David Thesmar edit
Professeur associé à HEC et directeur scientifique du BNP Paribas Hedge Fund Centre at HEC Écrivez à David Thesmar-
6 mars 2009
PME : mettez de l’équity dans votre moteur
L'été 2007 aura marqué la fin d'une ère : les investissements des fonds de private equity, et notamment ceux financés par endettement (“leverage buyout”, LBO), ont chuté suite à l’assèchement soudain du marché du crédit. Les opérations de grande envergure, emblématiques de l’ascension de ces nouveaux « rois du capitalisme » ont été quasi inexistantes en 2008 en France. 2009 s'annonce comme l'année de tous les dangers avec la dégradation brutale de l’économie européenne : ainsi Autodistribution, distributeur de pièces détachées et accessoires automobiles, a été placé en décembre 2008 sous mandat « ad hoc », suite à de sérieuses difficultés financières liées à son opération de LBO. Lorsque, inévitablement, sera annoncée la faillite d’une entreprise sous LBO, il sera tentant d’y voir un nouvel avatar de la “perversion du capitalisme” : la recherche excessive de profit pour une poignée de bénéficiaires mettant en péril l'édifice social. Pourtant, les faits permettent-ils réellement une telle interprétation ? lire la suite
-
18 février 2009
Comment réguler les hedge funds ?
Depuis le début de la crise financière, la question de la régulation des hedge funds, ces fonds d’investissement qui opèrent sous contraintes réglementaires légères, revient régulièrement dans le débat public. On voit bien en quoi la posture est politiquement payante, mais qu’en est-il de la réalité ? Les hedge funds sont-ils responsables de la crise ? Faut-il vraiment renforcer la réglementation qui les encadre ? Si oui, pourquoi, et comment, le faire ? lire la suite
-
9 juillet 2007
Faut-il vraiment s’en prendre au capitalisme familial ?
En dépit des apparences, le capitalisme moderne a un visage humain : l’entreprise familiale. Celles-ci sont partout : elles constituent l’immense majorité des PME, elles rassemblent environ les deux tiers des entreprises cotées à la bourse de Paris, et près de la moitié des sociétés du CAC40. Même aux Etats-Unis, pays par excellence de l’entreprise managériale, où les fondateurs ont souvent tendance à passer la main et revendre leurs actions, environ un tiers des firmes du S&P500 sont encore détenues par la famille de leur fondateur. lire la suite
-
3 février 2007
Et si les marchés financiers n'étaient pas myopes ?
Comment imaginer qu'une multitude de boursicoteurs incultes, à cent lieues des réalités industrielles, puisse aboutir à un prix qui serait soumis à autre chose qu'aux lubies du moment ? L'expérience invite pourtant à sortir des idées reçues. lire la suite
-
10 novembre 2006
Euronext : laboratoire de l'euro-patriotisme économique ?
Le petit monde des places financières est en pleine consolidation. Les deux géants boursiers américains, le NYSE et le Nasdaq, après avoir fusionné, respectivement, avec Archipelago et Inet, tournent désormais leurs regards vers l’Europe. La bourse de Londres, un temps courtisée par Francfort, puis Paris, finira probablement par convoler avec le Nasdaq, la bourse des valeurs technologiques américaines. Quant au NYSE, il a porté son dévolu sur Euronext, la holding pan-européenne regroupant les bourses d’Amsterdam, Paris, Bruxelles et Lisbonne. Que faut-il en penser ? --> lire la suite
-
7 juillet 2006
Et si les OPAs étaient utiles ?
Les actionnaires d'Arcelor ont tranché. Réunis le 30 juin en assemblée générale extraordinaire, ils ont repoussé avec vigueur le projet de fusion avec le russe Severstal que soutenait la direction. Très probablement, ils lui préfèreront l'offre de Lakshmi Mittal, magnat indien de la sidérurgie. Il faut dire que celle-ci est alléchante, puisqu'elle valorise Arcelor à plus de 20 milliards d’euros, contre 10 seulement au début de l’année. lire la suite
-
15 juin 2006
Pourquoi le libre-échange ne "passe pas"
Le mercredi 7 juin, le Bureau national du Parti Socialiste votait à l’unanimité un projet fixant les grandes lignes d’un programme de croissance pour les années à venir. Dénonçant une « dégradation générale de la condition salariale » induite par le capitalisme financier et la concurrence internationale, ce texte propose de créer une politique de prévention des délocalisations basée à l’échelle nationale sur la répression des « patrons voyous » et au niveau européen sur un « renforcement du tarif extérieur commun » pour « protéger l’industrie européenne ». Ces mesures de nature protectionniste répondent à un sentiment généralisé dans le pays : la peur de la mondialisation. Selon un sondage récent, 52% des Français jugent que la mondialisation est plutôt une « mauvaise chose », contre seulement 35% d'opinions favorables. lire la suite
- Chargement...