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5 avril 2010
Quand les salaires français sont fixés en Allemagne
La conclusion est dans ce titre en apparence paradoxal. Pour y arriver, il faut partir du pacte faustien qu’est devenue la zone monétaire européenne : venez, s’il vous plaît, cher pays (disons la Grèce ou le Portugal) ! Passez un examen assez gentillet (le Pacte de stabilité), on fermera les yeux sur le détail de vos comptes ! Vous avez d’un seul coup une monnaie stable, un coût de votre dette réduit de moitié, une capacité quasiment illimitée à l’emprunt public, vos citoyens n’ont plus à emprunter en devise étrangère forte pour chercher des taux d'intérêt plus bas, laissez cela aux Lituaniens ou aux Hongrois ; ils auront leur nouvelle monnaie, toute jolie, toute brillante, l’euro ! lire la suite
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29 mars 2010
Grèce : les bonnes intentions suffiront-elles ?
Les gouvernements européens ont enfin accordé leurs violons pour établir un plan de soutien à la Grèce, allant même jusqu’à y associer le FMI malgré la réticence de plusieurs pays. La crise est-elle donc passée et pouvons-nous souffler ? Rien n’est moins sûr, car le plan demeure bien vague. Quelles sont ses faiblesses ? lire la suite
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18 mars 2010
Les Grecs ont-ils manipulé la finance ?
Lors de la récente période d’agitation autour des dettes souveraines, les pratiques de la Grèce en matière de gestion de dette publique ont soulevé de vives critiques. L’un des reproches porte sur l’utilisation d’un « swap », un instrument financier dérivé, qui a permis de diminuer fictivement le montant de dette publique grecque. Faut-il pour autant interdire aux Etats de la zone euro de recourir à certaines pratiques de gestion de dette ? Ne serait-ce pas alors une réponse simpliste et peu pertinente à un problème plus profond ? lire la suite
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16 mars 2010
Fonds monétaire européen : une bien mauvaise idée
Il n’y aura pas de Fonds monétaire européen. C’est une idée saugrenue qui répond à des motivations largement infondées. C’est aussi un projet complexe dont les défenseurs ne mesurent ni les implications, ni les conditions de succès. lire la suite
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12 mars 2010
Qui profite de la baisse de l'euro ?
L’euro est passé de 1,51 dollar le 25 novembre 2009 à 1,35 dollar le 23 février dernier, soit une dépréciation de 10%. Faut-il s’en réjouir ? Pas si sûr. La sortie de crise récente a montré que les mouvements de change pouvaient être pénalisants pour la zone euro. Alors que les moteurs asiatiques ont rapidement soutenu la demande mondiale début 2009, ils ont peu bénéficié à la zone euro, peut-être en partie parce que sur la même période la zone euro souffrait des effets de la dépréciation du dollar vis-à-vis de l’euro (le dollar s’est déprécié de près de 20% entre l’automne 2008 et la fin 2009). Si cela est vrai, à l’inverse, la dépréciation du dollar vis-à-vis de l’euro devrait donc être bénéfique pour les échanges de la zone euro. lire la suite
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10 mars 2010
Faut-il pousser les banques au divorce ?
Les décideurs américains, suivis par de nombreux commentateurs, ont fait d’un retour au Glass-Steagall Act le principal moyen de réduire les risques sur les marchés financiers. Cette loi du New Deal, abrogée en 1999, séparait les banques de dépôts et les banques d’affaires. Or on peut considérer que l'héritage issu de cette séparation a contribué à aggraver la crise. Comment alors comprendre les positions d'Obama ? Et l'Europe doit-elle le suivre ? lire la suite
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26 février 2010
Inflation : faut-il faire sauter le verrou des 2 % ?
La crise a montré que la politique macroéconomique doit avoir des cibles nombreuses ; la bonne nouvelle, c’est qu'elle nous a rappelé aussi que nous avons beaucoup d'instruments, de la politique monétaire « exotique » aux instruments fiscaux, en passant par les outils de régulation. Il faudra du temps et un réel effort de recherche pour déterminer quels instruments conviennent le mieux à une cible donnée. On peut toutefois dès aujourd'hui proposer quelques pistes sérieuses. lire la suite
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23 février 2010
Grippe A et bulles financières
On peut légitimement comparer l’épisode de la grippe A, ou plutôt sa perception dans l’opinion et chez les autorités de la santé, aux emballements que connaissent si souvent les marchés financiers. Suivons pour cela les processus décisionnels. lire la suite
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18 février 2010
La titrisation repart de plus belle
La titrisation européenne a survécu à la crise. Pas parce qu’elle s’est réformée pour devenir une activité parfaitement transparente. Et encore moins parce que ses maîtres d’œuvre ont adopté un profil bas ou fait amende honorable. Mais simplement parce que la titrisation, dans sa version simple et épurée, peut être utile. En revanche, l’autre segment de la titrisation – les structures financières alambiquées qui profitent plus aux banques d’affaires qu’aux entreprises – est quant à lui, selon toute vraisemblance, mort et enterré. lire la suite
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16 février 2010
Grèce : les Européens sont-ils crédibles ?
La Grèce fait face à deux difficultés majeures : un problème de solvabilité de moyen terme, avec des finances en piètre état, et une réputation en la matière pas très brillante. La zone euro a également un déficit de crédibilité. Mais il est d’une autre nature : le pacte de stabilité n’est pas parvenu à assainir les finances de ses États membres. Sa capacité à influencer la Grèce pour redresser ses comptes apparaît de ce fait limitée. Aussi cherche-t-elle donc d’abord et avant tout à réduire les primes de risque qui reflètent les différences de situation budgétaires de ses membres. Y parviendra-t-elle ? lire la suite
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13 février 2010
Seul le FMI peut sauver la Grèce
Après plusieurs jours de spéculation (intellectuelle), d’échanges et de déclarations plus ou moins claires, les dirigeants européens ont produit une déclaration de solidarité magnifique avec la Grèce qui n’a qu’un inconvénient : elle manque de substance. Tout y est : solidarité entre Européens, fermeté vis-à-vis d’une Grèce qui a ignoré les sages principes de discipline budgétaire et a même truqué ses comptes, mise à l’écart subtile du FMI. lire la suite
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4 février 2010
L’euro prendra-t-il la place du dollar ?
Quelle sera la principale monnaie mondiale dans dix ans ? Cela pourrait bien être l'euro. Contrairement aux spéculations des années 1990, le yen et le mark n'ont jamais eu la moindre chance de contester la suprématie du dollar dans les échanges internationaux. Leurs pays d'origine étaient plus petits que les États-Unis et de leurs marchés financiers moins bien développés et liquides que la place de New-York. L'euro est en revanche un challenger crédible : la zone euro est à peu près aussi grande que les États-Unis et l'euro s'est révélé une meilleure valeur de réserve que le dollar. lire la suite
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29 janvier 2010
L’UE a-t-elle le droit de renflouer la Grèce ?
Les difficultés de la Grèce continuent, malgré quelques éclaircies temporaires, et le débat se poursuit lui aussi : les traités de l’Union européenne permettent-ils légalement à l’UE de renflouer un de ses États-membres ? Rien n’est moins sûr. lire la suite
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19 janvier 2010
L’Europe victime du dollar faible ?
Le dollar a bien perdu de sa superbe lors de la décennie écoulée : s’il fallait 1,07 euros environ pour acheter un dollar en 2001, le billet vert est aujourd’hui accessible pour seulement 70 centimes. Les Etats-Unis trichent-ils en dépréciant leur monnaie pour sortir plus vite de la crise au détriment du reste du monde ? lire la suite
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12 janvier 2010
Ukraine: le remède chinois ?
L’Ukraine fait figure d’ « homme malade de l’Europe ». Au sens littéral, c’est le pays qui a été le plus touché par l’épidémie de grippe A, avec plus de 300 victimes. Économiquement, elle n’est pas en meilleure santé : c’est bien d’un effondrement qu’il faut parler puisque le PIB a chuté de 18%, du fait de la chute de l’activité industrielle et des exportations d’acier, ainsi que des vulnérabilités du secteur financier. C’est dans ce contexte peu réjouissant que l’Ukraine se prépare à vivre des élections présidentielles. Si le précédent scrutin en 2004 avait donné lieu à une forte mobilisation des Ukrainiens, connue sous le nom de « Révolution orange », l’humeur du moment est donc nettement plus morose. lire la suite
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6 janvier 2010
Pour un droit d’ingérence monétaire
Le président de la Réserve Fédérale vient de livrer à un plaidoyer pro domo à l’occasion du meeting annuel de l’Association économique américaine. En un mot, il réfute l’accusation selon laquelle une politique monétaire américaine trop laxiste au début de la décennie précédente serait responsable de la bulle immobilière aux Etats-Unis et, ipso facto, de la crise mondiale de 2008-2009. Une mauvaise réglementation financière serait à l’origine de tous nos maux. On ne s’aventure pas aisément à critiquer un économiste de la stature de Ben Bernanke, ni le président d’une institution qui, avec d’autres comme la BCE, a su prendre des décisions courageuses au pire de la crise et, ce faisant, nous a probablement évité le pire. Mais là, il faut s’arrêter un instant et prendre du recul. lire la suite
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4 janvier 2010
Que faire pour les Etats surendettés de la zone euro ?
Les problèmes de finances publiques de la Grèce ont mis en évidence une fragilité de la zone euro : il n’est pas possible de forcer un pays de la zone euro à redresser ses finances publiques, mais un pays avec des finances publiques en mauvais état peut en revanche faire « tanguer » l’euro. Seules les agences de notation semblent avoir un véritable pouvoir : par les notes qu’elles attribuent aux dettes souveraines, elles menacent effectivement les banques de certains pays d’interdiction de refinancement auprès de la BCE. Les institutions européennes seraient plus crédibles si elles reprenaient un rôle aussi concret que celui des agences de notation et montaient une procédure pour rendre payant un ajustement des finances publiques et coûteux un refus de le faire. lire la suite
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17 décembre 2009
Taxation des bonus : un écran de fumée ?
L’annonce par Gordon Brown d'une taxation à 50% des bonus supérieurs à 25 000 livres a créé la surprise, même parmi les banquiers. Quelques heures après, Paris annonçait la mise en place d’une mesure similaire. Si le montant total reste symbolique au regard des besoins totaux de financement – Londres n’en attend que 550 millions de livres – cette solution permet de mettre à contribution de façon exceptionnelle de très hauts revenus mal perçus par l’opinion. Politiquement elle relève d'un très bon calcul. Mais sur le fond, il n'est pas sûr que cette décision règle quoi que ce soit. lire la suite
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13 décembre 2009
Soleil noir sur la Grèce
Le début de panique sur la dette publique grecque est entièrement injustifié. Le gouvernement grec n’a aucun intérêt à faire défaut, et aucun besoin de le faire tant que les marchés financiers ne s’affolent pas. Certes, pendant plus de trente ans les gouvernements successifs se sont adonnés à une flagrante indiscipline fiscale. La pression renouvelée des marchés financiers devrait être prise comme un signal que la fête est finie. Il est temps pour la Grèce d’adopter deux mesures simultanées : tailler sérieusement dans les dépenses et réformer le processus budgétaire afin de pouvoir prendre l’engagement crédible d’une plus grande discipline. lire la suite
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10 décembre 2009
Trichet à la BCE : pas mal non plus…
Cédric Tille a montré sur Telos il y a quelques jours que Ben Bernanke avait plutôt bien réussi à la tête de la Fed. On pourrait aisément porter un jugement comparable sur l’action de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE. Mis à part le « couac » de la hausse des taux en juin 2008, son parcours a été sans faute. Mais après avoir évité le pire, il lui faudra affronter deux dangers majeurs : retirer en douceur la liquidité avec laquelle le système financier vit sous perfusion ; et éviter une appréciation de l’euro. lire la suite