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11 avril 2016
Des idées italiennes pour une relance européenne
Matteo Renzi ne se satisfait pas du fonctionnement actuel de l’Union. Il considère qu’aux risques proprement économiques (faible croissance, fort chômage et risque de déflation) s’ajoute une fragilité systémique de l’Union révélée par les questions des réfugiés et du terrorisme qui au total nourrissent les tentations populistes et la montée de l’euroscepticisme. Sa stratégie comporte deux volets. lire la suite
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7 avril 2016
L’Union bancaire à l’épreuve italienne
L’adoption en juin 2012 des principes de l’Union bancaire a été légitimement saluée comme une avancée majeure de la construction européenne. La crise bancaire italienne de novembre 2015 a fonctionné comme un test grandeur nature de l’édifice en cours de construction, de son adaptabilité comme de ses failles. lire la suite
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24 mars 2016
Politique étrangère: Donald Trump au miroir de Berlusconi?
Plusieurs éditorialistes ont relevé des ressemblances entre le favori de la primaire Donald Trump et l’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Si leur ressemblance dans la conquête du pouvoir est frappante, il reste à voir ce que pourrait donner l’exercice du pouvoir, particulièrement en matière de politique étrangère. Qu’en serait-il, par exemple, des relations américano-russes? lire la suite
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28 octobre 2015
Matteo Renzi et les cinq présidents
Le Premier ministre italien vient d’envoyer à Bruxelles un budget qui diffère l’ajustement budgétaire promis et aggrave le déficit de 0,8 points de PIB. Il assume crânement ce budget de divergence en l’accompagnant d’une affirmation sonore de la souveraineté budgétaire de l’Italie. Curieusement cette attitude de défi n’a pas suscité de rappel à l’ordre de Bruxelles. Pourquoi? lire la suite
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5 juin 2015
Petites incertitudes italiennes
Un peu plus d’un an après son arrivée à la Présidence du Conseil, les élections régionales partielles qui se sont déroulées le 31 mai dernier ont peut être marqué le premier coup d’arrêt dans l’ascension politique de Matteo Renzi qui jusqu’ici semblait presque irrésistible. lire la suite
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2 avril 2015
De quoi le rachat de Pirelli est-il le nom?
Faut-il considérer le rachat de Pirelli par ChemChina comme la mise en berne définitive du drapeau du capitalisme familial italien? Pas nécessairement. lire la suite
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18 mars 2015
Eppur si muove! Sur les réformes institutionnelles en Italie
La vie politique italienne semble, depuis à peu près un an, bouger plus que d’habitude. Un pays dont la réputation était celle de vouloir «tout changer pour que rien ne change», comme on le lisait dans Le Guépard de Tomasi di Lampedusa, semble être en train d’évoluer sérieusement. En témoignent les oppositions farouches qu’on voit surgir de tous bords vis-à-vis du programme de réformes mis sur pied et en train d’être mené à bien, malgré toutes les tentatives de blocage, par le gouvernement de Matteo Renzi. Parmi ces réformes celles touchant aux institutions sont cruciales. lire la suite
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2 février 2015
Déficit d’offre ou de demande? Un débat souvent mal formulé
Considérée dans son ensemble, la zone euro souffre manifestement d’un déficit de demande intérieure. Mais elle se caractérise par une très forte diversité entre les pays qui la composent. Des politiques de stimulation de la demande seraient particulièrement pertinentes en Allemagne, mais les trois autres grands pays de la zone euro ne sont pas dans la même situation. Qu'en est-il de la France? lire la suite
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27 janvier 2015
Matteo Renzi, un homme politique nouveau?
Avec la fin de la présidence italienne du semestre européen et la démission du président de la République intervenue le 14 janvier, une nouvelle phase s’est ouverte pour Matteo Renzi. Celui-ci n’est à l’évidence pas un homme politique comme un autre. Renzi fascine, intrigue ou, à l’inverse, suscite une vive hostilité. Il y a eu en Italie durant près de deux décennies un « phénomène Berlusconi » ; il y a désormais un « phénomène Renzi ». lire la suite
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15 janvier 2013
Le bilan économique de Mario Monti
Un an après sa prise de fonction, la Présidence du Conseil publiait un propos d’étape privilégiant cinq mots : crédibilité, cohésion, responsabilité, légalité et perspective. La classe politique et la presse italienne et internationale ont marqué l’événement soit pour louer sans réserves les succès du professore, soit pour relativiser son bilan économique. Quelques jours après, le parti fondé par Silvio Berlusconi mettait en cause la majorité. Son leader Angelino Alfano fustigeait la récession, le chômage, l’augmentation de la fiscalité, la réduction des dépenses publiques et la croissance de la dette… la conjonction de ces reproches ayant eu pour effet d’exaspérer le chef du gouvernement qui répliqua par l’annonce imprévue de sa démission. lire la suite
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23 novembre 2011
Un gouvernement technocratique peut-il être démocratique ?
La démission de Georges Papandréou et Silvio Berlusconi, remplacés par des gouvernements techniques, a soulevé des questions sur le caractère démocratique de la technocratie. Ces questions se posent aussi lorsque nous ajoutons des pouvoirs accrus à la Commission européenne pour la surveillance des budgets nationaux des États membres, sans parler de ceux de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) quand il s’agit des Etats membres de la zone euro qui ont eu recours aux emprunts (Grèce) ou à la Facilité européenne de stabilité financière (FESF). lire la suite
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11 janvier 2011
Dix raisons d’arrêter les plans de sauvetage
Pour éviter que la crise de la dette souveraine dans la zone euro ne connaisse une contagion auto-réalisatrice, les plans de sauvetage devraient s’arrêter à l’Irlande. Ils ne devraient pas toucher au Portugal, et encore moins à l’Espagne. Pourquoi ? On peut invoquer au moins dix raisons. lire la suite
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15 décembre 2010
Berlusconi : l’homme qui n’a pas réformé l’Italie
La décision de ne pas décider : voilà, en résumé, ce qu’a été depuis deux ans et demi la politique économique du gouvernement Berlusconi, confirmé hier avec une courte majorité par les deux Chambres du Parlement. Le choix de ne rien faire a conduit à une baisse du PIB de 6,5% et du revenu par habitant de plus de 7%. Certes, elle a aussi empêché une nouvelle détérioration du déficit public. Mais le gouvernement n’a fait aucune réforme structurelle, même s’il disposait d’une large majorité au Parlement. L’Italie a ainsi perdu 30 mois supplémentaires. lire la suite
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21 juin 2010
L’Allemagne, un faux coupable
Un consensus s’est fait jour en Europe pour attribuer une partie des difficultés économiques des pays de la zone euro à l’Allemagne. Après le choc de la réunification, Berlin a cherché à renforcer sa compétitivité de diverses façons. La recette s’est révélée payante, transformant l’homme malade de l'Europe en une économie très compétitive. Mais, nous dit-on, cette politique aurait eu pour conséquence un déséquilibre avec le reste de l'Europe: les excédents courants de l'Allemagne auraient pour revers les déficits courants de ses partenaires commerciaux, et en particulier de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce. lire la suite
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30 avril 2010
L’appel au FMI reste la meilleure solution!
Après la Grèce, le Portugal. Après le Portugal, l’Espagne. Après l’Espagne l’Italie? Le jeu de massacre semble devoir se prolonger. Faut-il donc craindre pour l’euro? Pas forcément: le Traité européen a prévu la situation dans laquelle nous nous trouvons et préconise la bonne solution. À Maastricht, le choix était entre une union monétaire imparfaite et pas d’union du tout. C’est très clairement le premier choix qui a été fait. Quelles en sont les conséquences? lire la suite
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10 février 2010
Criminalité: faut-il avoir peur des immigrés?
Silvio Berlusconi a récemment fait scandale en associant les chiffres de l’immigration et ceux de la criminalité. Depuis la polémique fait rage en Italie… mais personne ou presque ne regarde les statistiques. Celles-ci sont pourtant disponibles sur le site de l’Insee cisalpin, l’Istat. D’un côté des Alpes comme de l’autre, il est utile de s’y référer, et plus utile encore de les analyser soigneusement. lire la suite
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30 juin 2009
La fin de Berlusconi ?
Lors de la première semaine du mois de juillet, le monde aura les yeux tournés vers l’Italie qui accueillera le sommet du G8 dont elle assure cette année la présidence. Silvio Berlusconi se réjouissait de la tenue de cette rencontre dont il espérait tirer profit afin de renforcer sa crédibilité et sa réputation d’homme d’Etat qu’il cherche à se construire. Davantage : il avait réussi un formidable coup de communication en annonçant à l’impromptu que ce sommet ne se déroulerait pas comme prévu au large de la Sardaigne mais à L’Aquila, en plein centre du terrible séisme qui, le 6 avril dernier, a secoué cette ville et la région des Abruzzes provoquant d’importantes destructions et la mort de plus de 300 personnes. Ses très fréquents déplacements sur le terrain comme son discours célébrant l’unité nationale prononcé à l’occasion de la fête du 25 avril, date du soulèvement en 1945 de la Résistance contre les nazis et les fascistes de la République de Salò, l’avaient fait de nouveau monter au zénith de la popularité. En quelques mois, la situation s’est inversée. lire la suite
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8 décembre 2008
L’Europe ne croit pas à la récession
La crise financière globale qui sévit depuis le printemps 2007 est en train de se transmettre de manière violente à l’économie réelle. Le G20 a appelé à des soutiens massifs à l’économie globale. La plupart des pays de l’OCDE ont répondu par des plans de soutien massifs à leur économie, mais pas les trois grands de la zone euro, Allemagne, France, Italie. Pourquoi ? Le pari est-il tenable ? lire la suite
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20 juin 2008
Les trois défis de Berlusconi IV
Le gouvernement Berlusconi est confronté à de sérieux défis. Les trois principaux sont la question du fédéralisme fiscal, la réforme électorale et la fraude fiscale. lire la suite
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9 avril 2008
Les chimères d’Alitalia
Ceux qui, en Italie, ont accueilli avec soulagement la décision d’Air France-KLM de se retirer des négociations devraient comprendre que la procédure de dépôt de bilan mène droit à la faillite car Alitalia n'est pas en mesure de dégager des ressources suffisantes pour satisfaire ses créanciers. Les organisations syndicales d’Alitalia et les politiques qui les ont soutenues ont fait preuve d’une grave irresponsabilité, perdant le peu de crédibilité qui leur restait. lire la suite