La définition même de la tyrannie edit

James Madison a noté avec gravité dans le Federalist Paper n° 47 que « l’accumulation de tous les pouvoirs – législatif, exécutif et judiciaire – entre les mêmes mains [...] peut à juste titre être décrite comme la définition même de la tyrannie ». Les propos de Madison sont plus que jamais d’actualité au vu des actions de Donald Trump depuis le début de son second mandat présidentiel. Il ne faut pas considérer comme une hyperbole la récente couverture de The Economist représentant Trump portant une couronne et intitulée « Le roi en puissance ».
L’Amérique a été avertie à plusieurs reprises du risque de coup d’État si Trump devait reprendre le pouvoir[1]. Le premier mandat de Trump a été une démonstration alarmante d’autoritarisme, de cruauté et de corruption. Les risques de sa réélection étaient évidents, aggravés par sa proclamation prémonitoire selon laquelle il avait l’intention de s’emparer du pouvoir dictatorial et de se venger dès le premier jour de son second mandat. Cependant, malgré l’anticipation du danger de sa réélection, qui s’est en fait déroulée avec une marge très étroite, la réalité s’est avérée bien plus inquiétante que prévu. Les vagues de mesures autoritaires, dont beaucoup sont illégales ou inconstitutionnelles et d’autres, bien que légales, constituent néanmoins une atteinte aux normes politiques de modération et aux réformes politiques, économiques et sociales adoptées depuis le New Deal, ne doit pas masquer leur objectif central : « l’accumulation de tous les pouvoirs », c’est-à-dire une tentative de coup d’État visant à saper la démocratie américaine.
Éléments de la crise
Les personnalités nommées par Trump sont extrêmement peu qualifiées, inexpérimentées et immorales. Elles partagent une caractéristique essentielle : une fidélité inconditionnelle au président, y compris en affirmant avec lui que l’élection de 2020 a été volée et en défendant la tentative d’insurrection du Capitole le 6 janvier 2021. Leur soutien laisse présager une volonté de se plier à de futures demandes illégitimes.
Les premières actions consistent à affaiblir ou démanteler les agences fédérales, notamment l’USAID, l’Agence de protection de l’environnement, le Bureau de la protection financière des consommateurs, le ministère de la Santé et des Services sociaux et le ministère de l’Éducation. Ces agences fournissent des services publics essentiels mandatés par le Congrès. Le résultat causera des dommages incalculables à la société américaine.
Éliminer les fonctionnaires non partisans ainsi que les officiers civils et militaires et les remplacer par des partisans de Trump. Deux exemples particulièrement inquiétants sont le licenciement de juristes et de procureurs non partisans, dont certains avaient été chargés d’enquêter et de poursuivre Trump et ses alliés par le passé, ainsi que le président de l’état-major interarmées (qui sert généralement pour une durée déterminée) et cinq autres officiers militaires de haut rang. Leurs remplaçants sont plus susceptibles de se conformer aux ordres illégitimes de Trump.
Réduire la bureaucratie fédérale par des licenciements qui violent les protections de la fonction publique ainsi que par des offres de rachat de leur contrat, sans autorisation de financement du Congrès, à plus de deux millions de fonctionnaires fédéraux de carrière.
Demander à tous les fonctionnaires fédéraux de soumettre des rapports hebdomadaires sur leur travail. Si leurs supérieurs hiérarchiques estiment que ces rapports ne sont pas conformes au programme de l’administration, les fonctionnaires jugés déloyaux peuvent être licenciés. Ce projet vise à transformer la fonction publique en une arme partisane à la disposition du président.
Accorder au Bureau de la gestion et du budget (OMB) un contrôle sans précédent sur les commissions et agences de régulation. Plus largement encore, une directive présidentielle a ordonné à l’OMB « d’établir des normes de performance et des objectifs de gestion » pour toutes les agences fédérales (y compris celles qui ont reçu l’autonomie du Congrès) et d’élaborer leurs budgets « selon les besoins et de manière appropriée pour faire avancer les politiques et les priorités du président ». Si les tribunaux ne bloquent pas ce projet sans doute illégal, il donnerait au président un contrôle absolu de la bureaucratie, conformément à une doctrine marginale d’extrême droite connue sous le nom de théorie de l’exécutif unitaire.
Confisquer des fonds déjà alloués par le Congrès, à la fois de manière généralisée et en particulier les programmes visant à promouvoir une transition verte, la protection de l’environnement, la syndicalisation et le recrutement dans le cadre de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI).
Marginaliser le Congrès. Une grande partie du programme du président implique de contourner le Congrès.
Elon Musk et le ministère de l’Efficacité gouvernementale (DOGE)
Pour aider Trump à mener à bien son programme ambitieux, il a créé le « Department of Government Efficiency » (DOGE), sans autorisation ni financement du Congrès. Son objectif déclaré est d’éliminer le gaspillage, la fraude et les abus au sein du gouvernement et de moderniser l’exécutif[2]. La véritable mission de ce département est de servir d’instrument personnel à Trump. En nommant Elon Musk à la tête du DOGE, la personne la plus riche du monde est devenue l’un des fonctionnaires les plus puissants des États-Unis[3].
Un spécialiste de la Constitution a observé que le DOGE fonctionne comme « une sorte de branche exécutive fantôme [...] exerçant le pouvoir en dehors des canaux de la Constitution et des lois autorisées par le Congrès[4] ». Le DOGE a intégré des équipes d’ingénieurs en logiciels informatiques - qui manquent souvent de formation adéquate ou d’habilitation de sécurité - dans vingt agences fédérales. Ils ont marginalisé des fonctionnaires expérimentés et perturbé la fourniture de services aux agences, notamment en matière de sécurité aéroportuaire, de gestion des catastrophes et de santé publique[5]. Sous prétexte d’éliminer les malversations, le DOGE aide Trump à politiser et à centraliser le contrôle de la bureaucratie, à réduire le champ d’action de l’État, à sabrer dans le filet de sécurité sociale et à offrir au président et à Musk de vastes possibilités d’enrichissement personnel. (Les deux hommes sont en situation de conflits d’intérêts majeurs puisqu’ils dirigent le gouvernement tout en continuant à participer à des activités commerciales privées de grande étendue.)
L’aspect du travail du DOGE qui représente la plus grande menace pour la démocratie américaine concerne l’accès et le contrôle par l’agence des systèmes de contrôle des logiciels, des données, des transactions, des paiements et des systèmes d’enregistrement. Ces systèmes contiennent des informations hautement confidentielles concernant les opérations gouvernementales et des aspects intimes de la vie des Américains. Ils gèrent des paiements de 6000 milliards de dollars par an. L’accès aux systèmes a toujours été strictement limité ; l’autorisation de modifier leurs programmes d’exploitation a été encore plus restreinte. Cette architecture technologique a été conçue pour empêcher toute personne ou agence d’accéder à plusieurs systèmes et de les contrôler, ce qui centraliserait leur contrôle. L’équipe DOGE a violé ces garanties sans pratiquement aucune surveillance, limite ou responsabilité. Le résultat fournit potentiellement au président un instrument extrêmement puissant qui peut être utilisé à des fins partisanes, autoritaires et corrompues.
Un spécialiste de la sécurité suggère que le projet implique « une stratégie coordonnée pour le contrôle de la politique monétaire et économique américaine, plaçant de fait les États-Unis entre des mains entièrement privées[6] ». Dans un cas particulièrement ironique, deux universitaires suggèrent que les actions du DOGE imitent le plan du gouvernement américain après le 11 septembre pour centraliser le contrôle de l’infrastructure technologique du système financier international, avec un contrôle centralisé du système SWIFT et du système de compensation en dollars. « Les États-Unis ont alors identifié des points de blocage clés qui leur ont permis d’utiliser l’infrastructure mondiale de paiement, d’information et physique pour atteindre leurs fins. Le DOGE de Musk utilise l’infrastructure de paiement, d’information et physique du gouvernement américain de manière très similaire[7]. »
Le tableau d’ensemble
Les politiques de Trump visent à déployer un contrôle consolidé de l’exécutif pour saper les réformes démocratiques et économiques depuis le New Deal et les remplacer par un projet qui nie les dommages causés par le racisme, le sexisme, la xénophobie et le nationalisme chrétien, et s’oppose à l’État-providence parce qu’il favorise vraisemblablement la dépendance. Voici une liste partielle des actions qu’il inspire :
Des propositions budgétaires visant à réduire dans des proportions colossales (des milliers de milliards de dollars) les programmes nationaux de protection de l’environnement, de recherche scientifique, de secours en cas de catastrophe, ainsi que les programmes de santé publique, de retraite et d’aide alimentaire aux Américains à faibles revenus, et associées à des réductions d’impôts qui profiteront principalement aux contribuables fortunés.
Mettre fin à la plupart des plus de 6000 subventions, prêts et opérations de l’USAID, des programmes de soins médicaux, de prévention et de recherche dans le monde entier. Les experts de la santé ont déclaré que les effets des coupes budgétaires seront désastreux[8].
Grâce accordée par Trump le premier jour à 1500 participants à l’insurrection du 6 janvier, dont 600 condamnés pour crimes violents. Le New York Times a fait remarquer dans son éditorial que les grâces « tournent en dérision le système judiciaire... ». Elles signifient « que les émeutiers n’ont rien fait de mal, que la violence est une forme d’expression politique parfaitement légitime[9]... »
Diriger des représailles contre des opposants. Trump a ordonné le retrait de la protection des services secrets aux fonctionnaires de sa première administration qu’il considère comme déloyaux, notamment un ancien secrétaire d’État, un conseiller à la sécurité nationale et un éminent responsable de la santé publique, Anthony Fauci. La condamnation publique de ces derniers par Trump a provoqué des menaces de mort de la part de ses partisans.
Promouvoir de faux récits historiques, notamment en affirmant que l’élection de 2020 a été volée ou que le DOGE a découvert de nombreuses fraudes.
Élimination des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) dans les agences gouvernementales et licenciement des fonctionnaires de carrière qui administrent ces programmes. Il a publié des directives visant les adultes et les jeunes transgenres. Le ministère de l’Éducation a menacé de retirer des fonds aux collèges et universités qui refusent d’éliminer les programmes DEI et les cours sur la race et le genre d’une manière que l’administration désapprouve.
Une résistance au sein de l’État ?
Après plusieurs semaines au cours desquelles la tentative de coup d’État de Trump n’a rencontré que peu de résistance, l’opposition s’est développée et ne manquera pas de s’élargir à mesure que l’impact des politiques de l’administration s’accroîtra.
Pouvoir exécutif
Sept procureurs du ministère de la Justice ont démissionné plutôt que de soutenir la demande de Trump de lever les accusations de corruption contre le maire de New York, Eric Adams. L’un d’eux a déclaré que se conformer à cette demande créerait « un précédent extraordinaire et dangereux ».
Le commissaire par intérim de la Sécurité sociale a démissionné après que le DOGE a demandé l’accès à des données confidentielles sur les citoyens.
Les syndicats du secteur public et les fonctionnaires ont intenté des poursuites judiciaires pour contester la légalité des licenciements.
Un conflit au plus haut niveau de l’administration s’est produit lorsque l’Office of Personnel Management, un allié du DOGE, a ordonné à tous les employés fédéraux de soumettre des rapports sur leur travail sous peine de licenciement. Les secrétaires à la Justice, à l’État et à la Défense de Trump se sont publiquement opposés à cette directive et ont ordonné aux employés de l’ignorer. Cependant, elle a ensuite été révisée et rééditée sous une forme plus longue.
Le Congrès
La faible majorité du Parti républicain dans les deux chambres du Congrès lui permet aujourd’hui de contrôler l’agenda du Congrès. Depuis que Trump a pris fermement le contrôle du parti, les dirigeants du GOP ont renoncé à l’autorité constitutionnelle du Congrès en matière d’élaboration des politiques, de responsabilité financière et de contrôle exécutif. Cependant, une réaction publique croissante face aux coupes proposées dans les programmes populaires de santé publique et de retraite a incité une poignée de législateurs républicains à exprimer leur inquiétude. Les fractures au sein du caucus du GOP dans les deux chambres ne manqueront pas de s’accentuer.
Pouvoir judiciaire
Compte tenu de la passivité du Congrès, le pouvoir judiciaire est devenu la principale source d’opposition gouvernementale à l’excès de pouvoir de Trump[10]. Plus de quatre-vingts poursuites fédérales ont été intentées pour contester les actions de l’administration. Beaucoup ont été au moins partiellement couronnées de succès, notamment les contestations visant à mettre fin à la citoyenneté de naissance, à étendre le contrôle de l’administration sur les agences de régulation indépendantes, à confisquer les fonds alloués par le Congrès, à réduire le financement fédéral de la recherche, à autoriser l’accès de la DOGE aux systèmes informatiques, à licencier des fonctionnaires et des cadres, et au retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé. Cependant, la plupart des blocages judiciaires sont temporaires, et les dommages sont généralement déjà survenus. Une possibilité inquiétante s’est présentée lorsque Trump a cité la déclaration de Napoléon selon laquelle « Celui qui sauve le pays ne viole aucune loi ». Le vice-président JD Vance a abondé dans ce sens en affirmant que « les juges ne sont pas autorisés à contrôler le pouvoir légitime de l’exécutif ».
Société civile
Au cours des premières semaines du second mandat de Trump, la réaction prédominante de ses opposants a été le choc, tant à son retour au pouvoir qu’au tsunami de mesures qui ont été immédiatement prises. Cependant, Trump a été élu avec une faible marge et n’a jamais été un président populaire. Par rapport aux autres présidents du siècle dernier, sa cote de popularité était déjà faible lorsqu’il a pris ses fonctions en janvier dernier, juste derrière un autre président entrant en fonction : Donald Trump en 2017 ! Après le choc initial, l’opposition publique s’est fait de plus en plus entendre et devrait se multiplier à mesure que les hausses de prix dues aux droits de douane, les licenciements dans le secteur public et les réductions des dépenses deviendront palpables.
Comment expliquer la vulnérabilité de la démocratie américaine?
Aucun facteur ne peut expliquer à lui seul cette crise sans précédent dans l’histoire américaine, qui évoque plutôt ce que nous appelons en anglais « perfect storm » : une tempête parfaite, produite par l’interaction de multiples facteurs.
Le premier est le populisme ploutocratique[11]. Bien avant le 20 janvier 2025, et bien avant le 20 janvier 2017, une consolidation et une concentration d’immenses richesses et de pouvoir politique se produisaient, augmentant les inégalités économiques et créant des difficultés pour une grande partie des Américains. Ces changements ont entraîné des bouleversements sociaux et économiques que Donald Trump (avec l’aide du Parti républicain) a exploités pour défendre un programme populiste et ploutocratique qui prétend « make America great again ». Ironiquement, la solution qu’il propose pour résoudre la crise ne fait qu’exacerber celle-ci.
La Constitution est un document ancien qui approche de son 250e anniversaire. Inévitablement, elle n’est pas conçue pour contenir les menaces modernes ; et elle contient des ambiguïtés et des lacunes que tout tyran en herbe peut exploiter. De plus, se conformer à l’esprit, et pas seulement à la lettre de la Constitution, implique le respect de normes de retenue.
Il est évident, mais mérite d’être souligné, que sans Donald Trump, il n’y aurait pas eu de coup d’État. Il est probablement le président le moins qualifié et ayant le moins de scrupules de l’histoire américaine. Tout au long de sa vie, Donald Trump a brillamment déployé des méthodes sans scrupules dans le seul but de rechercher la richesse et le pouvoir. Il a reçu un coup de pouce important lors de son deuxième mandat grâce à une décision de la Cour suprême en 2024 déclarant que les présidents sont à l’abri de toute poursuite pénale lorsqu’ils agissent dans le cadre de leurs fonctions essentielles.
Les déboires et le coup d’État manqué du premier mandat de Trump lui ont appris l’importance de préparer un plan détaillé prêt à être mis en œuvre dès son entrée à la Maison Blanche. Il en a reçu un grâce au « Projet 2025 » de 900 pages de la Heritage Foundation. Ses centaines de propositions de réforme ont fourni une feuille de route pour guider ses actions depuis sa réélection.
Une autre leçon que Trump a tirée de son échec lors de son premier mandat est la nécessité de nommer des flagorneurs à des postes élevés. La montée de l’autoritarisme compétitif ailleurs démontre que la prise de pouvoir d’un dictateur nécessite la complicité d’alliés influents[12]. La nomination par Trump d’Elon Musk mérite une mention spéciale à cet égard : un oligarque impitoyable qui occupe une position particulièrement puissante au sein de l’administration Trump.
Un dernier facteur facilitant la tentative de coup d’État actuelle est le contrôle impitoyable de Trump sur le Parti républicain et sa victoire aux élections législatives de 2024. Le soutien du Congrès au programme radical de Trump lui a facilité la tâche, tout comme la volonté du Congrès d’abdiquer son rôle dans l’élaboration et le financement des politiques et programmes fédéraux, ainsi que de veiller à ce que le président remplisse son obligation constitutionnelle de « veiller à ce que les lois soient fidèlement exécutées ».
Trump était impopulaire pendant son premier mandat et au début du second. Ses résultats dans les sondages ont encore baissé au cours du mois dernier. Pourtant, cette situation, et le mandat que lui et le GOP ont reçu grâce à leurs victoires serrées en 2024, n’ont pas dissuadé le président de tenter de démanteler les institutions démocratiques et de remodeler l’économie et la culture américaines. Les immenses dégâts causés au cours des deux derniers mois seraient difficiles à réparer, même si une forte résistance judiciaire, de futures défaites électorales du GOP et une résistance populaire généralisée se produisaient : il est beaucoup plus facile de détruire que de créer ou de restaurer. Cependant, la tentative de coup d’État est probablement loin d’être terminée. En fait, pour paraphraser Winston Churchill, non seulement le moment présent n’est pas le début de la fin, mais il est loin d’être la fin du commencement.
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[1] Voir, entre autres, Jonathan Swan et al., « Trump and Allies Forge Plans to Increase Presidential Power in 2025 », The New York Times, 18 juillet 2023 ; et Mark Kesselman, « Le Crépuscule de la Démocratie Américaine », Telos, 29 janvier 2024.
[2] Charlie Warzel, “The ‘Rapid Unscheduled Disassembly’ of the United States Government,” The Atlantic, February 3, 2025.
[3] Trump a d'abord nommé Musk au poste de directeur, mais a ensuite nié qu'il était directeur, sans doute pour tenter de dissimuler les conflits d'intérêts ahurissants liés à la direction par Musk d'une agence ayant une influence considérable sur l'attribution de contrats de plusieurs milliards de dollars à des entreprises pouvant avoir des liens avec l’empire industriel de Musk.
[4] Cité dans Jeff Stein et al, « U.S. governmental officials privately warn Musk's blitz appears illegal », The Washington Post, 4 février 2025.
[5] Dans plusieurs cas, les agences se sont empressées de réembaucher les employés licenciés après avoir réalisé les dommages causés par leur limogeage. On peut citer en exemple l'agence chargée de la protection des armes nucléaires et le ministère de l'Agriculture, où des employés engagés dans la lutte contre la grippe aviaire ont été licenciés juste au moment où le nombre de cas explosait.
[6] Allison Stanger, “Efficiency or empire? How Elon Musk’s hostile takeover could end government as we know it,” The Conversation, February 7, 2025.
[7] Henry Farrell and Abraham L. Newman, “Elon Musk Weaponizes the Government,” Lawfare, February 5, 2025.
[8] Nathaniel Weixel, The Hill, March 2, 2025.
[9] The New York Times, January 21, 2025.
[10] Francesca Paris and Charlie Savage, “Is That Legal? A Guide to Trump’s Moves So Far,” The New York Times, February 22, 2025; Justin Jouvenal and Ann E. Marimow, “Tracking Trump’s wins and losses in court cases over his executive authority,” The Washington Post, February 24, 2025.
[11] Concept suggéré par Jacob S. Hacker et Paul Pierson, Let Them Eat Tweets. New York, Liveright, 2020.
[12] Steven Levitsky and Lucan A. Way, “The Path to American Authoritarianism: What Comes After Democratic Breakdown,” Foreign Affairs, March/April 2025.