• 12 février 2015

    UE: six mois de présidence italienne

    UE: six mois de présidence italienne

    Le 2 juillet, un chef de gouvernement auréolé de sa victoire aux élections européennes entre dans l’hémicycle du Parlement de Strasbourg pour y exposer le programme de la Présidence italienne. Le semestre achevé, quel bilan peut-on tirer de la présidence italienne?

  • 3 février 2015

    En avoir ou pas. L’Allemagne et sa politique extérieure

    En avoir ou pas. L’Allemagne et sa politique extérieure

    Le troisième gouvernement Merkel, qui est en place depuis un peu plus d’un an (décembre 2013), a commencé avec des ambitions inédites en politique extérieure. À la conférence sur la sécurité qui se tient régulièrement début février à Munich, les nouveaux ministres de la Défense, Ursula von der Leyen, et des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, ont, en 2014, annoncé une inflexion de l’action extérieure de l’Allemagne.

  • 27 janvier 2015

    Le jour d’après…

    Le jour d’après…

    Les jours et les semaines qui viennent vont être décisifs car il appartient à Alexis Tsipras de faire rapidement le départ entre ambitions légitimes, urgences sociales et illusions d’une restauration de l’ancien régime socio-administratif et d’une nouvelle ère de redistribution non financée. Poursuite et amplification des réformes structurelles contre aménagement de la dette et des programmes d’austérité, un compromis est possible.

  • 26 janvier 2015

    Juncker: un plan pour quoi faire?

    Juncker: un plan pour quoi faire?

    Trop pingre, trop flou, trop artificiel… C’est en ces termes que l’on critique le Plan Juncker de relance par l’investissement. Si ces objections ont leur mérite, la seule question qui vaille n’est pas posée: le plan Juncker est une réponse, mais à quelle question?

  • 13 novembre 2013

    L'Ukraine entre l'Europe et Poutine

    L'Ukraine entre l'Europe et Poutine

    Il n’est guère surprenant que la présidence lituanienne porte un très grand intérêt aux voisins orientaux : sa géographie, sa vision du monde et son projet européen l’y conduisent naturellement. Le Sommet de Vilnius de la fin novembre, concernant les « Partenaires orientaux » (Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie, Ukraine), définira la présence européenne dans la région pour les prochaines années, à travers l’adoption d’accords de libre-échange. Ce sera notamment le cas pour l’Ukraine, qui représente les trois cinquièmes de la population, de la richesse et de la superficie des pays concernés, ainsi qu’une puissance régionale. C’est certainement également l’Etat de la région le plus courtisé par la Russie, qui ne renoncera pas à avoir une influence prépondérante dans un pays slave orthodoxe.

  • 9 juillet 2013

    Solaire : l’Europe dans le panneau

    Solaire : l’Europe dans le panneau

    La Commission européenne a décidé d’appliquer à terme des droits de douane punitifs de 47,6%, et de 11,8% immédiatement sur les importations de panneaux solaires chinois, dans le cadre d’une procédure antidumping. L’initiative a été publiquement dénoncée par Mme Merkel alors que la Commission a agi dans le cadre de ses compétences, à la demande d’une firme allemande, et alors que l’industrie solaire allemande a été la principale victime du dumping chinois. L’annonce de Karel de Gucht a été saluée par les autorités françaises, qui n’ont pas d’actif significatif à défendre (hors Photowat). Cette décision a déclenché immédiatement des mesures de rétorsion chinoises contre les exportations européennes de vins. Cet épisode peut surprendre à bien des égards.

  • 28 mai 2013

    Les Français sont plus germanophiles qu’europhiles

    Les Français sont plus germanophiles qu’europhiles

    Les peuples ne sont pas toujours ce que pensent les hommes et femmes politiques. La tentation de la germanophobie à laquelle ont récemment succombé certains d’entre eux le montre clairement. Quelles conclusions en tirer ?

  • 6 mai 2013

    La BCE peut plus mais pas tout…

    La BCE peut plus mais pas tout…

    La BCE vient de baisser ses taux. Mais le mouvement est modeste et les marges de manœuvre quasi inexistantes. Maintenant que la récession est installée en Europe, la BCE doit aller plus loin, bien plus loin.

  • 2 mai 2013

    Parti socialiste : la fuite en arrière

    Parti socialiste : la fuite en arrière

    Même pour des observateurs avertis l’évolution actuelle du parti socialiste ne peut que laisser stupéfait. Certes, il y a toujours eu dans ce parti une tendance à l’euroscepticisme contre l’Europe libérale – on disait dans les années soixante-dix l’Europe germano-américaine. Rappelons nous 2004-2005. Mais, depuis l’élection de François Hollande les choses se sont aggravées, aboutissant aujourd’hui à une situation où le Parti socialiste semble avoir abandonné toute ambition sérieuse de soutenir son propre gouvernement dans ses tentatives de réforme.

  • 30 avril 2013

    Austérité : les leçons de l’histoire

    Austérité : les leçons de l’histoire

    Quel est ce pays européen lourdement endetté dont le taux de chômage approchait des 30 % ? Quel est ce pays qui pratiquait alors une sévère politique d’austérité qui fera la fortune d'un parti extrémiste? Est-ce l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou la Grèce ? Non, c'est en 1932 l’Allemagne du chancelier Heinrich Brünning, une Allemagne dont le PIB avait diminué de 25% depuis 1929.

  • 29 mars 2013

    Chypre : y a-t-il encore une zone euro?

    Chypre : y a-t-il encore une zone euro?

    Alors que les banques chypriotes ont ré-ouvert sous un régime de strict contrôle, deux questions se posent : est-ce que le plan de renflouement de Chypre est le nouveau cadre dans lequel s’inscriraient les renflouements d’autres états de la zone euro ? Est-ce que la zone euro est encore une véritable union monétaire ? La réponse à chacune de ces questions est négative, à mon avis, mais mérite d’importantes qualifications.

  • 27 mars 2013

    Il y a le feu dans la maison Europe

    Il y a le feu dans la maison Europe

    Le Front national a manqué de peu de remporter l’élection législative partielle de la deuxième circonscription de l’Oise. Avec 48,6% des suffrages exprimés au second tour contre 26,6% au premier tour, sa candidate a presque doublé ses voix face à un candidat UMP sortant, passant de 7249 à 13190. Il s’agit là d’un phénomène électoral inédit et de première importance, même si certains voudront se rassurer en constatant que l’abstention a été de près des deux tiers des inscrits et que la personnalité du député sortant était très controversée. Au même moment, le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, soutenant l’un de ses proches, François Delapierre, qui avait traité « les 17 de l’Eurogroupe » de « salopards », précisant qu’il incluait bien le ministre de l’Economie et des Finances français dans ce nombre, estimait qu’il fallait appeler « un chat un chat et un salopard un salopard ». Surtout il accusait Pierre Moscovici d’avoir « un comportement de quelqu'un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale ». Un relent des années Trente a alors empuanti notre atmosphère politique.

  • 24 mars 2013

    Pourquoi Chypre menace la zone euro

    Pourquoi Chypre menace la zone euro

    Cela fait presque deux ans que l’on sait que Chypre se trouve dans une situation intenable. Malgré cela, la mise en œuvre du plan de sauvetage a été marquée par un extraordinaire degré d’improvisation. Les premières décisions ont été si manifestement inappropriées qu’il fallut immédiatement reprendre les discussions. Au passage, la crédibilité de la zone euro, déjà mal en point après tant d’erreurs précédentes, a encore baissé au point que la survie de l’euro devient de plus en plus menacée.

  • 7 mars 2013

    Zone euro : l’austérité et la panique

    Zone euro : l’austérité et la panique

    La politique de la zone euro semble être dictée par les humeurs du marché. La peur et la panique conduisent à une austérité excessive pour le sud, excessive et sans doute vouée à l’échec, sans pour autant permettre une relance dans le nord. La dérive déflationniste qui en résulte a produit une seconde récession après celle due à la crise financière des conséquences peut-être encore plus graves. Il devient évident que l’austérité produit des souffrances inutiles, et les habitants de l’Europe pourraient finir par demander, par millions, d’être libérés du « joug européen ».

  • 23 janvier 2013

    Pour l’Europe, Obama n’est ni le problème ni la solution

    Pour l’Europe, Obama n’est ni le problème ni la solution

    Il n’est pas aisé d’évaluer les conséquences que le second mandat d’Obama aura sur l’Europe. Ceci pour au moins une raison : depuis 2008, les États-Unis ne sont ni un problème pour l’Europe, ni non plus la solution. Et tout porte à penser que cette réalité se renforcera dans les prochaines années.

  • 7 janvier 2013

    De la démocratie dans l'eurozone

    De la démocratie dans l'eurozone

    Au cours de la crise de l’eurozone, les citoyens  ont été de plus en plus écartés des processus de prise de décision, tandis que les dirigeants du Conseil ont assuré la plupart des choix. Cette altération de l’équilibre « démocratique » de l’UE (qui préconise un équilibre relatif entre les principaux acteurs institutionnels de l’UE) a mis à l’écart le Parlement européen (PE) tout en reléguant la Commission européenne au niveau d’un secrétariat voué à la supervision technocratique de règles automatiques émanant de pactes qui imposent des contraintes destinées à assurer la stabilité fiscale. De plus, les parlements nationaux n’ont eu d’autre rôle à jouer que d’entériner les traités intergouvernementaux au risque, s’ils échouaient, d’être sanctionnés par les marchés ou bien, dans les cas des pays emprunteurs soumis à des restrictions budgétaires de la part de l’eurozone ou du FMI, de ne plus pouvoir se financer.

  • 11 octobre 2012

    EADS/BAE : pourquoi Merkel a-t-elle dit non ?

    EADS/BAE : pourquoi Merkel a-t-elle dit non ?

    L’avortement du projet de fusion entre EADS et BAE Systems ne s’explique pas principalement par des facteurs industriels et sociaux. L’échec est essentiellement politique, et la responsabilité en incombe d'abord à l’Allemagne. La décision de Berlin de bloquer le processus de fusion est symptomatique d’un désengagement plus général de l’Allemagne par rapport à la construction européenne entamée il y a plus de soixante ans.

  • 14 septembre 2012

    La véritable feuille de route de Harlem Désir

    La véritable feuille de route de Harlem Désir

    Au-delà des péripéties de la désignation du futur Premier secrétaire, il faut analyser les vrais enjeux de la passation de pouvoir au Parti socialiste. La principale tâche d’un premier secrétaire, lorsque ce parti est au pouvoir, est non seulement de soutenir la politique du gouvernement mais surtout d’en expliquer et défendre les principales inflexions. Lionel Jospin dut expliquer le tournant de la rigueur en 1983, François Hollande dut soutenir en 2000 l’inversion du calendrier électoral, décidée par Lionel Jospin, qui officialisait la reconnaissance par le Parti socialiste de la primauté de l’élection présidentielle dans la Ve République. Harlem désir va devoir, lui, défendre le tournant européen qui est au fondement des déclarations récentes du président de la République. L’accord de François Hollande avec les dispositions du pacte budgétaire, qui représentent un pas supplémentaire vers un fédéralisme européen, fixe la véritable feuille de route du futur premier secrétaire.

  • 3 septembre 2012

    Un tunnel peut en cacher un autre

    Un tunnel peut en cacher un autre

    On savait bien que le plus difficile pour François Hollande n’était pas de se faire élire mais de prendre le pays en charge à un moment extraordinairement difficile sur le plan économique. Son silence sur ces questions durant la campagne pouvait soit être de la tactique politique, soit l’absence de plan stratégique. Quatre mois après son élection, il n’a pas encore articulé sa vision d’une crise qui ne cesse de s’aggraver dans la zone euro. En mettant bout à bout les petites phrases des uns et des autres, on sent le débat et, peut-être la direction dans laquelle Hollande semble se diriger, et ce n’est pas très rassurant.

  • 28 juin 2012

    Euro : regardons plutôt vers les Etats-Unis !

    Euro : regardons plutôt vers les Etats-Unis !

    A suivre les débats sur le sauvetage de l’euro, le choix serait entre plus d’Europe et la fin de la monnaie unique. Et bien, c’est inexact. En dehors du modèle allemand, il nous faut peut-être revisiter le modèle américain.