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12 janvier 2017
2017, année russe?
Un Européen averti en vaut deux : 2017 sera l’année de la Russie. Plus précisément, en 2017, la Russie tentera de passer définitivement du statut d’outsider incontrôlable à celui de puissance globale dans les relations internationales. Elle bénéficiera en effet de plusieurs fenêtres d’opportunité et d’un tempo favorable. Pour l’Union européenne, cette année de la Russie comportera de nombreux risques. Mais aussi plusieurs opportunités à exploiter rapidement. lire la suite
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26 mai 2016
Sykes-Picot un siècle plus tard: mythes et réalités
La doxa énonce que toutes les frontières de l’Orient ont été tracées par les puissances européennes sur les décombres de l’empire ottoman, ce qu’illustrerait l’accord secret Sykes-Picot de 1916. En lui accordant, en 2016, une importance qu’il n’a pas, ce rappel sert la cause des partisans d’un remodelage de l’Orient, comme solution aux tensions politiques internes. Or la formation des frontières actuelles de l’Orient ne lui doit pas grand-chose. lire la suite
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26 février 2016
Poutine: demi-échec en Ukraine, succès en Syrie
En Syrie, la Russie a réussi la démonstration qu’elle n’a pu mener à bien en Ukraine. Elle donne un coup d’arrêt à la politique du changement de régime mise en œuvre en Irak puis en Libye. Elle montre aux dirigeants contestés qu’elle est une alliée fiable. Elle sort de l'isolement où les Occidentaux voulaient la confiner. Elle jette le trouble dans l’Otan en profitant de la tension avec la Turquie. Elle participe à la déstabilisation de l’Union européenne. lire la suite
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20 novembre 2015
La synthèse russe du président Hollande
Vladimir Poutine effectue un retour en grâce remarqué en France : après avoir courtisé l’extrême-droite et accueilli Nicolas Sarkozy à Moscou, il devient lors du discours du President Hollande à Versailles un partenaire incontournable dans la lutte contre Daech. Pour ce dernier, il s’agit moins d’une conversion inattendue que d’un triple exercice de synthèse. lire la suite
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9 septembre 2013
Égypte: retour sur l'éviction de Morsi
Le président Morsi n’a pas été renversé à la suite d’un coup d’Etat ourdi solitairement par les militaires afin de préserver leurs seuls intérêts ou, pire encore, de s’arroger le pouvoir. Ce coup est, tout d’abord, et principalement, la conséquence inéluctable d’une série d’erreurs politiques et de fautes démocratiques accumulées par les Frères musulmans. lire la suite
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5 septembre 2013
Syrie: pourquoi Obama hésite
En décidant au dernier moment de faire précéder l’intervention militaire en Syrie à un accord préalable du Congrès, le président Obama a fait montre d’une exceptionnelle désinvolture dont il faut froidement analyser les causes et mesurer les implications pour nous, Français et Européens. lire la suite
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28 août 2013
Egypte, Syrie: le désarroi de l’Occident
Les événements qui se sont déroulés cet été dans le monde arabe montrent à quel point le «printemps arabe» et son impact continuent de dérouter les gouvernements français et occidentaux, ainsi que les opinions publiques. lire la suite
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8 février 2013
Egypte: la crise est partie pour durer
Depuis ce qu'il est convenu de nommer la révolution du 25 janvier, l'Egypte n'a connu aucune période de stabilité. Ni la désignation d'un premier Parlement, ni l'élection d'un président issu de l'opposition islamiste, ni l'adoption d'une nouvelle Constitution ne se sont accompagnées de cet apaisement que l'exercice même quelque peu chaotique de la démocratie aurait dû apporter. D'une certaine manière, la révolution n'a pas vraiment eu lieu : l'inquiétude face à la pression des forces libérales a conduit les militaires à contraindre le président Moubarak à partir, mais, ceci concédé, l'Armée a œuvré, en concertation avec les Frères musulmans, à éviter que les choses n'aillent plus loin. Pas davantage que les islamistes, elle n'aime les libéraux. lire la suite
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3 décembre 2012
Egypte: à quoi joue Morsi ?
La vie politique égyptienne a connu ces derniers jours un regain de tensions. Le président Mohammed Morsi, tout auréolé du succès de son entremise dans le conflit israélo-palestinien, a fait un coup de force : il s’est arrogé, par une « Déclaration constitutionnelle », le pouvoir d’édicter des lois et des décrets qui échappent à la censure des tribunaux et a interdit à la Haute Cour constitutionnelle de se prononcer sur toute demande relative à la Commission constitutionnelle, alors occupée à rédiger le projet de Constitution. Cette déclaration devrait aussi permettre de juger une nouvelle fois des responsables du régime précédent, c’est-à-dire de les condamner à des lourdes peines, puisqu’on doute qu’il s’agisse de les rejuger pour les absoudre. Enfin, il a en profité pour limoger à nouveau le Procureur général. C’est la troisième fois, déjà, que le président Morsi tente un coup de force : il y a eu, tout d’abord, la tentative de rétablir le Parlement dissout à la suite d’une décision de la Haute Cour constitutionnelle et, ensuite, le premier limogeage du Procureur général. Chaque fois le président a dû revenir sur ses décisions. Pour l’instant, malgré d’assez importantes manifestations, il n’est pas revenu sur celle-ci. Il n’y a pas intérêt, car il s’agit d’une décision charnière : elle est censée permettre la stabilisation de la vie politique dans un équilibre favorable aux Frères musulmans. lire la suite
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15 octobre 2012
Egypte: une transition chaotique mais pluraliste
Cela fait plus d’une centaine de jours que Mohamed Morsi a succédé à Hosni Moubarak comme président constitutionnellement élu. Il ne s’est rien passé de catastrophique ; il ne s’est rien passé de rassurant. Certes, le nouveau président a réussi à écarter le maréchal Tantawi, qui faisait fonction de chef de l’Etat depuis que l’Armée avait pris le pouvoir. On ne connaît pas le détail de cette manœuvre. Sans doute indique-t-elle un accord provisoire avec l’Armée. Elle permet à une génération de cadets, déjà bien avancés en âge, de parvenir au premier plan. Il n’est pas douteux que leur impatience explique, au moins pour une part, la facilité apparente avec laquelle le président Morsi a pu écarter son prédécesseur. lire la suite
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20 juin 2012
Egypte: que se passe-t-il vraiment ?
Ce qui se passe en Egypte n’est sans doute pas très clair, mais la plupart des commentaires que l’on pouvait lire dans la presse francophone ne contribuent pas à le clarifier. L’annulation de l’élection de l’Assemblée du Peuple, par la Haute cour constitutionnelle, ne peut en aucun cas être décrite comme « un coup d’Etat institutionnel ». Cette juridiction, exemple d’indépendance sous la présidence de Moubarak, avait déjà, par la passé, annulé une élection législative, et ce toujours à propos du problème épineux des candidats indépendants. Par ailleurs, il était de notoriété publique que la loi électorale n’était pas bien rédigée. Techniquement, le coup d’Etat eût résulté du refus des militaires de donner suite à la décision de la Haute cour constitutionnelle qui s’impose aux pouvoirs publics. Cela dit, elle a constitué une aubaine pour eux. Pourquoi ? lire la suite
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13 avril 2012
Egypte: obscurs jeux de pouvoir
L’Egypte se trouve dans une situation compliquée et, à plus d’un titre, intrigante. Les forces armées dirigent le pays. Des élections libres ont cependant eu lieu. Elles ont amené une majorité radicalement islamiste à l’Assemblée du Peuple, composée de Frères musulmans et de Salafistes, les premiers obtenant 47,2% des voix et les seconds 24,7% ; le parti arrivant en tête derrière eux est le Wafd, avec seulement 7,6% des voix. Le jeu des marchandages constitutionnels a commencé. lire la suite
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24 février 2012
Syrie: le sens du veto russe
Pourquoi la Russie et la Chine ont-elles bloqué la résolution des Nations unies condamnant le régime syrien ? Derrière ce blocage, il y a à l’évidence la solidarité de régimes autoritaires. Mais cette explication, si importante soit-elle, ne suffit pas pour expliquer le comportement de ces deux États. lire la suite
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24 janvier 2012
Regard froid sur le printemps arabe
L’année dernière, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient étaient agités par ce que l’on a appelé le « Printemps arabe ». On a cru à un jeu de dominos partant de Tunisie, atteignant l’Égypte puis le Bahreïn, le Yémen, la Libye, la Syrie voire, revenant vers l’Ouest, le Maroc. Un an après, la réalité apparaît plus contrastée, plus complexe et, finalement, moins triomphale. lire la suite
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6 décembre 2011
Égypte: la démocratie électorale fait ce qu’elle peut…
Aux élections législatives du weekend dernier, les Frères musulmans ont obtenu plus de 36% des voix, les salafistes plus de 24% et le parti islamiste modéré Wasat (Le Centre) un peu plus de 4%. Cela fait 65% des voix en faveur des islamistes. Il n’y avait aucune raison sérieuse pour que l’effervescence libérale de la place Tahrir modifie la sociologie égyptienne. Mais comment comprendre la nouvelle donne politique ? lire la suite
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27 novembre 2011
Les révolutions arabes vues par les Arabes
Nous disposons aujourd’hui de la première étude d'opinion relative à la perception qu’ont les populations arabes du «printemps arabe». Ce sondage, réalisé par l’université du Maryland et rendu public le 21 novembre, a été conduit en octobre dernier au Liban, en Égypte, en Jordanie, au Maroc et aux Émirats Arabes Unis. lire la suite
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10 novembre 2011
Le printemps des islamistes ?
Le score avantageux des islamistes tunisiens du parti Ennahda, le score probablement semblable des Frères musulmans égyptiens, lors des élections qui débuteront à la fin du mois de novembre, ainsi que le possible bon score des islamistes modérés du PJD marocain, lors des élections du 24 novembre prochain, suggèrent que le Printemps arabe aurait finalement profité aux islamistes. C’est vrai et c’est faux. lire la suite
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28 septembre 2011
Égypte: les libéraux sont mal partis
Dans une lettre adressée à Raymond Aron au lendemain des événements de Mai 68, Georges Pompidou expliquait la stratégie qu’il avait suivie : laisser les étudiants réoccuper la Sorbonne, éviter de braquer l’opinion par une répression déterminée et attendre que celle-ci se lasse du désordre, pendant que se faisait le tri entre radicaux et modérés. C’est, pour l’essentiel, la stratégie suivie par les militaires égyptiens, depuis le coup d’État qui les a ramenés sur le devant de la scène. lire la suite
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14 juillet 2011
Printemps arabe : des Européens sans Europe
Il y a six mois commençait à Tunis le printemps arabe. Beaucoup d’observateurs y ont vu un enjeu géopolitique qui concernait d’abord et avant tout l’Europe, pour des raisons géographiques et historiques évidentes. Les États-Unis sont très présents mais, pour des raisons de politique intérieure, ils cherchent à donner l’impression de ne pas trop s’y impliquer. Pourtant, dans l’engagement de l’Europe il y a un immense paradoxe : les Européens sont bien présents, mais l’UE est totalement absente. lire la suite
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5 mai 2011
L’Asie centrale et les révolutions arabes
Vite comparés aux révolutions est-européennes de 1989, les événements du monde arabe ont suscité l’espoir d’une contagion démocratique aux autres régions du monde. Les républiques post-soviétiques d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan – viennent immédiatement à l’esprit. Qu’en est-il véritablement ? lire la suite