• 19 octobre 2006

    L'exception culturelle indienne ne ressemble guère à celle de la France

    L'exception culturelle indienne ne ressemble guère à celle de la France

    Premier pays producteur de films au monde, dans le peloton de tête des nations cinéphiles, dotée d'une noria de chaînes de télévision, l'Inde a développé pratiquement sans l'aide de l'Etat une industrie du divertissement de grande ampleur. Comment est-elle parvenue à ce résultat?

  • 13 septembre 2006

    Comment le numérique crée un genre littéraire

    Comment le numérique crée un genre littéraire

    L'anthropophagie entre réalité et reflet numérique, entre la banalité quotidienne et sa projection en technicolor, caractérise la psyché de l'individu moderne et bouleverse la littérature. Deux exemples puisés dans la hotte des 700 romans de la rentrée littéraire en témoignent.

  • 6 juillet 2006

    La Teuf et le frisson de la démesure

    Plus d'été sans que retentissent les décibels des teknivals. Ces manifestations rassemblent des milliers de jeunes adultes (40 000 sur l'aérodrome de Vannes-Meucon le week-end du 1er juillet), déambulant en voitures ou camions collectifs, émanant de tous les coins de France avec leur équipement pour un séjour dans un espace de « nowhere » : duvet, lampe de poche, jerricane d'eau. Les munitions indispensables de ces virées, pourtant, n'empruntent rien au caractère champêtre du camping : ce sont d’abord les adjuvants (alcool fort et drogues, ecstasy en premier) qui amplifient l'effet sensoriel de la musique techno. On les prend pour s'étourdir, se laisser porter par la musique à fond la caisse, mais aussi pour résister pendant plusieurs jours au manque de sommeil et à la fatigue. Les statistiques sur la consommation d'alcool et de drogues font frémir, mais ces excès sont fédérés par un fait social : la culture de la fête (la teuf en verlan), de la déjante, chez un nombre croissant d'adolescents et de post-adolescents. Les free-parties de l'été en constituent l'acmé, mais beaucoup d'autres occasions de débordements jalonnent l’année.

  • 14 mars 2006

    Pourquoi tant d’intermittents ?

    Aujourd’hui, les activités artistiques sont dotées d’un puissant pouvoir d’attraction, et ne semblent plus réservées aux ambitions de jeunes de banlieue. Une partie des enfants de la moyenne ou grande bourgeoisie aspire à y développer une activité. Les engorgements du système de l’intermittence reflètent à la fois les contradictions culturelles du capitalisme, entre logique productiviste et individualisme hédoniste, et la situation dans la société française faite aux jeunes adultes pour qui, quitte à être « précaire », autant l’être dans un métier créatif.

  • 5 mars 2006

    Qui doit payer pour les intermittents ?

    Au cours des vingt dernières années, les effectifs d’intermittents ont quadruplé, le volume de travail rémunéré qui leur était alloué était multiplié par 2, la masse salariale par 3, et les dépenses d’assurance-chômage par 9. Paradoxe fantastique : alors que ce secteur a connu une croissance continue (en financements, en revenus distribués, en volume de travail alloué), il s’est adossé de plus en plus fortement au chômage au point que le chômage a progressé plus vite que l’emploi. Situation totalement absurde au regard du fonctionnement habituel du marché du travail. Qui est responsable ? Chacun et personne : c’est le propre d’un système d’emploi désintégré que de diluer totalement les responsabilités.

  • 23 janvier 2006

    Pourquoi l'exception culturelle s'exporte mal

    Une politique culturelle offensive fait-elle d'un pays un conquérant des marchés internationaux ? Rien n'est moins sûr, comme en témoigne l'exemple de la France.

  • 22 janvier 2006

    Comment les films américains financent l'exception culturelle

    Les derniers chiffres de fréquentation des salles de cinéma en France sont décevants. Ils résultent largement de l'absence de gros blockbusters américains sur les écrans. Faut-il y voir par contrecoup la vitalité de l'exception française et sa résistance à l'emprise américaine ? Rien n'est moins sûr, car les films américains sont une source majeure de financement de l'exception culturelle...