourraient-ils tirer parti du développement de la production mondiale et du commerce de biocarburants (éthanol issu de la canne à sucre ou du maïs, biodiesel issu d'huile de colza ou de soja) ? On peut en douter. lire la suite