-
30 mai 2007
Union européenne : pourquoi Sarkozy accélère
Un des premiers gestes du nouveau président, après la visite rituelle à Berlin, a été de se rendre à Bruxelles où il s’est entretenu avec le président José Manuel Barroso et la Commission. C'était une première significative dans la politique française : M. Sarkozy entendait de la sorte indiquer que « la France était de retour en Europe ». Pourquoi celle-ci mérite-t-elle tant d'attentions ? Cela s'explique par deux séries de facteurs. lire la suite
-
24 mai 2007
L'Europe a-t-elle une fin ?
Les limites de l'Europe ne sont pas définies par des critères formels : ceux-ci ne font jamais que retarder l'adhésion de certains candidats. La vraie limite, c'est la capacité de l'Union européenne à accueillir de nouveaux membres. L'élargissement à l’Est a mis cette capacité à l’épreuve, mais les réformes institutionnelles qui permettront à l'UE 27 de mieux fonctionner devraient, incidemment, faciliter de nouveaux élargissements. Allons-nous vers une UE 42 ? lire la suite
-
23 mai 2007
Les morts doivent-ils gouverner les vivants ?
Aucun des pays postcommunistes ne propose aujourd'hui de consensus sur la clôture définitive du passé communiste. Bien au contraire, on a l'impression qu'avec le temps son importance dans la vie politique s'accentue au prétexte que ses conséquences morales et sociopolitiques n'ont pas été enrayées. Jusqu'où faut-il aller ? La mémoire des morts doit-elle gouverner les vivants ? lire la suite
-
16 mai 2007
La médiocratie, ou les politiques vus par les économistes
Que peut dire l'économie de la qualité du personnel politique ? Vu le nombre et la subtilité des critères, on pourrait penser que les modèles mathématiques qu'elle utilise ne sont pas les plus pertinents. Ils permettent pourtant de dégager des lignes invisibles, qui structurent fermement un champ d'activité autrefois considéré sous l'angle de la seule vocation mais que rien n'interdit d’envisager comme un simple marché du travail. lire la suite
-
14 mai 2007
Normes comptables internationales : le débat continue…
Avec la rencontre Bush-Merkel du 30 avril qui ouvre la voie à leur reconnaissance aux Etats-Unis, les normes comptables internationales ont franchi une nouvelle étape dans leur conquête du monde. Le sujet n'est aride qu'en apparence : les choix de normalisation, par leur impact sur les décisions des entreprises, sont une forme de politique économique. Mais de nouveaux doutes apparaissent en même temps sur la viabilité de cette expérience pionnière de gouvernance mondiale. lire la suite
-
10 mai 2007
Européens, faites partir Wolfowitz !
Le FMI et la Banque mondiale sont-ils des agents des Etats-Unis qui cherchent à imposer au monde entier les idées anglo-saxonnes ? L'idée est populaire, mais bien loin de la réalité. L'affaire Wolfowitz offre une intéressante illustration de la manière dont fonctionnent ces institutions. Pour ceux qui l'ignorent, Wolfowitz est le président de la Banque mondiale. Il a une belle carrière derrière lui : ancien vice-ministre de la Défense de Bush, il est l'un des plus flamboyants « néo-cons », terme réservé aux Etats-Unis pour identifier les néoconservateurs qui ont pris le pouvoir avec l'arrivée de George W. à la Maison blanche. Après avoir « brillamment » réussi à monter la guerre en Irak, il a obtenu son bâton de maréchal à la tête de la Banque mondiale, une marque de profonde gratitude de son président. lire la suite
-
9 mai 2007
Une élection de rupture
La présidentielle de 2007 restera dans l'histoire de la Cinquième République comme une élection de rupture. Rupture avec une période de désenchantement démocratique et d'abstention croissante, avec le chiraquisme d'une droite qui se veut et s'affiche comme telle, rupture à gauche avec la fin du parti d'Epinay et la remise en mouvement du Parti socialiste après la nette défaite de sa candidate. Rupture enfin avec une période qui semblait marquer l'affaiblissement des deux grands partis de gouvernement. lire la suite
-
2 mai 2007
Sarkozy le national-libéral
Dans une indifférence médiatique généralisée, Nicolas Sarkozy a repris ses attaques contre le commissaire européen au commerce Peter Mandelson. Il propose ni plus ni moins que de le déposséder de son pouvoir de négociation au profit d'un hypothétique président de l'Union. La proposition n'a bien sûr aucune chance d'aboutir. Mais alors pourquoi Nicolas Sarkozy la fait-il ? Tout simplement parce qu'elle est cohérente avec la stratégie libérale-nationale qui est la sienne dans cette campagne. lire la suite
-
1 mai 2007
Sur l'UE la stratégie de Sarko est préférable
Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal divergent nettement sur la question du Traité constitutionnel. Sarkozy propose qu'un mini-traité, dans la ligne de celui d'Amsterdam, prenne en charge les réformes qui auraient dû être menées à bien à Nice. Royal veut renégocier. Qui a raison ? A mon sens Sarkozy. lire la suite
-
30 avril 2007
La faiblesse de l'inflation découle-t-elle de la globalisation ?
L'inflation n'est plus ce qu'elle était. Aux alentours de 2% dans les pays développés, elle a chuté de 50% à 5% dans les pays en développement. Elle est moins persistante : les perturbations telles que la hausse des prix du pétrole se résorbent plus rapidement. Enfin, elle est moins sensible au cycle économique. Le phénomène est mondial, mais cela ne signifie pas que c'est un résultat de la mondialisation. lire la suite
-
27 avril 2007
Bayrou: l'opposition ce sera moi!
En annonçant la création d'un Parti démocrate dont l'ambition explicite est de mordre sur l'électorat socialiste, le président de l'UDF affiche ses ambitions : devenir le futur chef de l'opposition en tablant sur l'incapacité du PS à se réformer. Y parviendra-t-il ? lire la suite
-
25 avril 2007
Bové la déroute
Le 14 juin 2006, José Bové annonçait sa candidature à l'investiture des collectifs antilibéraux mis en place à l'occasion de la campagne référendaire de 2005. Il estimait que « la dynamique unitaire devrait placer cette candidature dans le carré de tête au premier tour ». Il déclarait même fin juin lors d’un meeting à Aubagne : « on fait campagne pour être en tête au premier tour de la présidentielle ». Or, il n'y a pas eu de candidature unitaire, Marie-George Buffet et lui-même se présentant au nom de collectifs antilibéraux, et le 22 avril 2007, José Bové n'a obtenu que 479 125 voix, soit 1,32 % des suffrages exprimés. lire la suite
-
23 avril 2007
Premières leçons du 22 avril
Les résultats du 22 avril tranchent les nombreux débats qui depuis plusieurs années portent sur le rapport des Français à leur système politique et que l’élection présidentielle de 2002 avait amplifiés. lire la suite
-
21 avril 2007
Le retour des valeurs
Ces dernières semaines l’identité nationale a été au cœur des débats, mais le travail, l’autorité, la famille ont été également des thèmes très présents depuis le début de la compétition. Les valeurs, c’est-à-dire les grandes orientations qui fondent le sentiment d’appartenance à une communauté, reviennent en force dans la campagne présidentielle. lire la suite
-
18 avril 2007
La torpille Rocard
Michel Rocard évoquait la semaine dernière une possible alliance entre le PS et l'UDF. En se recentrant, le PS asphyxierait Nicolas Sarkozy et renforcerait ainsi la position de Ségolène Royal, dont tout le monde admet qu'elle a une vision du monde beaucoup moins idéologique que le parti dont elle est issue. Mais la politique ne se résume pas aux bonnes intentions et encore moins aux bons sentiments. Sans modernisation préalable du PS, l'alliance avec l’UDF serait au mieux impraticable, au pire dévastatrice pour la gauche. lire la suite
-
16 avril 2007
La police est-elle vraiment plus efficace ?
Les responsables de la police nous assurent qu’elle serait aujourd’hui plus efficace. Le nombre des délits diminuerait grâce à la hausse du taux d’élucidation. Mais les délits qui ont régressé en nombre sont parmi les plus mal élucidés et le sont de moins en moins. Il est donc improbable que ces infractions aient vu leur nombre s’effondrer sous la pression policière. lire la suite
-
15 avril 2007
Bové : back to 1981
José Bové est beaucoup moins révolutionnaire qu’il n'y paraît. En fait son programme n'est rien d'autre que le remake du programme de la gauche de 1981. Il est ainsi en phase avec toute une partie de la gauche dont l'horizon politique reste celui des Trente Glorieuses. lire la suite
-
12 avril 2007
Candidats : qui est le plus libéral ?
Alors que les élections approchent, les candidats peaufinent leur programme et les marchés financiers tentent d’évaluer leur degré de libéralisme économique. Au premier abord, on pourrait assimiler ce débat au clivage politique droite/gauche. Cependant les candidats à l’élection présidentielle française ne se définissent pas en « libéral » contre « non libéral » et les programmes sont un mélange de mesures plus ou moins économiquement libérales. Pour tenter d’offrir une grille de lecture reposant sur la notion de libéralisme économique, il faut donc retourner à des critères économiques du libéralisme et tenter d’évaluer à cette aune les détails (pas toujours très précis) des programmes. lire la suite
-
11 avril 2007
Hollande : la tentation gaulliste
Le nouveau gouvernement néerlandais a rompu le silence qui, depuis le référendum de juin 2005, régnait sur l'avenir de la Constitution européenne. Le Premier ministre, M. Balkenende, a compris qu'un silence prolongé éroderait encore le soutien populaire à l'intégration européenne, aux Pays-Bas comme à l'étranger. Dans une lettre au Parlement, il évoque la peur des Néerlandais de voir se créer un “super-Etat” européen. Les diplomates se voient chargés de négocier de meilleures règles, un partage des charges plus équitable et une plus grande transparence à tous les niveaux de la décision publique. Mais la lettre n'évoque pas les craintes des autorités européennes et des autres gouvernements quant aux errances de la diplomatie néerlandaise... lire la suite
-
5 avril 2007
Une conférence des revenus est-elle utile ?
Voici revenue, comme à chaque élection, l’idée d’une conférence des revenus. On parle d’un nouveau « Grenelle », en référence aux accords des 25 et 26 mai 1968 dont l’objectif était de mettre fin à une situation quasi-insurrectionnelle. Ce scénario fait-il encore sens ? lire la suite