• 2 mai 2010

    Grèce : nuages noirs sur les banques françaises 

    Grèce : nuages noirs sur les banques françaises 

    Le plan de sauvetage a éloigné pour un temps la perspective du défaut de la Grèce sur le paiement de sa dette. La réaction en chaîne qui menaçait d’emporter le Portugal, l’Espagne et l’Irlande a été stoppée, mais le soulagement risque d’être de courte durée. Le FMI et l’UE ont estimé que les coûts d’un défaut partiel et immédiat de la Grèce étaient supérieurs à un report à des temps meilleurs d’une inévitable restructuration de la dette grecque.

  • 30 avril 2010

    L’appel au FMI reste la meilleure solution!

    L’appel au FMI reste la meilleure solution!

    Après la Grèce, le Portugal. Après le Portugal, l’Espagne. Après l’Espagne l’Italie? Le jeu de massacre semble devoir se prolonger. Faut-il donc craindre pour l’euro? Pas forcément: le Traité européen a prévu la situation dans laquelle nous nous trouvons et préconise la bonne solution. À Maastricht, le choix était entre une union monétaire imparfaite et pas d’union du tout. C’est très clairement le premier choix qui a été fait. Quelles en sont les conséquences?

  • 16 avril 2010

    La Chine a-t-elle manipulé sa monnaie ?

    La Chine a-t-elle manipulé sa monnaie ?

    Faire porter aux étrangers la responsabilité de nos problèmes est malheureusement une règle cardinale en politique, et même les plus ardents internationalistes y souscrivent. Après sept ans d'une frénésie de consommation aux États-Unis, attestée par un taux négatif d’épargne des ménages, un effet de levier excessif, des niveaux d’emploi historiquement élevés et des déficits extérieurs record, les commentateurs de la plus grand économie du monde ne veulent pas admettre ce que tous les modèle macroéconomiques indiquent pourtant de façon flagrante – que les politiques fiscales et monétaires des États-Unis étaient trop accommodantes.

  • 8 avril 2010

    Déséquilibres européens : assez de lieux communs !

    Déséquilibres européens : assez de lieux communs !

    Il y a deux causes structurelles aux déséquilibres intra-européens : les divergences de demande intérieure et les différences d’attractivité pour les investisseurs étrangers. Puisque la crise grecque est l’occasion de repenser la gouvernance de la zone euro, il serait bon d’aller au fond des choses, plutôt que de ressasser les lieux communs comme ceux qui conduisent à penser qu’après la Grèce viendra inexorablement le tour de l’Espagne.

  • 5 avril 2010

    Quand les salaires français sont fixés en Allemagne

    Quand les salaires français sont fixés en Allemagne

    La conclusion est dans ce titre en apparence paradoxal. Pour y arriver, il faut partir du pacte faustien qu’est devenue la zone monétaire européenne : venez, s’il vous plaît, cher pays (disons la Grèce ou le Portugal) ! Passez un examen assez gentillet (le Pacte de stabilité), on fermera les yeux sur le détail de vos comptes ! Vous avez d’un seul coup une monnaie stable, un coût de votre dette réduit de moitié, une capacité quasiment illimitée à l’emprunt public, vos citoyens n’ont plus à emprunter en devise étrangère forte pour chercher des taux d'intérêt plus bas, laissez cela aux Lituaniens ou aux Hongrois ; ils auront leur nouvelle monnaie, toute jolie, toute brillante, l’euro !

  • 29 mars 2010

    Grèce : les bonnes intentions suffiront-elles ?

    Grèce : les bonnes intentions suffiront-elles ?

    Les gouvernements européens ont enfin accordé leurs violons pour établir un plan de soutien à la Grèce, allant même jusqu’à y associer le FMI malgré la réticence de plusieurs pays. La crise est-elle donc passée et pouvons-nous souffler ? Rien n’est moins sûr, car le plan demeure bien vague. Quelles sont ses faiblesses ?

  • 18 mars 2010

    Les Grecs ont-ils manipulé la finance ?

    Les Grecs ont-ils manipulé la finance ?

    Lors de la récente période d’agitation autour des dettes souveraines, les pratiques de la Grèce en matière de gestion de dette publique ont soulevé de vives critiques. L’un des reproches porte sur l’utilisation d’un « swap », un instrument financier dérivé, qui a permis de diminuer fictivement le montant de dette publique grecque. Faut-il pour autant interdire aux Etats de la zone euro de recourir à certaines pratiques de gestion de dette ? Ne serait-ce pas alors une réponse simpliste et peu pertinente à un problème plus profond ?

  • 16 mars 2010

    Fonds monétaire européen : une bien mauvaise idée

    Fonds monétaire européen : une bien mauvaise idée

    Il n’y aura pas de Fonds monétaire européen. C’est une idée saugrenue qui répond à des motivations largement infondées. C’est aussi un projet complexe dont les défenseurs ne mesurent ni les implications, ni les conditions de succès.

  • 12 mars 2010

    Qui profite de la baisse de l'euro ?

    Qui profite de la baisse de l'euro ?

    L’euro est passé de 1,51 dollar le 25 novembre 2009 à 1,35 dollar le 23 février dernier, soit une dépréciation de 10%. Faut-il s’en réjouir ? Pas si sûr. La sortie de crise récente a montré que les mouvements de change pouvaient être pénalisants pour la zone euro. Alors que les moteurs asiatiques ont rapidement soutenu la demande mondiale début 2009, ils ont peu bénéficié à la zone euro, peut-être en partie parce que sur la même période la zone euro souffrait des effets de la dépréciation du dollar vis-à-vis de l’euro (le dollar s’est déprécié de près de 20% entre l’automne 2008 et la fin 2009). Si cela est vrai, à l’inverse, la dépréciation du dollar vis-à-vis de l’euro devrait donc être bénéfique pour les échanges de la zone euro. 

  • 10 mars 2010

    Faut-il pousser les banques au divorce ?

    Faut-il pousser les banques au divorce ?

    Les décideurs américains, suivis par de nombreux commentateurs, ont fait d’un retour au Glass-Steagall Act le principal moyen de réduire les risques sur les marchés financiers. Cette loi du New Deal, abrogée en 1999, séparait les banques de dépôts et les banques d’affaires. Or on peut considérer que l'héritage issu de cette séparation a contribué à aggraver la crise. Comment alors comprendre les positions d'Obama ? Et l'Europe doit-elle le suivre ?

  • 26 février 2010

    Inflation : faut-il faire sauter le verrou des 2 % ?

    Inflation : faut-il faire sauter le verrou des 2 % ?

    La crise a montré que la politique macroéconomique doit avoir des cibles nombreuses ; la bonne nouvelle, c’est qu'elle nous a rappelé aussi que nous avons beaucoup d'instruments, de la politique monétaire « exotique » aux instruments fiscaux, en passant par les outils de régulation. Il faudra du temps et un réel effort de recherche pour déterminer quels instruments conviennent le mieux à une cible donnée. On peut toutefois dès aujourd'hui proposer quelques pistes sérieuses.

  • 23 février 2010

    Grippe A et bulles financières

    Grippe A et bulles financières

    On peut légitimement comparer l’épisode de la grippe A, ou plutôt sa perception dans l’opinion et chez les autorités de la santé, aux emballements que connaissent si souvent les marchés financiers. Suivons pour cela les processus décisionnels.

  • 18 février 2010

    La titrisation repart de plus belle

    La titrisation repart de plus belle

    La titrisation européenne a survécu à la crise. Pas parce qu’elle s’est réformée pour devenir une activité parfaitement transparente. Et encore moins parce que ses maîtres d’œuvre ont adopté un profil bas ou fait amende honorable. Mais simplement parce que la titrisation, dans sa version simple et épurée, peut être utile. En revanche, l’autre segment de la titrisation – les structures financières alambiquées qui profitent plus aux banques d’affaires qu’aux entreprises – est quant à lui, selon toute vraisemblance, mort et enterré.

  • 16 février 2010

    Grèce : les Européens sont-ils crédibles ?

    Grèce : les Européens sont-ils crédibles ?

    La Grèce fait face à deux difficultés majeures : un problème de solvabilité de moyen terme, avec des finances en piètre état, et une réputation en la matière pas très brillante. La zone euro a également un déficit de crédibilité. Mais il est d’une autre nature : le pacte de stabilité n’est pas parvenu à assainir les finances de ses États membres. Sa capacité à influencer la Grèce pour redresser ses comptes apparaît de ce fait limitée. Aussi cherche-t-elle donc d’abord et avant tout à réduire les primes de risque qui reflètent les différences de situation budgétaires de ses membres. Y parviendra-t-elle ?

  • 13 février 2010

    Seul le FMI peut sauver la Grèce

    Seul le FMI peut sauver la Grèce

    Après plusieurs jours de spéculation (intellectuelle), d’échanges et de déclarations plus ou moins claires, les dirigeants européens ont produit une déclaration de solidarité magnifique avec la Grèce qui n’a qu’un inconvénient : elle manque de substance. Tout y est : solidarité entre Européens, fermeté vis-à-vis d’une Grèce qui a ignoré les sages principes de discipline budgétaire et a même truqué ses comptes, mise à l’écart subtile du FMI.

  • 4 février 2010

    L’euro prendra-t-il la place du dollar ?

    L’euro prendra-t-il la place du dollar ?

    Quelle sera la principale monnaie mondiale dans dix ans ? Cela pourrait bien être l'euro. Contrairement aux spéculations des années 1990, le yen et le mark n'ont jamais eu la moindre chance de contester la suprématie du dollar dans les échanges internationaux. Leurs pays d'origine étaient plus petits que les États-Unis et de leurs marchés financiers moins bien développés et liquides que la place de New-York. L'euro est en revanche un challenger crédible : la zone euro est à peu près aussi grande que les États-Unis et l'euro s'est révélé une meilleure valeur de réserve que le dollar.

  • 29 janvier 2010

    L’UE a-t-elle le droit de renflouer la Grèce ?

    L’UE a-t-elle le droit de renflouer la Grèce ?

    Les difficultés de la Grèce continuent, malgré quelques éclaircies temporaires, et le débat se poursuit lui aussi : les traités de l’Union européenne permettent-ils légalement à l’UE de renflouer un de ses États-membres ? Rien n’est moins sûr.

  • 19 janvier 2010

    L’Europe victime du dollar faible ?

    L’Europe victime du dollar faible ?

    Le dollar a bien perdu de sa superbe lors de la décennie écoulée : s’il fallait 1,07 euros environ pour acheter un dollar en 2001, le billet vert est aujourd’hui accessible pour seulement 70 centimes. Les Etats-Unis trichent-ils en dépréciant leur monnaie pour sortir plus vite de la crise au détriment du reste du monde ?

  • 12 janvier 2010

    Ukraine: le remède chinois ?

    Ukraine: le remède chinois ?

    L’Ukraine fait figure d’ « homme malade de l’Europe ». Au sens littéral, c’est le pays qui a été le plus touché par l’épidémie de grippe A, avec plus de 300 victimes. Économiquement, elle n’est pas en meilleure santé : c’est bien d’un effondrement qu’il faut parler puisque le PIB a chuté de 18%, du fait de la chute de l’activité industrielle et des exportations d’acier, ainsi que des vulnérabilités du secteur financier. C’est dans ce contexte peu réjouissant que l’Ukraine se prépare à vivre des élections présidentielles. Si le précédent scrutin en 2004 avait donné lieu à une forte mobilisation des Ukrainiens, connue sous le nom de « Révolution orange », l’humeur du moment est donc nettement plus morose.

  • 6 janvier 2010

    Pour un droit d’ingérence monétaire

    Pour un droit d’ingérence monétaire

    Le président de la Réserve Fédérale vient de livrer à un plaidoyer pro domo à l’occasion du meeting annuel de l’Association économique américaine. En un mot, il réfute l’accusation selon laquelle une politique monétaire américaine trop laxiste au début de la décennie précédente serait responsable de la bulle immobilière aux Etats-Unis et, ipso facto, de la crise mondiale de 2008-2009. Une mauvaise réglementation financière serait à l’origine de tous nos maux. On ne s’aventure pas aisément à critiquer un économiste de la stature de Ben Bernanke, ni le président d’une institution qui, avec d’autres comme la BCE, a su prendre des décisions courageuses au pire de la crise et, ce faisant, nous a probablement évité le pire. Mais là, il faut s’arrêter un instant et prendre du recul.