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16 mai 2008
L'Europe sociale est de retour
Il est de bon ton de pleurer sur le retard de l'Europe sociale au regard des autres politiques de l'Union ou encore de fustiger une Europe qui ne serait qu'une Europe des marchandises. Or dans les six derniers mois, la Cour de Justice des Communautés Européennes a opéré une clarification majeure qui paradoxalement relance l'Europe sociale. Par un arrêt "Rüffert" du 3 avril 2008 elle confirme une jurisprudence affirmée lors de l'arrêt "Laval" du 18 décembre 2007. Les systèmes sociaux suédois et allemands se trouvent condamnés et il faut pourtant s'en réjouir. lire la suite
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30 avril 2008
Les paradoxes de la baisse du chômage
Le taux de chômage européen est tombé à un niveau jamais vu depuis vingt-cinq ans. Ce sont surtout les pays qui souffraient le plus du chômage qui sont arrivés aux résultats les plus spectaculaire. C’est une avancée majeure vers la convergence économique et sociale souhaitée par le Traité de Rome. Pourtant, les gouvernements européens ne profitent pas de ces réussites. Les sondages suggèrent un mécontentement croissant sur les conditions de travail, notamment dans les pays qui ont connu les plus fortes baisses du chômage. lire la suite
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31 mars 2008
Pour une autorité bancaire européenne
La crise financière a placé les institutions financières privées sous le feu des projecteurs, mais on ne s’est guère demandé pourquoi la supervision des règles bancaires et financières n'a pas empêché la crise. Or les échecs du contrôle sont patents. Ils sont notamment dus à la concurrence des autorités nationales. Une autorité européenne consolidée serait nécessaire. lire la suite
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28 mars 2008
Bonne nouvelle : l’euro est fort !
L’euro est fort, et alors ? Oui, c’est une mauvaise nouvelle pour nos exportateurs qui doivent serrer leurs marges. Au fait, où étaient-ils quand l’euro ne valait que la moitié de sa valeur actuelle ? On ne les entendait pas plus à l’époque que l’on n’entend aujourd’hui les agriculteurs, maintenant que les prix des céréales et du lait explosent. lire la suite
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20 mars 2008
Le retour de l’inflation : une menace sérieuse
Dans presque tous les pays du monde, les signaux d’une reprise de l’inflation se font plus alarmants. Au moins trois raisons conduisent à penser que la flambée inflationniste actuelle est potentiellement dangereuse. lire la suite
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11 mars 2008
Cinq réformes pour financer les champions de demain
La crise en cours a révélé de nombreuses failles dans les marchés financiers et conduira certainement à réformer leur régulation. Mais l’exigence de stabilité ne doit pas occulter celle, toute aussi importante, d’une croissance plus forte. Or la finance européenne manque surtout de capacité à encourager la croissance des entreprises les plus dynamiques. lire la suite
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6 mars 2008
BCE : comment elle peut mieux faire
La plus grande incertitude règne aujourd’hui en ce qui concerne les intentions de la BCE. L’inflation augmente, la croissance ralentit, les marchés financiers ne parviennent pas à sortir de leurs profondes difficultés : tout cela complique sa tâche. Mais son véritable défi est un déclin de sa crédibilité. lire la suite
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14 février 2008
Le bilan économique du professeur Prodi
L’Italie souffre d’une productivité insuffisante et d’une croissance faible. Pour favoriser la croissance, les recettes sont connues : il faut augmenter le nombre d’heures travaillées et la productivité horaire. Quelles ont été sur ce point les principales mesures du gouvernement Prodi et quel bilan peut-on en tirer? lire la suite
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6 février 2008
Productivité: les Etats-Unis toujours en tête…
La bonne performance productive de certains pays européens comme la France et l’Allemagne pourrait être factice : la moindre mobilisation de la population en âge de travailler élèverait mécaniquement la productivité horaire du travail des pays européens comparés aux Etats-Unis. Quelles conséquences en tirer pour la politique économique ? lire la suite
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9 janvier 2008
Le retour de l'affaire Bolkestein ?
Alors que l'affaire avait attiré l'attention médiatique lorsqu'elle fut annoncée en septembre 2005, en plein débat sur la proposition de directive sur les services de la Commission européenne (dite " directive Bolkestein "), son épilogue devant la Cour de justice des Communautés européennes est presque passé inaperçu. Pourtant, les arrêts rendus les 11 et 18 décembre 2007 dans les affaires C-438/05 (Viking Line APB) et C-341/05 (Laval un Partneri Ltd), méritent que l'on s'y attarde. Ils suggèrent que le juge communautaire n'est pas opposé à la fameuse clause du pays d'origine, qui avait tant fait couler d'encre au moment de la campagne référendaire française. lire la suite
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11 décembre 2007
Déficits : jusqu’où peut-on aller ?
Depuis la mise en place de l’euro, les déficits publics n’ont cessé de baisser en Europe. Si ce n’est dû à la vigilance des marchés, c’est peut-être grâce à la surveillance européenne dans le cadre du pacte de stabilité. Après un pic de 6% du PIB en 1993, le déficit moyen de la zone euro est passé sous les 3% au moment de la mise en place de l’euro et pourrait bien afficher en 2007 un niveau de 0,8% du PIB seulement. Parallèlement, les ratios dette sur PIB n’ont pas diminué de façon aussi spectaculaire puisque d’après Eurostat, la dette moyenne de la zone euro, qui s’élevait à 70,9% du PIB en 2000, serait quasiment stable à 70,1% en 2006. lire la suite
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6 décembre 2007
L’euro trop fort : le début de la fin ?
Il monte, il monte, l’euro. Le seuil de 1,5 dollars pour un euro est en vue, et sera sans doute franchi très bientôt. En octobre 2000, dans une période de faiblesse qui avait alors beaucoup frappé les esprits, l’euro ne valait que 0,85 dollars. Depuis le début de cette année seulement, il s’est apprécié de près de 15%, toujours vis-à-vis du dollar. Alors il souffle un vent de panique. Airbus a même indiqué que son existence était en jeu. Tout cela est-il justifié ? Non, pour deux raisons principales. D’abord, mesurer l’euro par rapport au dollar est un peu de la supercherie. Ensuite, rien ne dit que la situation va durer bien longtemps. lire la suite
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4 décembre 2007
Les leçons de Galileo
Le spectacle donné par la Commission, le Conseil et le Parlement européens pour boucler le financement de Galileo fait irrésistiblement penser aux marathons agricoles. Tout y est : les négociations de la dernière heure qui durent des années, les ultimatums non suivis d’effets, les tractations infinies avec tel ou tel ministre national agrippé à son drapeau et aiguillé par son lobby catégoriel favori et à l’arrivée l’horloge arrêtée pour passer les derniers compromis qui dénaturent le projet initial. Et pourtant s’il est un projet qui incarnait le meilleur de l’esprit européen c’était bien Galileo. Pourquoi donc ce projet emblématique de la stratégie de Lisbonne s’est-il mué en symbole des impuissances européennes ? lire la suite
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26 novembre 2007
Et si l’Italie quittait l’euro ?
Dans les changements continuels de l’économie mondiale, il y a au moins une constante : le mécontentement suscité par l’euro. Au début de la décennie, le principal motif de plainte était que l’euro était trop faible pour des économies en plein essor comme l’Irlande. Désormais, il est trop fort pour les pays comme l’Italie, qui ont un problème de croissance. Il est clair que la source du problème actuel est externe. Elle est liée à la chute du dollar, qui traduit une combinaison de problèmes économiques et financiers aux Etats-Unis, et au fait que les autorités chinoises persistent à indexer le renminbi sur le billet vert. Mais les récriminations ne cessent pas pour autant. lire la suite
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19 novembre 2007
« Je dois être le maître dans tout et surtout dans ce qui concerne les affaires de la Banque »
« Je dois être le maître dans tout ce dont je me mêle et surtout dans ce qui concerne les affaires de la Banque, qui est bien plus à l'empereur qu'à ses actionnaires puisqu'elle bat monnaie », disait Napoléon. Aujourd'hui Nicolas Sarkozy n'est pas loin de penser la même chose. Sans la citer, le président a de nouveau épinglé la Banque centrale européenne, sur trois thèmes : il faut pouvoir débattre de tout, y compris de la politique monétaire ; l'Europe ne doit pas être la seule grande puissance économique à ne pas pratiquer une politique de change conforme à ses intérêts ; l'indépendance ne doit pas se confondre avec une "totale irresponsabilité". Quelle peut être la portée de ces déclarations ? lire la suite
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12 novembre 2007
Le libéralisme est-il de gauche?
L'Europe continentale est engagée dans un débat passionné sur la poursuite de réformes favorables à l’économie de marché et à un plus grand libéralisme économique. Chacun sait ce que cela signifie : compétition, flexibilité du marché du travail, libéralisation des services, baisse des impôts, privatisations. Le débat traditionnel est le suivant : ces réformes sont des réformes de droite, elles peuvent aboutir à plus d’efficacité – et peut-être même à plus de croissance économique – mais elles ont aussi tendance à augmenter les inégalités et à se faire au détriment des plus pauvres. Donc, et ici se fait jour l’argument classique des Européens «socialement compatissants», on ne peut avancer que très prudemment dans cette direction : les gouvernements doivent procéder soigneusement et se tenir prêts à faire marche arrière à n'importe quel point. Or, une bonne partie de ce raisonnement est fondamentalement fausse. lire la suite
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9 novembre 2007
1,70 dollars pour un euro ?
La baisse régulière du dollar ces dernières années tourne aujourd’hui à la chute libre. Le catalyseur immédiat de cette accélération est l’impression croissante que la crise du crédit a mis la Réserve fédérale américaine le dos au mur et que, dans un contexte politique tendu, elle choisira plutôt de prendre des risques avec le dollar qu’avec l'activité économique. Bien sûr, une partie de cette dynamique est due à l'incertitude et à une grande défiance mutuelle au sein du secteur financier ; le temps devrait réduire cette incertitude, mais entretemps les investisseurs opportunistes – plus communément appelés spéculateurs – passent leur temps à attendre une politique qui inverserait la tendance et ils croient aujourd’hui voir venir le temps de ce changement. lire la suite
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7 novembre 2007
Le défi asiatique du développement durable
La phase actuelle de réchauffement climatique coïncide avec l’émergence économique et industrielle de vastes régions en développement. Il en découle une querelle autour de plusieurs malthusianismes. De la taille des populations en émergence naît une inquiétude dans les économies développées, et avec elle une vision antagonique de l’accès aux ressources. Légitimée par le maintien pour tous d’un environnement global, elle recouvre parfois une conception asymétrique des efforts de chaque nation. Ce sont les émergents qui perturbent le monde. A cette approche répond assez directement la position inverse : la défense d’un ambigu « droit au développement », souvent promue par les plus riches des pays concernés. Le risque majeur, dans un système de négociations articulées sur les relations internationales, est l’oubli de la nécessaire réflexion sur la réinvention du développement. lire la suite
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5 novembre 2007
Les superstars européennes
L’essentiel du débat public sur les questions de mondialisation – incluant la question de l’agenda de Lisbonne – raisonne en termes de secteurs perdants ou gagnants. En réalité, c’est au sein des secteurs qu’il faut chercher gagnants et perdants. Il faut s’intéresser aux entreprises, plutôt qu’aux secteurs, comme vient de le montrer un groupe de chercheurs européens travaillant conjointement sur des bases de données nationales d’entreprises dans leurs pays respectifs, dont la France. lire la suite
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25 octobre 2007
Commerce : que faire avec l’Afrique ?
En vertu des accords de Cotonou signés en 2000 et ayant permis à l’Union européenne et aux pays Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP) d’obtenir une clause d’exemption temporaire des règles de l’OMC en 2001, l’Union et les ACP sont tenus de conclure un accord de libre-échange d’ici le 31 décembre. Jusqu’à la fin de l’année, le régime douanier préférentiel accordé par l’UE aux ACP peut donc rester discriminatoire, contrairement aux règles multilatérales. Un pays aussi pauvre ou plus pauvre qu’un ACP n’a pas droit aux mêmes conditions d’accès au marché européen simplement parce qu’il n’est pas un ACP. Cela laisse quand même beaucoup de pauvres en dehors du dispositif de Cotonou (succédant aux accords de Lomé) censé promouvoir le développement. Et ceci même si deux dispositifs parallèles existent, le Système de préférences généralisé (SGP) et l’accord Tout sauf les armes (TSA) ouvert aux seuls Pays les moins avancés (PMAs). lire la suite